Assad : «J’ai un penchant pour la Côte d’Ivoire»

La Côte d’Ivoire et le Ghana animeront, aujourd’hui, la finale de la 30e édition de la coupe d’Afrique des nations, qui se tient en Guinée équatoriale. Salah Assad, l’ancien international du RC Kouba, a un penchant pour les Eléphants mais il rappelle que tout se jouera sur le terrain.

Ghana-Côte d’Ivoire en finale, sont-ce des finalistes méritants ?

Il faut reconnaître que ces deux sélections sont montées en puissance à mesure que le tournoi avançait, elles ont été encore plus présentes en demi-finales, notamment. Oui, ce sont les deux nations qui méritaient vraiment d’animer la finale de la 30e édition de la CAN.

Et comment la voyez-vous ?

Je ne pense pas que la rencontre sera ouverte comme lors des joutes du second tour. Je crois que les deux sélections vont revenir à la case de départ et fermer le jeu comme lors des matches de poule. Il y aura sans doute plus de calcul ce dimanche, on espère seulement assister à un bon match et que les deux équipes donneront le meilleur d’elles-mêmes. Le football africain en sortira grandi.

Quelle est la sélection qui a vos faveurs ?

Cela fait des années que la Côte d’Ivoire court derrière ce trophée, la génération de Didier Drogba n’a pas eu la chance de gagner la CAN. De son côté, le Ghana est un habitué du tournoi qu’il a remporté à plusieurs reprises. Personnellement, j’ai un petit penchant pour les Ivoiriens mais, comme le veut la tradition, c’est le meilleur sur le terrain qui se donnera le plus de chance de l’emporter.

Un mot sur la sanction du Maroc, qui sera privé de participer aux deux prochaines CAN ?

Sincèrement, c’est trop sévère. C’est une croix qu’on met sur toute une génération, qui n’aura pas l’occasion de jouer cette compétition continentale. C’est le footballeur qui fait les frais d’une décision qu’il n’a pas prise. C’est le footballeur qui est touché, pas les gens qui ont pris la décision de ne pas abriter la CAN. On aurait pu prononcer d’autres sanctions et régler l’affaire autrement. On aurait pu faire payer la chose au pays et épargner les footballeurs. Au final, ce sont principalement les joueurs qui sont affectés.

S’agissant de notre sélection nationale, comment voyez-vous son avenir ?

D’abord, il ne faut pas oublier que nous avons une bonne équipe et de bons joueurs. Il est vrai que l’on attendait plus de cette sélection en Guinée équatoriale, mais cela ne doit pas être une raison pour l’enterrer, bien au contraire. Nos jeunes ont un bon avenir, même s’il s’agit de corriger notre lacune défensive, principalement dans l’axe. Il faudra juste essayer de trouver un meilleur équilibre pour prétendre à mieux à l’avenir. La prochaine édition pourrait se tenir chez nous, cette équipe a les moyens de franchir un autre palier, avec le travail elle peut nous procurer d’autres belles sensation et, pourquoi pas, nous offrir un second sacre africain à domicile.

H. D.

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