Gourcuff : «Il nous faut les 3 points»

D’emblée, le sélectionneur national nous a donné des nouvelles des blessés. Pour lui, il n’y a pas trop lieu de s’inquiéter, les 3 éléments souffrants se sont entraînés. C’est donc bon signe :

«Pour l’état de santé des joueurs, il n’y a pas de souci, les 3 joueurs se sont entraînés ce matin. Il y a des cas de récupération, notamment pour Rafik, on va voir l’évolution de son cas. Ce qu’il faut retenir pour le moment, c’est qu’il s’est entraîné ce matin, et les 2 autres aussi. Dans une compétition comme celle-là avec un match tous les 3 jours, il faut qu’on fasse une gestion intelligente des joueurs. Le but, c’est d’avoir au final une équipe compétitive.»

 

«Il y a eu quand même du positif contre l’Afsud»

L’entraîneur national n’en finit pas de parler et de reparler du match contre l’Afrique du Sud. Il y a beaucoup de conclusions. Le staff essaye d’exploiter les donnes pour que les erreurs soient évitées demain : «J’ai revu le match, ça n’a pas changé fondamentalement. On a eu une possession du ballon de 51%, ce n’était pas net. Par contre, les Sud-Africains nous ont mis en difficulté sur une contre-attaque ; il faut qu’on fasse moins d’erreurs défensives pour avoir un match plus serein.» Et de poursuivre : «Il y a eu des moments forts et des moments faibles, c’est dans les moments faibles qu’on a été déficients. On ne va pas parler de chance, mais plutôt d’insuffisances pour progresser, car il ne faut pas oublier les points positifs. On a fait quand même 20 premières minutes où on pouvait concrétiser notre emprise sur la rencontre. Après, dans la dernière demi-heure, et l’entrée en jeu d’Ishak Belfodil, on a quand même été supérieurs à cette équipe sud-africaine.»

 

«On y a cru jusqu’au bout»

A la question de savoir à quoi il a pensé lorsque l’arbitre a sifflé le penalty qui allait porter l’avance à 2 buts, Gourcuff rétorque : «On pense au jeu, on pense à la suite, on pense au tournant ; il y a toujours des tournants dans les matches, on y a cru jusqu’à la dernière minute, ce n’est jamais fini, ce n’est jamais gagné. Sur des situations, on peut toujours prendre des buts. Donc, savoir gérer ses émotions dans le sport, c’est capital.»

 

«On gèrera nos efforts, la pelouse peut nous causer une instabilité»

Le match d’aujourd’hui commence à 17h, faudrait-il donc craindre la chaleur et un autre relâchement ? Le coach n’est pas d’accord, ses craintes portent surtout sur la pelouse «bosselée» telle qu’il l’a décrite lors du premier match ; il craint une instabilité : «Un relâchement lors du premier match ? Je ne pense pas, car on a terminé le match très fort, plus fort que contre l’Afsud. C’est vrai qu’il y a des périodes difficiles, mais de toute manière, c’est un paramètre qui ne peut pas nous échapper. On ne jouera pas à 35° comme on jouerait en Europe ; la gestion des efforts est importante. Sur le plan tactique aussi, il faut s’adapter, gérer les temps faibles, et puis il y a l’état de la pelouse aussi qui est un handicap. On en a parlé avec mon collègue. Je crois que cette pelouse peut créer une instabilité dans la possession de la balle. Pour les équipes qui misent là-dessus, c’est un handicap.»

 

«Gagner, c’est mieux»

Le coach aime bien prendre le jeu à son compte, va-t-il opter pour la même stratégie ? En tout cas, il a l’objectif de gagner et de ne pas attendre le 3e match : «La meilleure façon pour nous est de remporter les 3 points. Même si on a ensuite la chance et le temps de se rattraper, on ne peut pas spéculer, surtout pas avant le 2e match ; il faudrait aussi qu’on s’adapte.»

