La première victime de l’échec pourrait avoir comme nom : Neghiz. En effet, et selon des indiscrétions, l’adjoint local choisi par Raouraoua pour épauler Gourcuff dans sa mission a été jugé « inefficace» et pourrait donc sauter dans les prochains jours. Bien que personne à la FAF n’a voulu confirmer ou démentir cette information, la fumée est là.

L’une des tâches de Neghiz était de conseiller l’entraîneur concernant les joueurs locaux, mais aucun joueur de champ issu de notre championnat n’a été pris. Il est vrai que Gourcuff a vu en œuvre une vingtaine de nos joueurs à travers ses stages pour les locaux, mais le fait qu’aucun d’eux n’a été pris démontre, si besoin est, que l’adjoint Neghiz n’a pas insisté ou su imposer l’un d’eux. Aussi, et c’est l’une des choses qu’on reprocherait à Neghiz, sa passivité au moment où des joueurs «locaux», qui se sont révoltés, en interne bien sûr, reprochaient à l’entraîneur d’avantager les joueurs issus de l’émigration. Certains pensent que Neghiz, comme Yazid Mansouri d’ailleurs, aurait pu jouer un rôle déterminant et aider Bougherra à crever l’abcès. L’adjoint local n’a donc pas assumé l’une des tâches paritaires qu’on lui confia, à savoir communiquer avec les joueurs et faire en sorte à ce que le coach n’ait pas à entrer en conflit avec ces joueurs. Autre grief reproché à Neghiz, sa relation avec Yazid Mansouri, le bras droit de Gourcuff. Bien qu’il n’ait pas montré publiquement des signes de mécontentement, Neghiz aurait, selon des sources internes, contesté à des proches à lui en sélection son rôle et ses prérogative en sélection. «Je suis diplômé, mon travail ne devrait pas se limiter à placer des plots sur le terrain et de m’assoir sur le banc des remplaçants », leur aurait-il confié.

Quel a été le rôle de Mansouri ?

Puisqu’on parle de ce que devait faire Neghiz et qu’il n’a pas fait, on se réserve le droit de s’interroger sur le rôle qu’a joué et que joue Mansouri en sélection. Jouer l’intermédiaire entre les joueurs et l’entraîneur n’est-il pas son rôle principal ? Qu’il soit un binational ayant joué 2 ans en Algérie ne fait-il pas de lui l’homme idéal à gérer les situations de crise ? Beaucoup d’observateurs pensent que l’affaire «Soudani-Djabou» a été très mal gérée. Beaucoup aussi estiment que sans l’intervention de Bougherra, la situation aurait implosé. Néanmoins, la victoire face au Sénégal a pansé les blessures, mais n’a fait que reporter le clash. La preuve en images vous a été donnée dans notre édition d’hier quand Soudani a fait «un mini-scandale» sur le banc des remplaçants à sa sortie. Qu’a fait Mansouri pendant tout ce temps ? D’après nos informations, rien du tout. S’il l’a fait en interne, le résultat est là pour témoigner de l’inefficacité de son intervention. Autre chose, et ça concerne toujours le vide qu’il y a entre le coach et ses joueurs, ces petit accrochages quotidiens entre les joueurs. Une petite scène qui s’est déroulée dans l’avion pourrait en témoigner. Taïder voulant s’assoir avec Slimani demande à ce dernier d’enlever son sac sur le siège d’à côté. Slimani refuse. Taïder demande alors, avec un air énervé, pour qui tu te prends ? Slimani, d’un ton moqueur répondra : «Moi ? Je suis Islam Slimani, 14 buts et 9 passes décisives.» Il est vrai que ce genre d’incidents se produit chaque jour, dans toutes les équipes au monde, néanmoins, ceci n’est qu’un petit exemple parmi tant d’autres montrant le genre de situations dont devraient s’occuper les adjoint de Gourcuff pour laisser ce dernier concentré sur le technique.

A. B.