Ibrahim Sylla est arrivé au MCA durant l’intersaison en provenance de l’USMH, mais, dès l’ouverture du mercato hivernal, son nom est apparu dans la liste des libérables. L’attaquant guinéen a refusé l’offre de séparation à l’amiable, car, pour lui, deux mois de salaire ne suffisent pas. Il a accepté par la suite de partir à titre de prêt au MOB jusqu’à la fin de la saison, avant de revenir sur sa décision. Contacté par nos soins afin d’avoir sa version des faits dans cette affaire, Sylla dira : «En fait, j’avais au départ accepté le prêt pour le MOB. Puis, quand j’ai rencontré les Béjaouis, j’ai trouvé que c’est un rachat de mon contrat. Le MOB ne payera rien et me proposera un salaire décidée par la direction. Alors, j’ai refusé, car j’avais accepté le prêt de six mois avec 120 millions de salaire et la différence sera payée par les Mouloudéens comme c’était convenu.» Sylla a écarté définitivement la piste des Crabes et pour cause, il le fera comprendre ainsi : «Le dirigeant du MOB me menace et je décide alors de ne pas partir chez eux. Je rencontre avant-hier les Mouloudéens afin de leur faire part de ce qui se passe. C’est l’avocat qui me parle, puis le président Hadj Taleb. Je leur dis que je refuse d’être cédé au MOB pour rien et je demande alors six mois de salaire pour résilier le contrat. Ce qui ne fera pas plaisir aux Mouloudéens qui changent de ton.» Sylla narre ce qui se passe après son refus : «Le président me menace de me chasser du sol algérien.»
«Il va jusqu’à me faire savoir qu’il est prêt à me payer six mois, mais à condition que je signe une attestation où je déclare sur l’honneur que je ne jouerai dans aucun autre club en Algérie et que je dois quitter le territoire algérien», ajoute Sylla.
Devant cet état de fait, le joueur assure qu’il a pris au sérieux les menaces en allant voir ses compatriotes au niveau du consulat : «Ces menaces m’ont poussé alors à partir au consulat afin de leur faire part de mes angoisses. Le président Hadj Taleb va recevoir prochainement une lettre pour se présenter au consulat, car je veux faire valoir mes droits.»
La situation entre les deux parties se complique, et il est clair que rien ne va dans cette affaire. D’ailleurs, pour clore son intervention, Sylla ajoute : «Bien sûr que cela me touche, car, comme vous le savez, j’ai tout fait pour venir au MCA, et cela en passant l’éponge sur neuf mois de salaire à l’USMH. J’ai mis tous les Harrachis contre moi et au final, on me fait ça ; cela m’irrite et m’affecte beaucoup. Je ne peux pas accepter deux mois de salaire pour résilier mon contrat. J’ai une famille à nourrir.»
A. Z.