Gourcuff : «On ne mérite pas cette élimination»

«Des joueurs ont pris de l’âge, place aux modifications» «Ce n’est pas la meilleure équipe qui a gagné» «Le foot c’est l’efficacité et nous en avons manqué» «Si on veut de moi, je reste, sinon pas de souci, je pars»

L’EN a donc perdu sa bataille et même sa guerre dans cette CAN, le match n’aura pas été parfait pour l’EN, pourtant elle a dominé les débats, d’où un petit goût d’inachevé évoqué par Gourcuff, il s’exprimait hier en conférence de presse après le match : «Evidemment je suis frustré après ce match, car ce n’est pas la meilleure équipe qui a gagné, et je pense que sur le plan de la volonté, il  y a rien à reprocher à l’équipe, après il y a eu un problème d’efficacité, car ils n’ont pas eu les meilleures occasions, mais évidemment, ça change la donne, nous on a eu quelques-unes, qu’on a pu concrétiser, ça nous a permis de revenir, ce deuxième but nous a fait mal, je crois que ce n’est pas mérité, il y a le score au foot, je pense que sur l’ensemble de la CAN , le plus décevant c’est au niveau du rythme de jeu, ça ne nous permet pas de dominer l’adversaire comme on l’a fait ce soir, il n’y avait pas assez de rythme dans le jeu de passes, pour créer les décalages importants, chose qu’on avait constatée déjà avant, il y avait l’état de la pelouse, les soucis physiques, c’est des éléments qui ont créé la différence avec ce qu’on a pu faire lors des éliminatoires. Mais ce soir on ne méritait pas vraiment d’être éliminés.»

«Je ne pensais pas qu’on pouvait dominer comme ça les Ivoiriens»

Le coach dit que son équipe a dominé, mais au final elle n’a pas gagné, mais qu’est-ce qui a pu bien se passer donc ? : «On a pris 3 buts, et on en a encaissé 1, le 3e je ne l’ai pas compté parce que c’était déjà fini, c’est un problème d’efficacité ce soir, on sait que ce n’est un match important, mais de voir la façon avec laquelle on avait dominé la rencontre, avant le match, je n’aurais pas imaginé qu’on allait le faire comme on l’a fait.»

«La qualité individuelle des Ivoiriens nous a été supérieure»

Le coach explique en quoi les Ivoiriens nous ont été supérieurs, il évoque la qualité individuelle : «C’est des qualités individuelles à l’image des buts qu’ils marquent, Gervinho dans le contexte dans lequel il était placé, c’était toujours un danger, c’est pour ça que j’ai dit que son absence nous aurait arrangé, Bonny aussi présence technique  c’est une équipe qui a subi, et en 2e mi-temps dès qu’on a accéléré elle a commencé à exploser. Mais Il fallait concrétiser.»

«C’est cruel»

La première mi-temps des Verts n’était pas à la hauteur, le coach a donc du intervenir pour corriger les choses, il explique ce qui s’est dit à la pause : «Il fallait accélérer le rythme pour créer le décalage comme je l’ai dit, on est rentrés en 2e mi-temps avec la volonté de mettre davantage de rythme, et sur le plan physique aussi, aussi je crois que les Ivoiriens on beaucoup souffert à courir derrière le ballon, c’est dommage qu’on n’ait pas pu concrétiser les occasions qu’on s’est créées à ce moment-là, une occasion de Hilal Soudani notamment, après il y a un coup franc, on prend un but sur un coup de pied arrêté, c’est cruel, le foot c’est aussi une question d’efficacité, si l’on répète 10 fois le match on ne le perdra pas 10 fois.»

«Fallait éviter les Ivoiriens, mais le Ghana…»

Pour le coach il n’y a aucun regret à avoir, l’équipe a bien joué, mais le Français n’arrive pas à oublier le fameux match contre le Ghana, qui leur a finalement coûté cher, explication : «Le regret qu’on peut avoir c’est le but concédé contre le Ghana à la dernière seconde qui nous aurait évité d’affronter la Côte d’Ivoire dès maintenant, les rencontrer en finale aurait été moins douloureux, il ne faut jamais ne pas envisager la défaite, une équipe qui a un grand standing, et la façon avec laquelle on les a dominés laisse beaucoup d’espoir.»

«Mon avenir, demandez ça au président»

Le coach avait comme objectif tracé : les demi-finales, la marche s’arrête en quarts, alors comment voit Gourcuff son avenir en sélection, va-t-il continuer, en tout cas lui, il veut visiblement aller au bout : «Pour moi, il n’y a pas de problème, l’aspect contractuel n’est pas important, si les gens veulent encore travailler avec nous, je le ferai, si ce n’est pas le cas il n’y aucun souci que je parte, en tout cas si vous voulez le savoir, demandez-le plutôt au président.»

«C’est une très belle sortie pour Bougherra»

Bougherra disputait hier son dernier match officiel avec l’EN, il aura l’occasion de jouer au mois de mars en amical, mais c’en est fini pour les CAN et les Mondiaux, son entraîneur a tenu à lui rendre hommage : «J’ai envie de rendre hommage à Madjid, je l’ai pris dans le groupe sachant qu’il avait de l’influence sur les jeunes, un peu contrairement à mes plans, j’ai même pu le faire jouer, c’est une très belle sortie pour lui.»

«Mesbah est encore jeune»

Le coach a évoqué un point très important celui du changement, l’équipe est certes jeune, mais il y a des éléments qui arrivent à un âge qui pousse le coach à entrevoir des modifications, en tout cas pour le Breton, Mesbah le trentenaire, a encore de beaux jours devant lui, lui au moins est sûr d’être encore là : «Pour l’avenir il y a beaucoup de jeunes joueurs, il y a de l’avenir, il y a des joueurs qui entrent dans un âge intéressant il y aura forcément des modifications, il y a des joueurs qui arrivent en fin de course, comme Madjid, on sait que ça était sa dernière compétition, il y aura quelqu’un pour le remplacer» avant d’évoquer Mesbah : «Lui il est encore jeune»

«Feghouli a su monter en puissance, Brahimi n’a pas été protégé»

Le mini-bilan du coach a continué avec son avis sur ses deux virevoltants attaquants, Feghouli et Brahimi : «Feghouli a su monter en puissance durant tout le tournoi, quant à Brahimi, Il n’était pas le meilleur durant ce tournoi, mais il a pu retrouver durant les deux derniers matches du tournoi une capacité à garder le ballon, malheureusement il y a beaucoup de fautes sur lui, qui ne sont pas toujours pas sanctionnées à la hauteur de ce qu’elle devrait.»

«Fekir, ça c’est un autre problème»

Pour terminer, le coach répondra une énième fois à une question qui concerne Fekir, le joueur de Lyon, il renvoie la balle à nouveau au joueur en déclarant : «ça c’est un tout autre problème», faisant référence à la décision du joueur qui n’a pas encore été prise.

S. M. A.

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