Quand on parle avec une star brésilienne, on ne peut pas s’empêcher de songer à la Seleção. Comment expliquez-vous le 7-1 contre les Allemands ?
C’est simple, on a affronté une équipe solide dans les contres qui a transformé chaque raid en but. C’est ça le foot. On a perdu devant une grande équipe d’Allemagne. On a tenté par tous les moyens de revenir, mais les jeux étaient déjà faits.
N’empêche que cela n’explique pas ce large score, non ?
Notre équipe jouait sur Neymar seulement. Quand tu viens en sélection, tu montes ta stratégie sur au moins deux joueurs. Nous, on l’a fait sur Neymar seulement. Comme celui-ci était blessé, donc, tout a été chamboulé. Je pense que c’est ça qui nous a fait défaut et qui a fait qu’on a encaissé 7 buts. On espère qu’à la prochaine Coupe du monde, on sera meilleurs.
Pourquoi le Brésil n’a pas enfanté des joueurs comme vous ?
(Rires) Je ne sais pas. Mais on a Neymar qui est un grand joueur. Au Brésil, comme en Algérie, on joue du beau foot. On respire aussi le foot comme vous. J’espère que le Brésil va faire sensation lors du prochain Mondial. Il sera mon favori et le second l’Algérie.
A la coupe du monde au Brésil, l’Algérie était présente. Que pensez-vous du visage dévoilé par les Algériens ?
Ils ont bien assuré. Ils se sont bien débrouillés contre les Allemands et ont fait un parcours honorable. J’ai été attiré par certains joueurs qui se sont distingués lors de cette Coupe du monde. L’Algérie a mérité d’aller encore plus loin, mais elle a été arrêtée par le champion du monde. C’est tout à son honneur.
Parlez-nous des joueurs algériens qui vous ont marqué lors du dernier Mondial ?
Il y a Slimani, Brahimi, le gardien de but Mbolhi et votre arrière-gauche. Ils ont été vraiment à la hauteur. Je n’étais pas surpris, je sais que l’Algérie est un pays qui respire le foot à plein nez, c’était donc normal que l’Algérie propose des joueurs très talentueux lors du Mondial. Je leur souhaite encore de la réussite lors des prochaines compétitions.
Connaissez-vous des joueurs algériens de votre génération ?
Le seul qui me vient à l’esprit maintenant, c’est Rabah Madjer. C’était un joueur exceptionnel avec ses touches de balle parfaites. Ce fut un grand joueur qui a réalisé un grand parcours. L’Algérie ne se contente pas de défendre, mais d’attaquer, et c’est ce qui fait le spectacle quand vous avez quelqu’un comme Madjer ou Brahimi actuellement. Le foot, c’est le spectacle et l’Algérie l’assure.
En votre qualité d’ancien Parisien, que diriez-vous du PSG actuel ?
Je pense qu’avec l’effectif actuel que compte le PSG - 28 joueurs de grande qualité -, le PSG est une équipe très forte qui le restera pendant très longtemps. Il y a des joueurs de très haut niveau. Ce qui va lui permettre de s’imposer en France et en Europe.
Est-ce que Valdo joue toujours dans ses moments de repos ?
Je garde toujours ma forme. Chaque jour, je fais mon footing de 6h à 8h du matin. Et chaque week-end, je joue des matches amicaux avec les amis. J’adore jouer au foot, et ce n’est pas parce que je suis passé de l’autre côté de la barrière que je vais me priver. Même quand je serai en Algérie, dans les moments de repos, je jouerai.
Justement, en parlant de votre venue en Algérie, Artur Jorge viendra lundi, et vous ?
Je serai lundi aussi à Alger. C’est vraiment un grand honneur pour moi de travailler avec mon ancien coach, à savoir Artur Jorge. J’en suis ravi. Je tiens aussi à dire que Valdo est resté cool. J’ai hâte d’y être en toute sincérité. Surtout driver le Mouloudia d’Alger qui est un club populaire en Algérie. Donc, je vous donne rendez-vous lundi à Alger.
Vous avez donc accepté d’être dans le staff technique mouloudéen, n’est-ce pas ?
