Comme rapporté dans notre livraison d’hier, la direction du club a procédé dans l’après-midi de mardi à la résiliation à l’amiable du contrat du défenseur central Farès Benabderrahmane.

Une décision qui a surpris beaucoup de monde, dans la mesure où le joueur faisait partie de ceux sur qui le coach Broos misait énormément. Le coach, qui se trouve actuellement en Belgique afin de passer Noël en famille, n’était même pas au courant de la décision prise par la direction.  C’est le premier concerné, en l’occurrence le joueur, qui l’en a informé. Broos était d’ailleurs surpris par la décision prise par les dirigeants du club, mais, comme les raisons évoquées par ces derniers n’avaient absolument rien à voir avec le domaine technique, il n’a pu intervenir pour repêcher son défenseur central, qu’il va devoir laisser filer.

 

Les blessures, la concurrence et son salaire

Pour revenir aux véritables raisons qui ont poussé la direction du club à se séparer des services de Farès Benabderrahmane, elles sont multiples. Il y a tout d’abord ce motif évoqué par la direction du club lors de l’entretien avec le joueur, à savoir les blessures récurrentes de l’enfant de Sidi Aïssa, qui ne lui ont pas permis de s’exprimer pleinement lors de la phase aller du championnat. L’autre raison qui concerne le volet sportif est que Benabderrahmane est  considéré comme le 4^e choix dans la hiérarchie des défenseurs centraux, après Guebli, Herida et Allali. Enfin, le volet financier aura été également parmi les points les plus importants qui ont influencé les dirigeants dans leur décision, eux qui ont estimé, à juste titre d’ailleurs, que le rendement du joueur lors de cette phase aller n’a pas été en adéquation avec le salaire qu’il touche. C’est la raison principale qui a poussé les dirigeants à se passer de ses services, tout en allégeant quelque peu la masse salariale du club.

M. A.

 

Encore une fois arrivé en retard à l’entraînement

Mokrani, le coup de grâce ?

Pressenti pour débuter le match de coupe qui opposera ce week-end le Nasria à son homologue de l’USM Chéraga, le jeune portier  Mohamed Seddik Mokrani pourrait bien se retrouver hors des plans de son coach, comme ce fut d’ailleurs le cas lors du match face à l’AS Marsa, et ce, pour les même raisons. Exclu de la feuille de match face à l’AS Marsa, pour être arrivé en retard à la réunion technique d’avant-match, Mokrani risque de connaître la même mésaventure ce week-end. Il a été tout simplement exclu de l’entraînement de lundi dernier, après s’être présenté à l’entraînement à 10h avec le second groupe de musculation, alors qu’il devait figurer avec le premier groupe à 9h. Le préparateur physique de l’équipe, M. Kamel Boudjenane, a d’ailleurs interdit Mokrani d’entraînement ce jour-là. Il n’a pas été également inclus dans le groupe qui a effectué un match d’application le lendemain, mardi, au stade Zioui, restant à l’écart, alors que Ghalem et Brahimi ont été les deux gardiens de but utilisés par Zemiti.

M. A.

 

Hallalchi, six ans plus tard

L’un des arbitres les plus réguliers depuis deux ans, Hallalchi, a été désigné pour officier la rencontre de coupe d’Algérie qui opposera ce samedi le Nasria à son homologue de l’USM Chéraga. Jusque-là, rien d’anormal, mais ce qu’il faut retenir de cette désignation, c’est que la dernière désignation de Hallalchi pour un match du Nasria remonte exactement à six ans. La dernière fois que Hallalchi avait arbitré le Nasria, c’était un fameux NAHD-JSM Béjaïa lors de la saison 2008/2009. Ce jour-là, le Nasria était leader du championnat de Ligue 1, alors que la JSMB était son dauphin. La rencontre s’était soldée par la victoire des Béjaouis, pour ce qui fut la première défaite du NAHD cette saison-là après une belle série de huit matchs sans défaite. Hallalchi fut d’ailleurs très contesté par les Nahdistes ce jour-là, lui qui avait sifflé un penalty contestable aux Béjaouis, tout en refusant un but valable aux Nahdistes. La direction du club avait présenté un rapport accablant sur Hallalchi, tout en invitant la CFA à ne plus le désigner pour des rencontres du Nasria, chose qui a été bien prise en compte, puisqu’il aura fallu attendre six ans pour revoir Hallalchi diriger un match du NAHD.

