En tant qu’ancien international algérien ayant joué en Tunisie, que pouvez-vous dire du match amical Tunisie-Algérie, qui se jouera ce dimanche ?
C’est un match de bon niveau pour nous préparer à la CAN. La Tunisie était quand même dans le groupe du Sénégal et de l’Egypte, cela montre que son groupe était relevé même si l’Egypte n’est plus celle d’il y a quelques années. Il fallait pouvoir sortir d’un tel groupe, la Tunisie l’a fait, donc ce sera un bon test pour nous. Même si c’est une partie amicale, c’est toujours un derby avec la notion de match à gagner. Après, pour les joueurs, ce sera agréable de jouer à Radès, avec une bonne pelouse, normalement.
Le match réunira le 1er et le 2e en Afrique, selon le classement FIFA, match au sommet en perspective ?
Oui, sauf que les classements sont toujours à prendre avec des pincettes. Ce qui compte, c’est la forme du moment.
L’Algérie a gagné 5 matches durant la phase éliminatoire, au 6e elle a calé face au Mali. La Tunisie serait-elle un nouveau test pour savoir où on en est ?
Non, il ne faut pas le prendre comme ça. Contre le Mali, le coach a fait tourner son effectif. Il a donné la chance à pas mal de joueurs qui n’avaient pas l’occasion de se montrer en sélection ces derniers temps. Il n’est pas facile aux joueurs d’être tous performants en même temps. L’un d’eux peut l’être mais pas souvent tous les autres. Le secret d’une équipe réside dans le fait qu’ils soient performants en même temps. Malheureusement, cela n’a pas été le cas face au Mali. Mais le résultat obtenu ce jour-là ne remet pas les choses cause. C’était un match où on était déjà qualifiés, l’effectif a pas mal tourné, il n’y pas lieu de verser dans les superlatifs. Même pour ce match contre la Tunisie, il ne faut pas se dire qu’on va savoir vraiment ce que l’on vaut. Non, ça reste un match-test, une bonne rencontre de préparation, il faut le prendre comme tel sans essayer d’en tirer des leçons.
La CAN 2015 approche à grands pas, beaucoup placent l’Algérie en favori n°1, n’est-ce pas une grosse pression finalement ?
Bien sûr, ça peut être une pression, mais on ne peut pas se cacher derrière les petits doigts, non plus. Aujourd’hui, tout le monde sait qu’on a un effectif très riche, un très bon entraîneur avec une fédération et un pays qui donnent les moyens à la sélection. A partir de là, on est les favoris légitimes de la CAN. J’espère que ça va servir de motivation et d’ambition, et que ça ne va pas inhiber nos joueurs. On a groupe jeune mais qui a quand même eu une très bonne expérience à travers sa participation à la Coupe du monde, laquelle va le servir pour cette CAN.
Ce ne sera pas facile cependant d’évoluer dans une organisation qui ne rassure pas en Guinée…
Il est vrai que le contexte africain n’est pas celui européen ou sud-américain. Masi il y a des mecs comme Madjid Bougherra et Raïs Mbolhi, qui connaissent le contexte et sauront faire en sorte que les gars s’imprègnent vite de la mentalité africaine.
Quelles sont vos nouvelles ?
J’ai raté la phase aller avec mon club, Angers, à cause d’une blessure à la cuisse. J’ai dû me faire opérer. Là, el hamdoullah, ça va mieux, j’ai repris avec le groupe. J’ai joué un premier match amical, mercredi passé, avec la réserve du club. J’espère jouer ce week-end encore avec la réserve. Si ça se passe bien et que je retrouve du rythme, je pense que je pourrai bientôt réintégrer l’équipe première d’Angers.
H. D.