Jean Yves Chay : «Kabyles, soyez forts dans ces moments difficiles»

Jean Yves Chay, l’ex-entraîneur de la JSK, est actuellement membre du staff technique d’Evian-Thonon-Gaillard (Ligue 1-France), affirme suivre de près le football algérien en général et celui de la JS Kabylie en particulier. Ce technicien aux compétences avérées est un observateur averti. Il nous parle dans cet entretien de la JSK et de ce qu’il ressent pour ce club qui lui aura permis de gagner de prestigieux titres, comme la Coupe de la Confédération africaine. Je garde, dit-il «un souvenir impérissable de mon passage dans ce club».

Tout d’abord coach, comment allez-vous. On vous savait un peu souffrant. Ca va mieux ?

Oui, ça va très bien. Merci quand même de prendre des nouvelles.

M. Chay vous êtes toujours attentif au football algérien ?

Bien sûr, oui. Je prends régulièrement des nouvelles, je m’informe du mieux que je peux. Oui, je suis toujours l’actualité footballistique de l’Algérie et ma foi, c’est quelque chose de naturel, non.

Un commentaire sur la situation qui prévaut actuellement dans votre ancien club, la JSK ?

Vous savez, la JSK a eu un début de saison très compliqué avec le décès tragique d’Albert Ebossé. Depuis, il y a eu d’autres problèmes, ce qui a grandement contribué à perturber l’équipe. C’est difficile pour moi de porter un jugement sur ce qui ne marche pas du fait que je suis un peu loin de l’équipe. Mais je fais quand même un constat, la situation n’est pas reluisante, c’est le moins que l’on puisse dire. Il faut se donner le temps de bien comprendre ce qui se passe dans l’équipe pour trouver des solutions à même de la sortir de cette mauvaise passe. La JSK est un grand club, je ne vous apprends rien, c’est un club qui devrait être toujours devant. Mais quand il y a des jours comme ça, où tout se complique, il faut savoir rester lucide pour faire avancer l’équipe vers des cieux plus cléments.

La situation est d’autant plus compliquée que l’équipe est obligée de jouer en dehors de ses bases et à huis clos…

Oui, j’ai déjà connu ça en 2002, cela me renvoie de très mauvais souvenirs. Nous étions obligés de jouer à Boumerdès et à Bordj Menaïel. C’est très difficile pour tout le monde, parce que les joueurs n’ont pas de repères, ils sont perturbés, en plus ça se joue sans le public… C’est la galère quoi ! C’est tellement pénalisant pour tout le monde. Mais c’est une situation qu’il faut gérer, c’est comme ça. Personne ne l’a voulue, mais elle est là, il faut faire avec.

Est-ce que vous avez gardé le contact avec vos anciens joueurs ?

Oui, mais pas que, parce que j’ai gardé le contact avec des membres de mon staff aussi, Sadmi, Meddane, Izri, Marek, Hamlaoui, etc. Vous savez, en Algérie, avec la JSK j’ai vécu une expérience sportive et humaine extraordinaire. Une amitié profonde et réelle me lie à certaines personnes extraordinaires. Comme j’ai beaucoup de sympathie pour la JSK, qui reste un club qui m’aura permis de gagner des titres, et pas des moindres. Une Coupe d’Afrique et un championnat, ce sont là des titres et des expériences tout ce qu’il y a de formidable. Je ne peux pas oublier.

Si vous aviez un message à transmettre à la grande famille de la JSK ce serait lequel ?

Je voudrais dire que la JSK est un très grand club, et là je m’adresse à tous, dirigeants, joueurs, mais aussi aux nombreux supporters de ce prestigieux club. A tous, je dis qu’il faut être patients et solidaires. Le club est au creux de la vague, c’est le moment de se serrer les coudes et de faire front. Il y aura certainement des jours meilleurs après, c’est juste une mauvaise passe qu’il faudra affronter avec en toile de fond cet amour que vous avez tous pour votre club afin que tout redevienne comme auparavant. J’envoie mes encouragements à vous tous, soyez forts.

M. O. 

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