L’actionnaire et membre du conseil d’administration, Kamel Longar, est pointé du doigt par certains qui lui reprochent d’avoir été derrière la venue de Charef et de l’avoir défendu lors de la réunion du conseil d’administration. Avec son franc-parler, Longar a décidé de rompre le silence pour expliquer tous ces faits en assurant qu’il a toujours défendu le MCA et que personne ne peut dire le contraire.
Il est dit que vous avez défendu bec et ongles Charef, car vous pensez que ce n’était pas lui le problème. Qu’en dites-vous ?
Il faut savoir que Kamel Longar défend l’intérêt du Mouloudia d’Alger et pas celui de X ou Y. Si j’ai demandé de patienter avant de prendre la décision de se séparer du coach, c’est tout simplement parce que je voulais avant tout connaître la source du problème avant de le supprimer. Comme le championnat reprendra le 22 novembre, alors j’ai demandé de patienter.
Donc, vous ne pensez pas que c’est le changement de coach qui va régler le souci au MCA ?
Je n’ai pas dit cela. Moi, je voulais qu’on en discute avec tout le monde avant de prendre une décision. Si le coach est le problème, on le change. Si le blocage est ailleurs, il faut le régler. Moi, certes, j’ai été l’intermédiaire pour la venue de Charef, et je prends l’entière responsabilité des neuf matches joués jusque-là, mais je dirai que, quand Charef a été recruté, tout le monde disait que c’était l’homme de la situation. Aujourd’hui, si les résultats avaient suivi, tout le monde aurait dit que c’est lui qui est derrière sa venue. Mais, comme ce n’est pas le cas, tout le monde dit que c’est Longar qui a ramené Charef, et je ne m’en cache pas. Effectivement, c’est moi qui aie été l’intermédiaire.
Justement, le fait d’être l’émissaire pousse plusieurs personnes à vous pointer du doigt, non ?
Les hauts responsables de la Sonatrach songeaient à recruter Charef. Apprenant que je le connais, alors ils m’ont demandé d’être l’intermédiaire. J’ai pris contact avec lui et les responsables ont par la suite tout réglé. En plus, ceux qui me montrent du doigt aujourd’hui disaient au moment du recrutement que le Mouloudia d’Alger a fait le meilleur choix pour assurer son projet. Aujourd’hui, parce que ça n’a pas marché, on parle de Longar qui l’a ramené. Seulement, personne ne peut nier que Charef est un très bon entraîneur qui a fait ses preuves. Les hauts responsables ont vu que même si le MCA avait gagné la coupe d’Algérie l’an dernier, le jeu laissait à désirer et ils ont voulu bâtir une grande équipe. C’est pour cela qu’ils ont recruté le coach avant les joueurs. Je ne regrette pas d’avoir été l’intermédiaire pour l’engagement de Charef.
Maintenant, le MCA est en train de chercher un nouvel entraîneur, qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Je n’ai rien à dire, sauf que c’est le président qui va devoir choisir et prendre ses responsabilités dorénavant. J’espère vraiment que le déclic arrivera, mais si cela ne se fait pas, je ne serai pas responsable de la situation. En ce qui me concerne, ce n’est pas la rue qui me dicte sa loi, mais à chaque fois, je tente de tout faire pour l’intérêt suprême du Mouloudia d’Alger. Je tiens à ajouter aussi que personne, je dis personne, ne peut dire que Kamel Longar n’est pas Mouloudéen.
Il se dit que vous apparaissez quand il y a crise au MCA…
En tant que Mouloudéen, bien sûr que, dans les moments difficiles, je réponds présent. Je ne suis pas un fan du CRB, mais un vrai Mouloudéen qui s’inquiète pour son club de toujours quand ça ne va pas. Cela dit, je pense que c’est mon droit d’assister aux matches du MCA et personne ne peut me l’interdire. Néanmoins, je tiens à préciser que je ne dirige pas le MCA. Il y a une direction en place. Mais en plus d’être fan, je suis l’un des membres du CA.
A. Z.
Hadj Ahmed, coordinateur général du MCA
Lors de la réunion des membres du conseil d’administration, il a été question d’une nouvelle organisation au niveau de la direction. A l’unanimité, les membres ont décidé de confier la coordination entre l’équipe première et la direction à Rafik Hadj Ahmed.
