En effet, les Mouloudéens veulent rendre hommage à ceux qui ont eu cette volonté d’enracinement du premier club musulman dans une ville et dans un pays colonisé en 1918. Pour que les générations à venir n’oublient jamais, les Mouloudéens réclament la rectification de la date de création du MCA. Dans ces documents présentés dans notre édition d’hier, en plus de l’année de création du club qui est 1918, on trouve aussi la confirmation que le Mouloudia d’Alger est le premier club musulman algérien et que ceux qui se proclament doyens des clubs algériens ne doivent plus le faire. Sinon, on peut aussi demander à cette équipe de colons de Médéa de dire qu’elle est aussi le doyen. Ces documents montrent à tout le monde que le Mouloudia d’Alger est le premier club qui a regroupé les musulmans et c’est la raison pour laquelle les Français de l’époque ont tenu à le radier. Hier, on a reçu plusieurs appels de fans, d’anciens dirigeants qui veulent voir ces documents pour confirmer l’information. Certains étaient ravis, d’autres nous ont remerciés pour ces recherches dans l’histoire de ce grand et prestigieux club qu’est le Mouloudia d’Alger. Seulement, tous ceux qui nous ont contactés songent à la même chose, rectifier la date de création du vieux club algérois.
Donc, il faut rendre à César ce qui appartient à César et le sigle où il y a écrit MCA 1921 doit devenir MCA 1918. On verra la suite de cette affaire prochainement…
A. Z.
Le parent décédé : (le mari de la tante d’Aouf), Abderrahmane Abdelmalek
Parmi les documents qu’on a publiés hier, il y a mention de falsification par le défunt Abderrahmane Aouf d’un document d’un parent décédé afin que le MCA renaisse. Aouf n’avait pas l’âge de présider une association sportive, alors il a dû falsifier le document d’un parent décédé. Après des recherches et l’aide de la famille Aouf à laquelle on doit rendre hommage, on en a appris un peu plus sur le parent décédé à cette époque. Ce n’est autre que le mari de la tante d’Abderrahmane Aouf, et c’est sa tante elle-même qui lui a donné le document pour l’utiliser afin de créer un club qui réunit les musulmans. Ce défunt avait pour nom Abderrahmane Abdelmalek, et même mort, son nom a aidé à la renaissance du Mouloudia d’Alger.
Sidali Aouf : «Si on confirme les faits, on réclamera la rectification de la date de création du MCA»
Le petit fils d’Abderrahmane Aouf, Sidali, qu’on a contacté hier a voulu plonger dans ses souvenirs afin de nous parler de ce que lui avait raconté son arrière-grand-père, le fondateur du Mouloudia d’Alger, qui s’est battu contre vents et marées pour créer un club qui regroupe les musulmans. Malgré le peu de moyens et la colonisation, cet homme a créé le Mouloudia d’Alger. Sidali confirme l’histoire de Médéa, car son arrière-grand-père avait raconté cet incident à ses enfants et ses petits-enfants. Sidali assure aussi qu’il va faire des recherches, et si le MCA a été créé en 1918, il insistera pour le faire reconnaître en déclarant ceci : «Mon arrière-grand-père m’avait raconté cette histoire de coup monté par les Français lors des incidents à Médéa. Je confirme aussi la falsification du document du parent décédé. En vérité, c’était le mari de la tante de mon arrière-grand-père qui s’appelait Abderrahmane Abdelmalek. D’ailleurs, dans les papiers du MCA, on peut lire A. Abdelmalek. Maintenant, je ne peux pas m’avancer dans la date de la création. Ce qui est sûr, on va faire nos recherches et voir dans les documents en notre possession, et si on confirme que le MCA a été réellement créé en 1918, on réclamera la rectification de la date de la création du Mouloudia d’Alger.»
A. Z.
Tout en assurant qu’il entamera les démarches pour rectifier la date de création
Hadj Taleb : «On fêtera le centenaire du MCA en 2018 incha Allah»
Le président de la SSA/MCA, Omar Hadj Taleb, assure qu’il mettra tout en œuvre pour rectifier la date de création du MCA.
Le président Omar Hadj Taleb assure : «Je dois féliciter le journal Compétition pour les recherches faites sur l’histoire du MCA. C’est une bonne initiative, qu’il faut saluer. Cela va aider les jeunes à connaître la vraie histoire de leur club de toujours. A travers ces documents, on a envie de lancer un appel aux familles des membres du premier conseil d’administration et aussi aux familles de ceux qui ont aidé financièrement le Mouloudia d’Alger à ses débuts pour se manifester. Car on a envie de leur rendre hommage et d’organiser en leur honneur une grande fête et les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour le doyen des clubs algériens. Pour ce qui est de la date de création, je dirais qu’on va envoyer une correspondance officielle pour demander une rectification de la date de création du MCA. On fera tout pour fêter le centenaire du Mouloudia d’Alger en 2018 et pas en 2021. C’est un honneur pour moi que ces vérités voient le jour alors que je suis le président du Mouloudia d’Alger.»
A. Z.
Affaire Boumela-Kaci Saïd
Boumela : «Deux mois de prison ferme et 10 millions d’amende»
La saison passée, le président de la SSA/MCA était Boudjemaâ Boumela. Ce dernier a été victime de violence au travail. Il avait saisi en ce temps la justice. Boumela assure que ses agresseurs, à savoir, Kamel Kaci Saïd et Difallah Hocine vont être emprisonnés pour l’avoir injurié.
L’ex-président avait saisi la justice après avoir reçu des coups et des injures, Boumela assure qu’il a eu gain de cause et que le 17 décembre prochain, le verdict final tombera. L’ex-président assure qu’il y aura sans aucun doute un verdict de prison ferme pour ses agresseurs.
En effet, les deux parties se sont retrouvées au tribunal pour répondre de leurs actes. L’avocat de Boumela a démontré que son client a été victime de violence au travail, au point de pousser le procureur de la République à demander deux mois de prison ferme et une amende de 10 millions, alors que la partie civile a demandé plus. Contacté par nos soins, l’ex-président mouloudéen confirme les faits : «Effectivement, Kaci Saïd et Difallah Hocine écoperont de deux mois de prison ferme et de dix millions d’amende, verdict qui sera confirmé le 17 décembre. En ce qui me concerne, j’ai demandé plus, mais la décision de la justice me conviendra. Ainsi, je pense que ce verdict montre que j’ai été lésé et violenté au niveau de mon lieu de travail. Je savais que la justice algérienne allait me donner raison.» L’ex-président, qui a demandé plus de deux mois de prison ferme, estime que «même si le verdict est maintenu à deux mois, je serai heureux, car, j’aurai démontré que j’ai été vraiment lésé». Ainsi, le 17 décembre prochain le verdict final sera connu et, selon l’ex-président Boudjemaâ Boumela, ses agresseurs seront certainement emprisonnés.
A. Z.