Invité téléphonique mardi soir sur le plateau de France 24, le président de la CAF, Issa Hayatou, est revenu sur l’organisation à venir de la CAN 2015.

Après avoir expliqué les raisons qui ont poussé la CAF à refuser la requête du Maroc pour reporter le tournoi, le président de l’instance du football africain a indiqué que plusieurs pays se sont portés candidats pour remplacer le Maroc et que la CAF était désormais dans une phase de réflexion. «La CAN doit absolument avoir lieu entre le 17 janvier et le 8 février. On a un problème avec les clubs français qui ne voudront pas libérer les joueurs si nous déplaçons cette Coupe d’Afrique des nations», a indiqué le président Hayatou, avant de glisser au sujet du futur pays hôte : «Vous avez attendu un mois déjà, vous pouvez encore attendre trois ou quatre jours, le feuilleton a duré un mois, ne soyez pas pressés», s’est exprimé le président de l’instance du football africain.

 

«Je ne peux pas comprendre la décision marocaine»

Interrogé sur la décision marocaine, le président de la CAF a précisé qu’il ne comprend pas la décision de ce pays : «Non, je ne peux pas comprendre, car ça fait quand même un processus assez long, nous avons été en contact avec la Fédération marocaine de football. Moi-même, j’ai conduit une délégation au Maroc. Nous avons beaucoup dialogué avec eux pour que la CAN, qui est quand même l’épreuve phare africaine par excellence, ne puisse pas être reportée. Parce qu’il y va de la crédibilité de la CAF. Ils ont dit naturellement qu’il y avait des raisons liées à Ebola. Mais quand on voit aussi que le Maroc est en train d’organiser la Coupe du monde des clubs 25 jours avant la CAN, vous comprenez que c’est un argument qui est vite effacé. Tout ceci nous a amenés à prendre cette décision. Je comprends parfaitement la position de la Confédération africaine de football. Il fallait absolument finir ce  bras de fer avec la Fédération royale marocaine.

«Si on avait accepté le report, on aurait signé notre arrêt de mort»

Interrogé sur les raisons qui ont fait que la CAF ne puisse pas reporter la CAN, le président de la CAF a affirmé : «On a refusé le report pour plusieurs raisons. Nous sommes en Afrique. Nous connaissons notre continent mieux que quiconque. Une fois qu’on reporte cette épreuve, là, maintenant, tout le monde va s’engouffrer dans le report. Finalement, nous ne serons plus crédibles. Nous ne pourrons plus organiser quoi que ce soit. On va heurter nos partenaires. C’est tout le monde qui dira qu’on n’est pas prêts. On est ceci, on est cela. Finalement, c’est la CAF qui aurait payé les pots cassés. C’est ce que j’ai dit aux Marocains, nous ne pouvons pas signer notre arrêt de mort. Parce que si nous reportons cette compétition, ça sera quelque chose de mortel pour le football africain», a précisé Hayataou.

K. H.

 

Mohamed Ouzzine

(ministre des Sports marocain)

«Le Maroc n’a pas failli à ses engagements»

  ministre. «Nous maintenons la demande de report», «tout pays a le droit de garantir la sécurité de ses citoyens». Une référence à la crainte de voir le virus Ebola se propager, motif de la demande de report marocaine.