«Les critères de constitution du groupe n’ont pas changé, ça sera d’abord, la qualité individuelle, et je crois que les 23 qui sont retenus ont tous prouvé leurs qualités, le 2e critère sera la complémentarité, et tout ce qui est équilibre entre les différents profils, d’ailleurs, il y a 3 gardiens, 20 joueurs de champ et équilibre aussi entre défenseurs, milieux de terrain et attaquants.»
«Les joueurs doivent surmonter leur frustration»
Le point le plus sensible parmi ces critères reste celui de la capacité de surmonter la frustration, il faut dire que la mise à l’écart de Ghilas par exemple était due à ce point, lui qui n’a pas supporté d’être relégué sur le banc des remplaçants au Mali et l’a même fait savoir à son entraîneur.
Même Kadir et avant de faire appel à lui, Gourcuff a pris le soin de lui envoyer Mansouri pour le sonder et de voir s’il acceptera le banc des remplaçants. «L’aptitude mentale à vivre dans le groupe, dans une compétition capable de s’étaler sur 5 semaines, notamment pour les remplaçants à surmonter leur frustration, j’ai donc pris en compte cet aspect-là, qui est important, l’ambiance, la capacité des uns et des autres à vivre ensemble. »
«J’ai dû me passer de joueurs talentueux»
Le coach, qui reste convaincu par ses choix, avoue que ces derniers restent discutables et flexibles, il affirme aussi qu’il a dû écarter des joueurs talentueux à cause de ses exigences en matière de discipline. « Il s’agit de ce que j’ai retenu pour arrêter le groupe des 23, après tout se discute.
Il y a des joueurs qui ont de la qualité et qui n’ont pas été retenus, qui rentrent justement dans ces arguments notamment dans les deux derniers.»
«Aucun éléments n’est écarté définitivement»
Pour le coach breton, la convocation de Kadir ne peut pas être une surprise, du moment qu’il répond parfaitement aux 3 critères, en même temps, pour Ghilas le technicien français a refusé de polémiquer, mais a ouvert la porte à tout le monde, à condition bien sûr de répondre aux critères. «Pour Ghilas, c’est aussi le même cas, c’est une question de compatibilité et d’acceptation du statut, de surmonter la frustration, Il n’y a aucun joueur écarté de l’EN, juste des choix que je fais à un moment donné », dira-t-il et de terminer : «Le rôle d’un défenseur dans une telle compétition est très important, il faut qu’il soit prêt pour jouer, mais aussi, solidaire sans nuire à l’ambiance du travail et c’est dans ce sens que j’ai constitué le groupe», a-t-il conclu.
S. M. A.
Il évoque la Tunisie et explique le choix de jouer qu’une partie amicale
«Un test de référence avant d’aller à la CAN»
«Le travail sera plus profitable à l’entraînement que dans les matches amicaux»
Alors que les sélections s’activent pour organiser un maximum de rencontres amicales avant le rendez-vous africain, l’Algérie a choisi de jouer un minimum de rencontres, ça sera seulement un match contre la Tunisie, le coach a son plan pour ça, et il défend, pour lui, avoir un maximum de séances d’entraînement est plus profitable pour son groupe que lorsqu’on programme des matches amicaux. «Si vous voulez travailler aux entraînements vous ne pourrez pas placer 2 matches, je préfère faire un match dans des conditions optimales que de faire des matches à jouer chaque 2 ou 3 jours, pour moi le travail tactique quotidien ou biquotidien est meilleur, Il y aura un travail plus profitable à l’entraînement que dans les matches, mais ça reste un test de référence avant d’aller à la CAN.»
«La proximité de la Tunisie nous aide»
La Tunisie une équipe développant un jeu maghrébin, qui est loin, très loin du jeu des 3 prochains adversaires des Verts lors de la CAN, alors pourquoi avoir opté pour cet adversaire ? Le coach fait appel à une version qu’il utilise souvent, celle de l’importance de tester son groupe et de travailler ses forces plutôt que de faire une fixation sur l’adversaire, et reconnaît que le choix du court déplacement a pesé dans la balance. « Le plus important c’est la proximité, ça ne va pas hypothéquer les ressources des joueurs, on va rentrer après le match, donc il y a moins de fatigue.»
«J’avais le choix, j’ai privilégié celui de la qualité»
L’entraîneur des Verts reconnaît que le but est de parfaire les automatismes au niveau de son équipe, d’où le choix de la Tunisie. «C’est un adversaire qui a des caractéristiques différentes de nos adversaires de poule, l’objectif de ce match, c’est de peaufiner les automatismes et faire un point sur le travail qu’on aura effectué dans la semaine », et de continuer : « Il y avait differentes options, dans le choix de la préparation, on a privilégié la qualité de la préparation au niveau des entraînements et de l’infrastructure, car à Sidi Moussa on est dans de bonne de condition.»
