L’entraîneur Djamel Benchadli a imputé le nul concédé par son équipe à domicile face au CR Belouizdad (0-0) à la défection des éléments suspendus, notamment le milieu Herbache.

Selon lui, ce résultat n’est pas mal, en revanche. «Je pense que nous avons gagné un point, car, aujourd’hui, on n’était pas dans notre jour. Peut-être à cause des coupures parce qu’il y a eu trop d’arrêts de la compétition. Ce qui a fait que nous avons peut-être perdu cette vitesse de croisière qu’on avait au début du championnat. Mais j’estime que prendre un point, c’est mieux que rien. Pour ce match, je pense que les absences ont pesé sur nous, celle de Herbache en particulier. Son absence a faussé tous nos calculs. Nous souffrons de ces défections. Nous avons Zidane, Tabti, Chicoto et Belalem. Certains ont joué avec une blessure comme Sebbah, et Bouhedda aussi. Ils ont tenu à être présents sur le terrain. Donc, ce n’était pas évident pour nous même si les autres ont fait ce qu’il fallait», a-t-il indiqué à la fin du match dans le hall des vestiaires. Et d’ajouter : «Ce soir, nous venons de jouer face à une équipe respectable, mais pas terrible. Ce match, on pouvait le gagner comme on pouvait le perdre. Je peux dire que la production de certains joueurs m’a déçu. Franchement, je n’ai pas reconnu mes joueurs.»

 

«J’accepte les critiques, mais si la rue décide…»

Interrogé pour connaître sa réaction sur l’hostilité de certains supporters demandant son départ de la barre technique, le coach a répondu : «Vous savez, chacun a le droit de faire des critiques. Mais si la rue influe sur les décisions, adieu le football. Les supportes ne sont pas bien placés pour changer l’entraîneur. Le club a une direction, des responsables, c’est à eux d’en décider. En tous les cas, j’assume, je suis responsable des résultats, je suis responsable de la composante alignée et des choix avec mes staffs.»

 

«Notre parcours est bon jusqu’à présent»

Dans la foulée, il a tenu à ajouter cette précision somme toute légitime. «Il faut remercier Dieu. Nous avons gagné six points à l’extérieur et nous avons 14 points. Ce qui n’est pas mal pour nous. Notre parcours est bon jusqu’à présent. Au début, ça a marché, personne n’a rien trouvé à dire, aujourd’hui nous sommes sur une mauvaise passe qu’on doit arrêter. Nous devons penser à la manière qu’il faut pour améliorer ce qui ne va pas. Et à ce que je sache, notre objectif reste le maintien ! C’est vrai que nous avons tablé sur un total de 22 points, mais après ce nul on essayera d’en avoir 20. Ce serait bien en fin de compte», s’est-il exclamé.

 

«Les joueurs se sentent à l’aise à l’extérieur»

Prié de dire si la pression des Asémistes ne pèse sur lui, l’ancien coach du MC Oran a dit non : «De mon côté, je n’ai pas de pression, je suis tranquille. Je dis où étaient ces gens qui nous critiquent à présent quand nous faisions de bons résultats. Mais laissez-moi vous dire une chose,  les joueurs se sentent à l’aise à l’extérieur. Ici dès qu’ils pénètrent sur le terrain, ils entendent des insultes. Alors ça influe sur leur jeu. Par contre, ils se libèrent hors de notre ville, ils jouent bien à l’extérieur. Ils jouent mal à domicile, c’est ça le vrai problème.»

 

«La ligue devra tenir compte des retrouvailles ASMO-MCO»

Interrogé pour donner son avis sur les jets de fumigènes par un supporter asémiste, Benchadli a exprimé sa désolation de la manière suivante. «C’est dommage d’en arriver là. On voulait une fête du football, un spectacle, mais des pseudo-supporters ont décidé autrement. Je crois que la ligue devra tenir compte de ces retrouvailles. Parce que les deux équipes ne se sont plus rencontrées en Ligue 1 depuis 8 ans, je pense (ndlr 7 ans).»

L. M. A.

 

Qui est derrière les jets de fumigènes ?

Saïd Belahcène, membre de la famille du MC Oran, avait finalement raison de parler d’un complot préparé pour que le derby oranais ASMO-MCO se joue à huis clos (voir édition 4096). Comme annoncé dans l’édition parue hier, un supporter du club de M’dina J’dida a attendu la 90’ du match joué contre le CR Belouizdad, avant-hier, pour lancer deux fumigènes sur le terrain du stade Ahmed-Zabana. Le coup était calculé même si beaucoup de fans asémistes ont déploré ce geste mentionné dans le rapport des officiels de ce match. Connu pour son fair-play et sa sportivité, le public asémiste ne pouvait s’amuser à pénaliser son équipe qui traverse une mauvaise passe. L’auteur du geste qui n’a certainement pas été bien fouillé à l’entrée du stade aurait-il agi seul ?  Reste à souhaiter que la commission de discipline de la LFP ne s’appuie pas sur ce coup «préparé» rien que pour donner l’occasion aux Oranais de vivre en live les débats entre El-Djamîya et le Mouloudia, prévus pour le compte de la 13^e journée.

L. M. A.