M. A.

 

Le joueur évoque les vrais raisons de son éviction

«Les raisons sont financières»

 

Vous venez d’être libéré par la direction du club, qu’avez-vous à nous dire sur cette décision ?

Je n’ai absolument rien compris à la décision des dirigeants du club, mais je l’accepte, on m’a appelé mardi après-midi pour me signifier la décision prise par les dirigeants. J’ai tenté d’en savoir plus sur les raisons, mais on ne m’a rien dit. J’ai pu lire dans la presse qu’on m’a libéré à cause des blessures répétées, ce qui est insensé, car la blessure n’est pas quelque chose que l’on contrôle. D’ailleurs, la moitié de l’effectif a dû faire face aux blessures lors de cette phase aller. Ce motif ne tient pas la route, encore plus lorsqu’on sait que j’ai dû faire de gros sacrifices pour aider le club lors de cette phase aller, en disputant une bonne partie des matchs, en étant blessé, ce qui a compliqué les choses pour moi, et fait que j’ai dû rechuter. J’aimerais toutefois apporter des précisions pour démentir cette thèse des blessures.

 

Allez-y, éclairez-nous…

Il faut que les gens sachent que les raisons sont purement financières. D’ailleurs, la direction me devait de l’argent depuis le jour où je m’étais engagé avec le club. Je devais recevoir mon dû au mois d’octobre dernier, mais, comme les résultats ne suivaient pas, je me suis dis qu’il était incorrect de ma part de demander mon dû alors que le club traversait une période difficile. La situation s’est nettement améliorée par la suite, mais, alors que j’allais réclamer mon dû après le match de l’USMH, la défaite a fait que j’ai dû retarder encore l’échéance alors que, du côté de la direction du club, on n’a soufflé aucun mot, jusqu’au jour où Saoudi est venu me voir pour me dire que je devais résilier mon contrat avec le NAHD. C’était clair pour moi, la raison était financière et rien d’autre.

 

Avez-vous discuté avec votre entraîneur ? Est-il au courant de cette décision ?

Effectivement, j’ai discuté avec le coach mardi après-midi, il m’a dit qu’il n’était pas au courant et qu’il désavouait cette décision. Il m’a promis de voir avec le président pour tenter de rétablir les choses avant qu’on en rediscute. Je l’ai rappelé tout à l’heure (entretien réalisé hier), il m’a signifié qu’il ne pouvait rien faire pour moi, car la raison évoquée par la direction ne concernait pas le volet technique, mais qu’elle n’était que purement commerciale, chose qui a confirmé ma propre thèse.

 

A présent que le divorce est consommé, avez-vous reçu des offres ?

Je ne vous cache pas que j’ai reçu de nombreuses offres, essentiellement de formations évoluant en Ligue 2. Il y a aussi l’USMH qui me voulait, lorsque j’avais émis le vœu une première fois de quitter le navire mahdiste, mais qui pourrait me relancer. Je vais prendre tout mon temps avant de choisir ma future destination. Si je reçois une offre d’un club de Ligue 1, je la prendrai en considération, sinon, je ne trouverai aucun inconvénient à évoluer en Ligue 2.

 

On vous laisse le soin de conclure…

Je voudrais insister sur un point, on veut me faire coller une étiquette de joueur qui se blesse souvent, alors que j’ai une dizaine de matchs dans les jambes. Les véritables raisons de mon éviction sont purement financières. Je voudrais aussi dire une chose aux supporters du NAHD : Benabderrahmane va quitter le club du cœur. C’est quelque chose que je n’ai jamais dit, mais c’est la réalité.

M. A.