« Les aspects tactiques seront avantagés »
« Les aspects tactiques seront avantagés, même si on ne fera qu’un match amical, ça sera au quotidien qu’on peaufinera nos automatismes, et j’espère et j’attends beaucoup de choses pendant ces 15 jours de préparation parce que dans les 3 rassemblements précédents on a eu très peu de temps pour travailler, j’espère que cette fois les 15 jours seront mis à profit pour parfaire les automatismes. »
S. M. A.
Onze titulaire et remplaçants
«Oui, j’ai mon équipe en tête»
A la question de savoir son plan pour le match de Tunis ou même en Guinée équatoriale, notamment pour ce qui est du onze de départ, Gourcuff ne dévoile pas ses cartes, mais reconnaît qu’il a son équipe en tête. « Effectivement, j’ai une équipe en tête, après ce n’est pas figé non plus, je vais prendre le temps de voir l’aptitude des uns et des autres. Ça serait mentir si je vous dis que je ne l’ai pas en tête, donc je verrai ce qui va se passer dans le stage, la forme des uns et des autres. Oui, je l’ai, mais les choses ne sont pas figées», avoue-t-il.
«Il y a des postes où les places sont acquises»
A la question de savoir qui a plus de chances de jouer dans la récupération au vu de la présence de 3 sur 4 éléments qui sont prêts et qui ont porté souvent le maillot national, Gourcuff refuse de répondre mais reconnaîtra tout de même que, «il y a des postes où il y a des joueurs qui sont très proches, après il y a aussi l’état de forme, avec des matches de coupe, il y aura forcément des rotations, surtout qu’il y a 3 matches, il y aura donc des opportunités pour permettre à tous les joueurs de jouer.»
«J’aurai grandement besoin des remplaçants»
Encore une fois, le coach n’a pas oublié de mentionner le rôle des remplaçants dans une telle compétition. «Et puis, le rôle des remplaçants est très important dans une compétition comme celle-là, il faut qu’il soit capable d’accepter d’être remplaçant, d’être solidaire et prêt en même temps, sans nuire à ambiance de travail et c’est dans ce sens que j’ai constitué le groupe. On a un groupe et à chaque poste, il y a une possibilité d’avoir un remplaçant.»
S. M. A.
«Les conditions météo à Sidi Moussa sont favorables»
Toujours pour ce qui est de la préparation qu’effectue actuellement l’équipe à Alger, Gourcuff se félicite de disposer des infrastructures du CTN de Sidi Moussa, et la cerise sur le gâteau dit-il c’est le climat régnant actuellement dans la capitale, il faut dire que pour une meilleure oxygénation, ce froid offre ce qu’il faut au groupe ajoutez bien sûr au soleil qui a réapparu juste au bon moment. «Nous travaillerons à Sidi Moussa, les conditions météo sont très propices, jusqu’au 15 janvier, date du départ en Guinée équiatoriale.»
«La circulaire de la FIFA a retardé mon travail»
Le coach national est revenu sur la circulaire de la FIFA qui aurait, selon lui, poussé son staff à revoir les plans, il avoue que ça a complètement modifié le planning initialement arrêté. « La circulaire de la FIFA nous a retardé, le rassemblement on l’a fait sur 2 parties, des joueurs sont arrivés vendredi. Et le reste demain durant la journée, le dernier joueur qui arrivera en dernier ça sera Carl Medjani. »
«Je comprends la déception de Bounedjah»
Avec une petite chance contre l’Ethiopie, Bounedjah n’aura pas eu ce qu’il voulait pour montrer ses qualités, il est déçu de sortir de la liste, et le coach le comprend, explications : « Il y a des choix à faire, il y a de bons joueurs qui ne sont pas dans la liste, le temps de jeu en EN est limité, lui il souhaitait davantage de temps de jeu, j’ai essayé d’ouvrir la voie au maximum lors de la phase des qualifications, au groupe pour voir les joueurs, pas spécialement en match, mais aussi aux entraînements, après c’est une question d’équilibre au niveau du poste et du profil, Baghdad est un jeune joueurs qui a beaucoup d’avenir, je comprends la déception d’un joueur qui n’est pas retenu. »
S. M. A.
«Les repères peuvent faire défaut à Mbolhi»
Raïs Mbolhi ne joue pas et risque de manquer de repères, c’est ce qu’affirme le coach national : «Il s’est préparé en France, après il est parti aux USA avec Boully pour se préparer pendant 3 semaines au mois de décembre, il est rentré en France pour effectuer 4 entraînements la semaine passée, Il n’y a aucune problème sur le plan technique, sur le plan physique, il a travaillé, les repères peuvent lui manquer. Il a participé à des matches d’entraînement en France.
La crainte, c’est le manque de repères dans les matches, en tout cas il n’y a pas eu de possibilité de faire mieux, mais physiquement il sera prêt.»
S. M. A.