Une pression qui a jusque-là beaucoup pesé sur les épaules de nos joueurs. «Peut-être bien que ça ne se voyait pas, mais nous les joueurs, nous nous sommes mis trop la pression avant l’entame de cette CAN, d’où justement notre prestation face à l’Afrique du Sud, notamment en début de rencontre », nous avait fait savoir Faouzi Ghoulam à l’issue de la rencontre face aux Bafana Bafana.
Pour le match de demain, l’équation est très simple : gagner face au Sénégal afin de se qualifier pour le prochain tour, à savoir le quart de finale, ce qui ne s’était pas produit depuis la CAN 2010 en Angola sous l’ère Rabah Saâdane. Même un match nul ne sera pas automatiquement synonyme de qualification, car il faudra compter sur une victoire de l’Afrique du Sud pour passer cette phase des poules.
C’est pour dire que notre équipe nationale a vraiment son destin entre les mains, à savoir gagner sans se préoccuper de ce qui se passera lors du deuxième match qui bien évidemment se jouera au même moment à Mongomo. Du coup c’est sans calcul que joueront Bougherra et ses coéquipiers demain : «Nous n’avons plus le choix, nous jouerons sans calcul cette finale face aux Sénégalais si on veut se qualifier. Du fait que nous n’avons à présent plus rien à perdre, nos joueurs seront certainement plus libérés et joueront, espérons-le, avec leur visage», nous avait fait savoir l’entraîneur adjoint de l’équipe nationale après le match face au Ghana.
Cette équipe nationale qui a mûri depuis la CAN 2013, puisqu’elle a toujours fait preuve d’un grand mental quand elle était dos mur, notamment après la défaite face à la Belgique au Brésil, mais aussi contre le Burkina Faso lors du match barrage, veut coûte que coûte confirmer demain que les deux prestations des deux premiers matchs n’ont été finalement qu’un accident de parcours. Sur une bien meilleure pelouse à Malabo, les poulains de Christian Gourcuff ne veulent surtout pas que leurs aventure africaine s’arrêtent aussitôt et espèrent surtout que les Algériens continuent à rêver, car tout le monde a conscience que l’EN n’a pas renfermé des joueurs aussi talentueux depuis de très longues années.
A. H. A.