 

«La complémentarité dans l’axe dépendra de notre stratégie»

Critiqué lors du premier match, Rafik Halliche ne semble pas perdre l’estime du coach, qui comptera sûrement sur lui à l’avenir. Pour lui, les matches sont différents et, à chaque fois, il y aura du nouveau. Plus question donc d’évoquer une charnière Medjani-Halliche défaillante : «Je pense que l’aspect défensif est lié au reste. Si on a le ballon, comme contre le Malawi en première mi-temps à domicile, c’est beaucoup plus facile ; on peut se mettre en difficulté face à des attaquants comme les Sud-Africains qui vont très très vite.»

 

«Le Ghana avec Grant est différent»

A la question de savoir ce qu’il pense de l’équipe du Ghana, Gourcuff reconnaît qu’il y a sûrement des zones d’ombre, d’autant que cette équipe a changé d’entraîneur : «On connaissait cette équipe du Ghana précédemment. Maintenant, il y a un nouvel entraîneur, une nouvelle mentalité. Donc, on s’appuie sur le match contre le Sénégal, qu’on a visionné. C’est une équipe qui a des caractéristiques un peu differentes de l’Afrique du Sud. On connaît bien leurs joueurs. C’est une équipe expérimentée. Dans cette compétition, on ne peut sous-estimer aucune équipe.»

 

«C’est une équipe expérimentée et mâture»

Le coach semble impressionné par la vitesse des Sud-Africains, il en reparle à chaque fois ; il s’attend à la même chose contre le Ghana, notamment d’un joueur qu’il connaît très bien, à savoir Ayew : «Je crois que l’une des caractéristique des équipes africaines, c’est qu’elles ont beaucoup de vitesse, et c’est très accentué chez les Sud-africains. Chez le Ghana, ils ont plus d’expérience et plus de maturité. Des joueurs comme André Ayew, que j’ai eu à Lorient, je connais toutes ses qualités ; je sais qu’il est capable de faire autant de choses.»

 

«Notre rêve, c’est que tous les bons joueurs du Ghana ne jouent pas»

Le danger peut venir de partout contre Ghana, leur attaque est très forte, grâce notamment à des joueurs comme André Ayew et Gyan. Le coach national semble bien les connaître, il en parle : «On sait que Gyan est un très bon joueur.  On sait que c’est un plus pour le Ghana, il faudra qu’on s’en méfie. Cela ne changera pas pour autant notre stratégie et notre façon de jouer, on peut faire toujours en sorte que les bons joueurs en face ne jouent pas. C’est une évidence, on rêve que tous les bons joueurs ne jouent pas contre nous, mais si Gyan  joue, ce sera un grand atout pour cette équipe du Ghana.»

 

«Jamais je ne dirai qu’on est favoris»

La séance de visionnage qui a permis aux joueurs de voir leurs fautes lors du précédent match leur a aussi montré leur réaction positive. C’est de cela qu’ils s’inspireront pour réussir contre le Ghana, mais aussi pour le reste de la compétition. L’entraîneur breton de l’EN évite de parler de son équipe comme favorite, il ne se laisse par emporter par le côté positif du match précédent : «Ce n’est pas moi qui parlait de favori, il y a un match à préparer. En tout cas, les difficultés que j’ai eues confirment ce que j’ai dit. Cela ne change rien à nos ambitions, à savoir avancer. Ce sont les mêmes personnes qui nous décrivent comme étant les favoris, qui, quand il y a des difficultés, s’étonnent», conclut-il.

S.M.A

 

 

 

Gourcuff a dû répondre en français et en anglais

La rencontre d’aujourd’hui oppose deux équipes qui ne parlent pas la même langue, ce qui a poussé le coach des Verts à répondre parfois en deux langues.

En effet, lors de la conférence de presse, il y avait des journalistes ghanéens qui ont posé des questions en anglais ; le coach a fait l’effort de leur traduire ses dires. Certes, il ne maîtrise pas bien la langue de Shakespeare, mais il s’en sort pas mal.

Le coach, qui a donc dû utiliser deux langues differentes hier, a même été taquiné par l’un des intervenants qui lui a demandé de traduire une de ses réponses en allemand.

 

Soudani refuse de parler français

Hilal Soudani, qui a accompagné hier l’entraîneur national en conférence de presse, a été sollicité par des journalistes français pour répondre à leurs questions en français, ce qu’il a poliment décliné. Cela n’a pas été du goût des journalistes qui ont renoncé carrément à l’interroger.  

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