De l’avis de tous les Mouloudéens, Rafik Hadj Ahmed a toujours été présent pour le doyen des clubs algériens. Le directeur de sponsoring et de marketing ne se contente pas seulement de chercher des sponsors ou des partenaires, il fait tout au MCA. Le président Taleb compte beaucoup sur lui et il le sollicite à chaque fois. Lors de la dernière crise qui a frappé le Mouloudia d’Alger, c’est Rafik Hadj Ahmed qui était présent pour l’équipe. Il a tenté de protéger les joueurs et le staff technique. Même les membres du conseil d’administration étaient tous d’accord pour confier la coordination entre l’équipe fanion et la direction à Rafik Hadj Ahmed. Le président est d’accord, il fait confiance à Hadj Ahmed et a toujours assuré aux membres du CA qu’il travaille avec lui et compte beaucoup sur lui dans la gestion de l’équipe. Les dirigeants ont compris que, pour la gestion d’un club, l’argent seul ne suffisait pas, il fallait aussi des hommes compétents qui assument. Le CA a décidé donc, avec l’accord du président, de confier au directeur de sponsoring et de marketing une nouvelle mission, celle de coordinateur. Ainsi, les dirigeants espèrent qu’avec ce changement, la communication sera assurée entre l’équipe et la direction, alors que ce n’était pas le cas avec l’ex-directeur général.
En résumé, le président Taleb devrait présenter Rafik Hadj Ahmed aux joueurs à la reprise des entraînements afin que ces derniers, les staffs technique et médical travaillent avec lui en coordination pour le bien du MCA. En plus, c’est lui qui a été chargé par le président Taleb d’entamer les pourparlers avec les entraîneurs visés par le CA.
Le Mouloudia réclame ses enfants
Tout le monde sait qu’au Mouloudia d’Alger, ce n’est pas seulement un problème d’entraîneur. Le mal est plus profond. La situation actuelle au MCA nécessite l’intervention de ses enfants pour qu’il sorte de ce marasme. On a contacté certains pour nous donner leur avis ; ils sont unanimes à dire que le Mouloudia d’Alger doit les réunir tous autour de lui.
En effet, les Mouloudéens estiment que l’actionnaire majoritaire, à savoir la Sonatrach, doit faire appel aux enfants de ce club afin qu’il relève la tête. Bouiche, Kadri et Lazizi partagent cet avis et pensent que les hauts responsables doivent rapprocher des seniors ces anciennes gloires qui ont écrit en lettres d’or leur passage au MCA. Car, pour eux, ce n’est pas seulement un problème d’entraîneur, mais tout simplement que l’équipe des seniors est entourée de gens qui n’ont rien avoir avec le football et le MCA. On a choisi certains de ses enfants pour qu’ils donnent leurs impressions sur ce point.
Bouiche : «Le MCA a besoin de ses vrais enfants»
«L’équipe fanion a besoin de joueurs formés au Mouloudia. Quatre à cinq joueurs feront tout pour tirer vers le haut leur équipe quand celle-ci se porte mal. Le Mouloudia n’a nullement besoin de mercenaires. On est vraiment tous déçus par ce qui arrive à notre club, qui a besoin de ses vrais enfants. Ses joueurs ont représenté leur club de toujours comme il se doit. Aujourd’hui, il faut un consensus. On a tout essayé jusque-là, et rien n’a changé. Alors, on doit faire appel aux enfants du MCA pour une fois dans son histoire et voir si ça marche ou pas.»
Lazizi : «On est prêts à donner un coup de main»
«Comme vous le savez, je suis dans la commission des jeunes. Donc, près du club. Personne ne peut douter de notre amour pour le Mouloudia d’Alger. Si on nous fait appel, on répondra présent. On est prêts à donner un coup de main. On connaît ce genre de crise. On est passés par pire que cela. On connaît la pression et on ne craint pas de mettre la main à la pâte pour contribuer à faire sortir notre club de toujours de cette nasse.»
Kadri : «On est prêts»
«Un club ne peut pas marcher dans la voie des gloires sans compter sur ses enfants. Le Mouloudia d’Alger a besoin de ses enfants qui se sacrifieront pour que leur club de toujours relève la tête. Aujourd’hui, on est avec les jeunes et on est prêts à apporter notre expérience et notre aide à l’équipe seniors. On sait ce qui se passe dans un vestiaire, car on est passés par là. On peut transmettre le message qu’il faut à ces joueurs et les booster pour rebondir. On est prêts à apporter notre aide et notre soutien. Qu’on nous donne le feu vert, et vous allez voir ce que feront les enfants du Mouloudia d’Alger. Il faut savoir que ce grand club a des hommes sur qui il peut compter même dans les pires situations. Car on ne craint rien, on ne demande qu’à servir notre club de toujours.»
A. Z.
Le clan des limogés se réunit au siège pour chercher un nouvel entraîneur
Décidemment, au Mouloudia d’Alger, c’est toujours une nouvelle histoire qui laisse les supporters sans voix. Hier, au siège de la SSA-MCA, les limogés étaient présents. Au départ, les employés pensaient que Hariti était venu pour une dernière fois afin de rendre tous les dossiers. Seulement, il était suivi par un autre limogé. Les deux hommes étaient en compagnie d’un manager. Ils cherchaient un nouvel entraîneur pour le Mouloudia d’Alger. Ce fut une grande surprise pour les présents qui sont restés estomaqués devant cet état de fait.