«Tout donner pour ne pas avoir de regrets» «Si on sera solidaires, rien ne pourra nous arriver»

On a vu un tout autre visage contre le Cameroun, comment expliquez-vous cela ?

On a sorti le match qu’il fallait pour battre le Cameroun car même si cette équipe est à présent éliminée, pour moi elle faisait partie des trois postulants pour cette CAN. Nous avons été à la hauteur quand il le fallait, et demain il faudra faire exactement la même chose car on rencontre certainement la meilleure équipe de ce tournoi. Donc il faudra sortir un gros match pour battre l’Algérie.

Ce ne fut pas facile dans ce groupe D très relevé ?

Au moins on s’est mis tout de suite dans le vif du sujet avec la Guinée, le Mali et le Cameroun et maintenant on a l’Algérie. C’est un menu très chargé, mais quand on a de grandes prétentions il faut être capable de battre les meilleures équipes. Donc l’équipe qui gagnera demain se rapprochera certainement un peu plus du sacre final. Il faut avoir la volonté et faire tout ce qu’il faut pour ne pas avoir de regrets car c’est la chose la plus terrible dans le football. Certes respecter l’adversaire mais aussi avoir une grande confiance en soi.

Un match sera serré à votre avis ou plutôt ouvert ?

Je dirai que ça sera un match à l’image du tournoi, une rencontre très disputée qui se jouera sur des moments-clés, mais à mon avis ça sera très serré.

L’état d’esprit de vos joueurs ?

Quand on réussit à sortir le match que nous avons réussi à faire face au Cameroun, le capital confiance est énorme. On se dit si on est capables de faire ça une fois on peut le rééditer, d’autant plus qu’il y a des joueurs qui ont de l’expérience des CAN et qui savant que quand vous faites preuve d’une telle solidarité sur un terrain, il ne peut pas vous arriver grand-chose. Donc beaucoup de confiance, après c’est à moi de tempérer cette confiance pour rappeler que quand on est sur un terrain si on ne fait pas ce qu’il faut on est sanctionné.

Vous aurez en face la meilleure attaque du tournoi, comment allez-vous gérer cela ?

En 2012, on m’avait posé la question à savoir comment allez-vous faire pour battre une équipe de Côté d’Ivoire qui n’a pas pris le moindre but. Et bien on a réussi par un moyen qui était les tirs au but mais on a gagné. Actuellement, défensivement on est très bien et je suis sûr qu’on est prêts, mais on aura la réponse demain.

La Côte d’Ivoire court après ce sacre depuis plusieurs années déjà, est-ce la bonne ?

Il est vrai que cela fait longtemps qu’on attend une coupe d’Afrique en Côte d’Ivoire mais c’est la même chose en Algérie, donc à ce niveau-là les deux pays sont sur un pied d’égalité.  

La différence entre cette équipe ivoirienne et celle qui était avant ?

D’abord il y a moins de talents au niveau de tous les compartiments de jeu, ça c’est indéniable. Maintenant c’est pas parce qu’on a plus de talents qu’on peut gagner un tournoi.

A. H. A. 

Quand Renard encense Gradel

L’entraîneur de la Côte d’Ivoire n’a pas manqué d’encenser son attaquant présent lui aussi hier en conférence de presse : «Ça ne me pose aucun choix cornélien pour le match car si Max est à ce niveau, il n’y a aucun souci pour qu’il soit titulaire. D’ailleurs je lui ai dit que lors de nos deux derniers matchs, on voit un joueur avec une énorme détermination, capable de faire la différence techniquement et aussi capable de se sacrifier pour le collectif quand il faut défendre. Il me dit que je ne lui fais jamais de compliments, là je vais rajouter encore une chose : dans un groupe c’est quelqu’un d’extraordinaire, qu’il joue ou qu’il ne joue pas, toujours dans le même état d’esprit. Souvent les anciens lui demandent de prendre la parole à table quand il faut annoncer quelque chose, ce n’est pas parce qu’il sait parler, il ne faut pas non plus exagérer, mais c’est juste parce qu’il est aimé de tout le monde. Maintenant à lui de montrer demain qu’il peut marquer un troisième ou quatrième but lors de ce tournoi», affirma le coach ivoirien.

A. H. A.

Emu lorsqu’il évoque l’USMA et l’Algérie

«C’est le seul pays où j’ai eu droit à une cérémonie d’adieu»

C’est un Hervé Renard très ému qu’on a pu voir hier en conférence lorsqu’il évoque son passage en Algérie et plus précisément à l’USMA : «C’est toujours un plaisir pour moi de parler de l’Algérie. En toute sincérité j’ai passé dix mois formidables dans un club où j’ai été soutenu du premier au dernier jour. Si je suis parti c’est tout simplement parce que j’ai stipulé dans mon contrat que je pouvais quitter pour une équipe nationale. D’ailleurs quand il a fallu que je m’assois en face d’Ali Haddad pour le lui annoncer ça était très difficile car j’avais tout un club à mon service, un club qui avait envie d’avancer, et c’est pratiquement le seul endroit où lorsque je suis parti il y a eu une cérémonie et c’est ça l’hospitalité algérienne. J’en ai gardé de nombreux amis et si je pouvais les remercier encore une dernière fois plusieurs années après, je tiens à le faire devant tous les médias algériens présents ici car je n’oublierai jamais, saha», conclut-il.

1. A.   H. A. 

Quand Yaya Touré s’isole

Dans le camp de la Côte d’Ivoire, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on trouve le compartiment du capitaine Yaya Touré très bizarre. Le joueur de Manchester City ne sort pratiquement pas de sa chambre si ce n’est pour les entraînements. Il ne parle presque pas avec ses coéquipiers et il est arrivé même qu’il saute des repas. Sur le terrain il n’a pas manqué de remettre à l’ordre un de ses coéquipiers lorsque celui-ci lui avait demandé de replier. Aussi, et après le match et la qualification face au Cameroun, le capitaine n’a pas voulu se rendre à la conférence de presse, et même chose hier. Un Yaya Touré qui a préféré s’isoler lors de ce tournoi, sauf que sur le terrain, c’est un autre visage qu’il montre.

Cheikh Tiote trop juste pour le match

Le milieu de terrain de Newcastle ne sera certainement pas aligné pour la rencontre d’aujourd’hui face à l’Algérie. Ayant repris à courir il y a deux jours seulement, il sera trop juste pour le match, nous a affirmé Hervé Renard.