EN : Un jeu direct pour terrasser le Ghana

La manière de jouer de l’EN lors du premier match lui a causé beaucoup de difficulté et les dégâts pouvaient être conséquents si Gourcuff ne s’était pas rattrapé à temps.

Plusieurs paramètres ont causé le déséquilibre qui a ébranlé le dispositif du coach pendant plus de 50 minutes, où l’Afrique du Sud a largement pris le dessus, montrant au monde entier les limites de l’EN. Il faut dire que la fraîcheur physique a fait défaut aux Verts lorsque personne ne l’attendait et il a fallu que le coach opère des changements pour que tout redevienne comme avant. La rencontre a été depuis visionnée de nombreuses fois, notamment par l’encadrement technique, et ce, pour mettre le doigt sur les erreurs à ne plus commettre dans le match de ce soir. Ce qui est sûr, le dispositif qui sera adopté ce soir sera adapté aux conditions dans lesquelles le match va avoir lieu.

Les Ayew et Gyan, c’est l’Afsud et plus encore

Face à l’Afrique du Sud, il y a eu un grand déficit dans la récupération ; les joueurs ont eu du mal à suivre le rythme imposé par l’adversaire, dont la vitesse lui a fait gagner des espaces et du temps. C’est exactement ce qui a manqué à l’EN, d’autant qu’elle a essayé de construire le jeu. Les joueurs algériens étaient à chaque fois obligés de toucher le cuir 3 à 4 fois pour enclencher les offensives, ce qui les a fatigués davantage, notamment certains éléments, dont Lacen qui faisait non seulement l’effort pour récupérer, mais aussi pour construire les offensives. Il est même l’un des rares joueurs maîtrisant les deux choses dans son poste et cela lui a fait payer la facture cash.

Aujourd’hui, après le constat fait par le staff technique, les erreurs vont sans doute être évitées, Gourcuff a pensé pour la première fois à des changements, car il a compris que le jeu de son équipe est aussi devenu un peu trop évident ; le Ghana, avec des individualités comme les frères Ayew ou encore le revenant Gyan, risque de nous faire très mal, en copiant par exemple le jeu des Sud-Africains qui s’est avéré payant et qui a pu déstabiliser le 4-4-2 de Gourcuff malgré la victoire.

Taïder pour à la fois casser, construire et gagner du temps  

L’une des solutions envisagées par le coach était de mettre Taïder d’entrée. Gourcuff a longtemps hésité, car il s’agit de changer complètement la forme de son équipe, mais pas l’intention. Comme il veut toujours dominer, il fera en sorte de préserver son système préféré, mais c’est les habitudes qui vont un peu changer cette fois-ci.

Dans l’esprit du coach consiste à mettre Taïder à la place de Lacen, c'est-à-dire reconduire le même milieu qui a terminé avec brio le match précédent. Cela donne non pas un seul, mais plusieurs avantages, et qui correspondent en plus au jeu de l’EN et surtout aux conditions générales de la rencontre, y compris la pelouse et la chaleur.

Recomposition

Le joueur de Sassuolo est connu pour son jeu différent de celui de Lacen. L’ancien Intériste a cette spécificité de produire un jeu direct porté vers l’avant en plus bien sûr de son talent dans la récupération. L’état de la pelouse ‘’bosselée’’, d’après le coach, empêchera les Verts de faire circuler le cuir comme à leur habitude, ce qui les incitera à balancer des ballons devant, et éviter de construire : «L’état de la pelouse est un handicap. Avec mon collègue, on en a parlé aussi. Je crois que cette pelouse peut créer une instabilité dans la possession de la balle. Pour les équipes qui misent là-dessus, c’est un handicap», disait le coach hier en conférence de presse. Est-ce que cela est suffisant pour pousser le coach à utiliser le jeu direct ? Ça paraît très plausible, d’autant que ça permettrait à l’équipe d’économiser son énergie dans un match qui se jouera à 17h, donc sous une forte chaleur. Cela implique aussi d’autres changements, notamment en attaque, où la présence d’un joueur capable de servir comme pivot paraît nécessaire. Comme Belfodil sait bien le faire, l’ancien duo de l’Inter pourrait alors être recomposé.

S. M. A.  

 

 

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