Christian Gourcuff a raté une bonne occasion de faire son mea-culpa et de reconnaître certaines des erreurs qu’il a commises avant et pendant cette Coupe d’Afrique des nations. Au lieu de ça, le sélectionneur national a relaté des évidences, des choses que tout les Algériens savent déjà.

 Comme par exemple dire que la méforme de Feghouli et Brahimi, deux piliers de l’EN, a joué un grand rôle dans l’élimination de l’Algérie en quart de finale. Ou alors, louer le mérite de ses adjoints en oubliant volontairement, ou pas son adjoint local Neghiz. Ou encore, dire que Soudani ne sera pas sanctionné et que les joueurs locaux ne sont pas assez formés pour faire face à de tels rendez-vous… la conférence de presse de Gourcuff ressemblait à toutes les autres. Le discours qu’il a eu était le même que celui d’après-match, ou à son arrivée à Alger. Par exemple, et concernant Feghouli et Brahimi, on aurait aimé que le Breton nous dise pourquoi il a pris Kadir et Djabou, deux joueurs capables de les remplacer pour ensuite les laisser sur le banc ? Sur l’affaire Soudani, les journalistes présents auraient souhaité que le coach annonce la sanction de Soudani ou du moins raconter ce qui s’était réellement passé après le match de la Côte d’Ivoire. L’ancien coach de Lorient a parlé de l’avenir et des joueurs qui devront quitter la sélection… Mais il n’a pas cité de noms, ni des solutions qu’il propose pour combler les vides qu’ils vont laisser, idem pour les joueurs auxquels il compte changer de poste. Il n’a pas commenté la déclaration d’Aulas concernant Fekir… Tout ça pour dire qu’on s’attendait à ce que Christian Gourcuff nous dise : «C’était ma première CAN, ce fut une expérience enrichissante, j’ai découvert plein de choses… Je suis désolé pour le peuple algérien qui attendait beaucoup de nous, on s’est donné à fond, on a commis des erreurs, c’est sûr, en 2017, on ne refera pas les mêmes erreurs.