Que dites-vous après le match Algérie-Côte d’Ivoire ?
Je m’attendais à un match difficile. Personnellement, j’avais évoqué la différence entre les deux équipes en disant que l’Algérie possède de bons joueurs et un bon collectif, et que la Côte d’Ivoire a des joueurs plus talentueux mais qui ne forment pas un collectif. J’avais ajouté que les bons joueurs peuvent toujours se réveiller et constituer un bon collectif.
Et c’est ce qui est arrivé en quart de finale ?
Oui, dimanche passé, la haute considération que les Ivoiriens ont montré vis-à-vis de l’Algérie les a amenés à bien se concentrer pour finalement être très bons. Quand des joueurs de talent décident de se donner à fond, on voit ce que ça peut donner sur le terrain : la défaite de l’Algérie dont je n’ai cependant pas honte.
En somme, on est tombés face à plus forts que nous…
C’est une victoire de talents meilleurs que les nôtres, je le dis en ne sous-estimant surtout pas nos joueurs. Le meilleur championnat du monde et Manchester City ne sont pas fous pour avoir mis 50 millions d’euros sur un attaquant comme Bony, un talent que nous n’avons pas et que nous n’avons pas pu contrecarrer défensivement.
Certains estiment que Gourcuff aurait du miser sur la prudence, qu’en pensez-vous ?
C’est-à-dire attendre et contrer ? Je fais remarquer qu’on a encaissé un but sur un centre et que le deuxième est survenu suite à coup franc, donc on n’a pas pris de but parce que nous aurions trop attaqué ou laissé des espaces. Gourcuff a fait ce qu’il fallait mais les joueurs pas tout à fait.
Expliquez-vous ?
On a monopolisé le ballon durant les 15 premières minutes mais on n’a pas vu de percussion devant pour aller dans les 18 mètres. Je le redis, la différence réside dans le talent. Cela étant, je souligne au passage qu’il faut apprendre un peu la noblesse de la boxe où savoir gagner et savoir perdre font partie du jeu. On a logiquement perdu contre la Côte d’Ivoire, mais on n’a pas perdu bêtement aussi, on a montré nos vertus.
Peut-on regretter les absences de joueurs comme Guedioura ou Ghilas, après coup ?
Ce n’est pas ça qui a manqué à Gourcuff. En fait, il ne connaît pas encore les qualités réelles de chacun. Par exemple, il a découvert en Guinée équatoriale Soudani et Taïder, passé de remplaçants à titulaires sur place. A l’inverse, des éléments comme Halliche et Belfodil ont fait le chemin dans l’autre sens.
Ne croyez-vous pas que les Verts ont perdu leur point fort, à savoir les duels aériens ?
Le manque qu’on a vu réside effectivement au niveau de l’axe central de la défense, Ghoulam a aussi aligné le bon et le moins bon.
Comment voyez-vous l’avenir de cette sélection ?
D’abord, je m’interdis de donner des leçons. Avant, quand on perdait un tournoi, on était tout de suite dos au mur. Gagner à tout prix n’est pas toujours une finalité, il y a le rendement et l’image qu’on a laissée qui comptent. On a gagné une génération de joueurs très jeunes qui peuvent jouer des années. J’ai aussi beaucoup de respect pour Gourcuff, on voit que c’est quelqu’un qui se casse la tête pour faire les choses bien. On a perdu contre la Côte d’Ivoire, c’est une différence de niveau de quelques joueurs.
H. D.
L’Ivoirien Serey Die opte pour Stuttgart
Venant tout juste de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations avec la Côte d’Ivoire, Serey Die réalise un tournoi brillant, lui qui a éclaboussé la rencontre de ce dimanche face à l’Algérie de tout son talent. Le milieu défensif a profité de cette exposition pour s’offrir un nouveau challenge. En effet, sur son site officiel, le VfB Stuttgart a confirmé l’arrivée de l’Eléphant ivoirien, qui débarque en provenance du FC Bâle. Le récupérateur s’est ainsi engagé en faveur du pensionnaire de Bundesliga jusqu’au 30 juin 2017. En attendant, il tentera de remporter la CAN.
