Avec le RC Arba, vous avez facilement battu le MCA, chez lui, qu’est-ce qui ne vas pas au Mouloudia ?
Il faut dire que la MCA a les moyens, de par son effectif, de rivaliser avec les meilleurs. Les nouveaux noms qu’il a fait venir peuvent aisément ramener un plus, dans tous les compartiments. Malheureusement, ça n’a pas marché sur le terrain. Quand nous l’avons joué, j’ai relevé un excès de vouloir bien faire sur le terrain, des joueurs excités et qui font pression sur eux-mêmes finalement. On dirait que le Mouloudia a un groupe qui se cherche toujours.
Pourtant, ils n’ont aucun problème d’argent, ils ont un staff technique réputé de grande compétence…
S’il est vrai qu’ils n’ont pas de souci à ce niveau, les joueurs ont la pression du résultat qui les inhibe en quelque sorte. Il faut d’abord parvenir à mettre en confiance les joueurs pour parvenir ensuite à sauver cette équipe du Mouloudia. Il reste toute une phase retour pour se rattraper et je pense que les Mouloudéens ont les moyens sportifs et financiers pour se refaire une santé.
Vous croyez que le Mouloudia peut sortir de cette zone de turbulences et éviter la relégation ?
Oui, cela reste évidemment faisable, il y a encore suffisamment de points en jeu pour y remédier. Seulement, il faut en engranger le maximum pour se tirer d’affaire, ce ne sera pas une sinécure, mais ça reste dans les cordes du Mouloudia.
Combien de points doit récolter le MCA pour être sauvé, selon vous ?
A mon avis, le MCA devra gagner 10 matches sur les 15 de la phase retour. Avec 30 points de plus, il sera sécurisé. Peut-être aussi qu’avec 27 points supplémentaires, il pourra éviter la descente. Le calcul est simple à faire, il faudra néanmoins tout réaliser sur le terrain. Pour éviter tout problème, le Mouloudia devra gagner 9 à 10 matches lors de la phase retour.
Avec toutes ses galères, vous croyez que le MCA est en mesure de gagner 10 matches sur 15 ?
Oui, il suffit d’y croire. Il faudra se remettre au travail et tourner la page du passé. Vous savez, il y a des équipes qui ont été pénalisées en débutant de championnat avec 10 points de moins, cela ne les a pas empêché de réussir l’accession ensuite. Il faudra s’en inspirer. Il faut se dire qu’on est une équipe, un groupe et d’y croire à fond. Aujourd’hui, les joueurs du Doyen sont dos au mur, ils ne doivent pas se jeter la responsabilité les uns sur les autres, ils doivent aussi travailler en dehors de toute pression.
Ce ne sera pas évident avec le public exigeant du club, non ?
Justement, c’est le moment ou jamais pour les Chnaoua de jouer leur rôle. Si ce public aime le Mouloudia, il faut qu’il le soutienne sans lui mettre de pression. Il ne sert à rien d’insulter les joueurs, au contraire on produit sur eux un effet inhibiteur. Les Mouloudéens sont désormais tenus de jouer leur rôle de 12e homme, il y va de la survie du club.
H. D.