Effectivement, je vais venir à Alger afin de faire partie du nouvel staff mouloudéen. On souhaite apporter avec nous un plus pour que cette équipe retrouve sa sérénité sur le plan résultats et quitte surtout la place où elle se trouve actuellement. On est gonflé à bloc, et on va tout faire pour réussir dans notre quête algérienne.
En évoquant la dernière place, est-ce que cela ne vous met pas la pression ?
Non, il n’y a pas de pression. Il y a surtout de la joie et de l’envie. On va tout faire pour remettre le wagon sur les bons rails et pour ce faire, point de formule magique, mais travailler très dur et tout faire pour réussir, surtout qu’il y a un public derrière qui vous booste. Certes, on se retrouve derniers, mais on va s’acharner à la tâche pour repartir de la plus belle des manières. On a touché le fond, il n’y a donc plus rien derrière. Il faut se serrer les coudes pour remonter à la surface.
Artur Jorge parle d’un blocage mental. Comment faire pour débloquer la situation ?
Sur ce plan-là, ne vous inquiétez pas, je suis fort. J’étais joueur et je sais comment faire pour parler à des joueurs en plein doute. Il n’y a pas grand-chose à faire. Il faut leur montrer qu’ils sont capables. Il faut savoir qu’en foot, il y a des jours bons et d’autres moins bons. Il faut faire avec. Il faut comprendre que le foot est un jeu. Pas de panique, je saurais faire passer le message aux joueurs.
Qu’est-ce qu’il faut dire pour les rassurer ?
Il faut savoir qu’un joueur ne joue pas seul mais doit composer avec ses camarades. Il faut qu’ils communiquent entre eux sur le terrain. Car toute l’équipe recherche la même chose, à savoir le soleil. Pour cela, il faut bien travailler lors des entraînements et devenir solidaires, sans oublier qu’il faut assurer l’esprit de groupe.
Avez-vous une idée sur l’effectif mouloudéen ?
Je mentirai si je dis que je connais l’effectif du Mouloudia d’Alger. Mais je commence à visionner à travers le Net des vidéos de matches qu’ont disputés les joueurs cette saison. Je sais que ce qui m’attend, c’est un grand défi. Avec mon ancien coach, on fera tout pour redresser la barre. On est prêt pour remettre de l’ordre dans la maison du Mouloudia.
En parlant de visionner les vidéos, avez-vous été attiré par certains joueurs du MCA, et si possible lesquels ?
Je connais plus les visages que les noms. Je ne peux pas parler de cela. J’ai une petite idée, certes mais ce n’est pas comme venir sur place. Quand on entamera le travail, on aura plus de temps pour voir chaque joueur et ses capacités. Cela dit, il y a de belles individualités qu’on va bien utiliser.
Le mercato va ouvrir ses portes prochainement et comme toutes les formations, le MCA cherchera du renfort. Est-ce que vous avez dans votre calepin des joueurs brésiliens que vous allez proposer ?
On doit d’abord être sur place et voir ce qu’on a sous la main. Après, on discutera sur les renforts à faire. Cela dit, il faut savoir que je suis mon coach. On va voir ensemble ce qu’on doit faire. J’exprimerai mon opinion. Je dirai si tel ou tel joueur correspondra au profil recherché pour le Mouloudia d’Alger. Après, c’est le coach qui décidera, car c’est lui le maître à bord.
Donc rendez-vous à Alger lundi M. Valdo…
Ce sera avec un grand plaisir.
A. Z.
«C’est un honneur pour moi de travailler avec mon ancien coach»
«L’Algérie, comme le Brésil, respire le foot à plein nez »
«Au Mondial, j’ai été attiré par Slimani, Brahimi, Mbolhi et l’arrière-gauche»
«L’Allemagne est une équipe solide dans les contres, c’est pour cela qu’on a perdu par 7-1»
«On fera tout pour remettre le MCA sur la bonne voie»
Nom : Valdo Cândido De Oliveira Flho
Nationalité : Brésilien
Naissance : 12 janvier 1964 (50 ans)
Lieu : Siderópolis
Poste : Nouvel entraîneur adjoint du MCA