CAN terminée pour Tioté
La qualification de la Côte d’Ivoire pour les demi-finales de la CAN 2015 a très vite laissé la place à une mauvaise nouvelle dans les rangs des Eléphants avec la fin de la compétition pour Cheick Tioté. Victime d’une entorse de la cheville, le milieu de terrain de Newcastle doit être mis au repos au minimum pour les trois prochaines semaines et est donc forfait pour le reste du tournoi. Le joueur devrait toutefois rester avec le groupe.
Le feuilleton sénégalais se poursuit
Le feuilleton sur l’élimination prématurée des Lions du Sénégal à la CAN 2015 et la démission de la Fédération se poursuit. Gaston Mbengue, membre de la Fédération sénégalaise de football, affirme que ce n’est pas parce que l’opinion réclame la tête de la Fédération qu’ils doivent partir, soulignant que «c’est une attitude lâche de partir comme ça, et c’est même irresponsable». Gaston Mbengue a, en outre, annoncé que les révélations de Papis Demba Cissé sur ses problèmes avec Giresse devaient se faire avant la CAN et non après. «Pourquoi il ne l’a pas dit avant la compétition ? Son responsable dans la tanière c’est le coach, mais il devait nous le faire savoir dès le moment qu’il a eu un problème avec l’entraîneur. Nous l’avons su en même temps que la presse.» Quant au choix du nouveau sélectionneur national, Gaston Mbengue dira : «On réfléchit sur le meilleur profil, on prendra notre temps.»
Les charlatans ont perdu
Les charlatans, voyants et autres «diseurs de bonnes paroles» pullulent au Sénégal. Mais après l’élimination des Lions, ils sont tous simplement considérés comme des plaisantins, eux qui s’étaient emparés des médias pour dire que les Lions allaient gagner leurs matchs de poule et allaient même remporter cette présente édition de la Coupe d’Afrique des nations. C’est le cas de Selbé Ndom, la très colorée voyante, qui jurait sur le saint Coran que le onze national allait gagner tous ses matchs de poule. Les faits l’ont démentie et le Sénégal a été éliminé. Un autre plaisantin, qui se faisait passer pour un devin, Idrissa Ndiaye, avait lui aussi juré que le Sénégal allait battre l’Algérie. Ils ont tous les deux raconté des bobards. Autant dire que ces énergumènes feraient mieux de se taire la prochaine fois.
Bécaye Mbaye : «Giresse a été marabouté…»
La débâcle de l’équipe nationale de football du Sénégal à la coupe d’Afrique des nations continue de faire parler. Le chroniqueur de lutte de la 2STV estime qu’Alain Giresse en est l’unique et le principal responsable. «Changer cinq éléments dans une équipe qui gagne, rien ne peut l’expliquer si ce n’est que l’auteur de ce chamboulement a été marabouté», a argué le «monsieur lutte» de la première télévision privée du Sénégal. «Je crois que Giresse a dû être marabouté», se convainc-t-il au micro de Lamine Samba. Et s’il l’avait fait sciemment ?
La FIFA enquête sur Sakho
Diafra Sakho, qui avait soi-disant déclaré forfait pour la CAN suite à une blessure, a constamment joué avec West Ham depuis l’affaire qui l’oppose au Sénégal. La FIFA a d’ailleurs décidé d’ouvrir une enquête sur l’ancien Messin, pour non-respect des règles en rapport avec les sélections nationales.
Chasse aux Blacks en Tunisie
L’élimination de la Tunisie de la Coupe d’Afrique des nations, CAN 2015, est très mal vécue à Tunis comme partout ailleurs dans le pays. Et ce sont les Noirs qui en payent le prix fort. En effet, la communauté subsaharienne de la Tunisie a fait l’objet d’agressions dans la nuit de samedi à dimanche. Face à la gravité de la situation, l’Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) a appelé à la prudence : «En raison de cas de bagarres et d’agressions recensés suite au match qui opposa la Tunisie et la Guinée équatoriale et dans un souci de sécurité, nous demandons à tous les communautaires de rester chez eux dans la nuit de samedi à dimanche 1er février.» Le journaliste Thameur Mekki a pour sa part dénoncé des «agressions» des Noirs après le match à Borj Louzir, où réside une importante communauté estudiantine subsaharienne (Gabonais, Congolais, Sénégalais…). «Dès la sortie du café à Cité Santé, un groupe de plus de 10 Tunisiens a gravement tabassé un jeune Noir.» Mekki conclut ainsi son témoignage : «La facette la plus lâche, la plus idiote et la plus ignoble de notre société se manifeste.»