Coach tout d’abord, félicitations, 5 matchs 5 victoires, carton plein des Verts dans ces éliminatoires. Un mot sur cette victoire ?
Je crois qu’on a vu un match de bonne qualité. Beaucoup de séquences ont été rythmées entre les deux équipes. Je dirai que pendant une heure, voire une heure et quart, on a vu du très beau football. Après, on peut toujours avoir des regrets car nous avions encore l’occasion de gagner par un score beaucoup plus lourd. L’un de nos regrets, c’est de ne gagner que par trois buts à un. Au vu du nombre d’occasions que nous nous sommes procurées, c’est effectivement, l’un des regrets qu’on peut avoir au cours de cette rencontre. On a eu un déficit d’efficacité car les occasions qu’on s’est créées ont souvent été bien amenées. Là aussi ça montre quelque chose de positif. Après, c’est vrai, le dernier quart d’heure, on est tombés dans l’excès d’individualisme, alors que ce qui avait fait la force auparavant, c’était le jeu collectif, la fluidité de notre jeu de passes. Chacun a voulu faire son numéro et on a alors perdu cette assise collective. Durant le dernier quart d’heure, les changements, la fatigue, on a perdu cette lucidité et on s’est retrouvés avec un jeu beaucoup plus décousu, ce qui aurait pu permettre à l’Ethiopie de réduire le score durant la seconde mi-temps. C’est un peu dommage car on reste un peu sur cette impression de frustration alors que pendant une heure et quart, il y a eu de belles choses sur le terrain sur le plan collectif et généralement de l’excellent football.
Coach, on a constaté, au cours de cette rencontre, une charnière centrale peu rassurante qui a commis des erreurs. Qu’avez-vous pensé de votre axe défensif ?
Pour moi, non, il n’y a pas de problème. Ce n’est pas à ce niveau-là. Le but de l’Ethiopie, c’est une perte de balle suite à une passe latérale au niveau du milieu de terrain. On savait très bien qu’ils étaient très forts sur les contre-attaques. Précédemment, il y avait encore une perte de balle qui les a mis dans une condition de contre. Il y en a eu encore durant la seconde mi-temps. C’est plus dans la gestion du ballon, puisqu’on est tombés dans une forme de suffisance et après, c’est vrai que comme ils vont très vite, ils ont placé quelques contres, il n’y en a pas eu beaucoup mais nous ont tout de même mis en difficulté. Cependant, c’est plus des situations où on a fait preuve de suffisance sur le plan technique avec des pertes de balle difficiles. Après, je dirai sur la deuxième mi-temps, c’est beaucoup plus décousu en fin de match. Comme je l’ai dit, chacun a voulu faire son numéro et c’est ce qui a fait que nous avons trouvé des difficultés. Sinon, sur la charnière, je ne sais pas, je n’ai rien de particulier à dire.
Mehdi Abeid s’est blessé et n’a pas joué. Peut-on avoir plus d’informations concernant son état ?
Effectivement, j’aurai pu revenir avant sur la blessure de Mehdi Abeid qui n’a pas joué. Il a, malheureusement, une fracture au niveau de l’orteil. Ce n’est rien de grave mais bon, c’est vraiment dommageable pour lui. Il sera indisponible entre trois et quatre semaines. C’est vraiment dommage pour lui car j’ai pu voir durant la semaine d’entraînement et de travail que c’était un excellent joueur doté d’une excellente mentalité. Je pense qu’il rendra beaucoup de services à l’équipe nationale.
Après l’ouverture du score de l’équipe éthiopienne, avez-vous douté ?
Concernant ce paramètre (l’ouverture du score), je dirai que oui, c’était intéressant parce qu’on a vu une équipe qui est restée solide, qui a continué à pratiquer son football, qui n’a pas douté. Ça aussi, c’est un signe révélateur de maturité et de grande maîtrise. Il n’y a pas eu de panique, on savait qu’il restait du temps même si la façon avec la quelle on a concédé le but me laisse un goût amer puisque j’avais mis en garde mes joueurs contre les contre-attaques des Ethiopiens. J’ai vu une perte de balle qui les place en position favorable, donc, il y en a eu encore en 2e mi-temps. Pour moi, c’est le seul grief qu’on peut faire à l’équipe concernant ce match.
Depuis votre arrivée on s’est habitué à un onze mis à part deux, trois changements. Peut-on déduire que c’est le onze qui jouera la CAN ?
On avance, c’est le 5e match c’est vrai. Je pense que je regarde dans les rassemblements et aussi les 23 joueurs. C’est vrai qu’aujourd’hui, l’opportunité de faire des changements et essais était possible. Cependant, moi je voulais gagner le match et créer des automatismes. Maintenant, on a une ossature et après, on a vu dans les changements, c’est plus difficile pour les joueurs qui rentrent. On a vu sur la fin de match qu’on avait une équipe qui était beaucoup moins soudée sur le plan collectif et avec beaucoup plus d’approximations. Je trouve qu’on a une ossature qui tient la route.
Maintenant que la CAF a décidé de faire jouer la CAN en Guinée équatoriale, avez-vous décidé concernant le stage ?
Pour le moment et ces jours-ci, c’était beaucoup plus la préparation de ce match et celui du Mali. Maintenant, ce qu’on avait établi, c’était bien sûr une première partie à Sidi Moussa et bien se préparer. Après, on ira là-bas. Je pense qu’il y aura un match amical aussi. Le départ ne se fera pas forcément très vite sur le lieu du déroulement de la compétition. En fonction de la ville dans laquelle on sera.
I. Z.
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