Tahmi : «Chaque club doit s’autofinancer à partir de 2018» Hannachi quitte la réunion en colère : «Au MCA, c’est Sonatrach qui paye les cotisations»

 

 Tahmi : «Chaque club doit s’autofinancer à partir de 2018»

Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a affirmé hier, en ouverture de la journée d’information sur le football professionnel tenue à l’OCO du 5-Juillet, en présence des présidents et représentants des clubs professionnels des Ligues 1 et  2 qu'à partir de 2018, chaque club professionnel de football devra s’autofinancer, précisant que le soutien de l'Etat prendra fin. «A partir de 2018, chaque club est appelé à fonctionner selon ses moyens et ressources. L'Etat continuera à accompagner le football professionnel mais pas pour longtemps», a déclaré Mohamed Tahmi

Avant de préciser que cette journée d'information devrait permettre à tous les acteurs de la discipline de mieux comprendre les dispositions du décret 14-368 du 15 décembre 2014 fixant les conditions et les modalités de l'octroi de l'aide et de la contribution de l'Etat et des collectivités locales au club sportif professionnel. «La loi de fin 2014 a consacré le soutien financier étatique à travers un compte d'affectation spécial. Mais les clubs doivent renforcer leurs capacités managériales et s'inscrire dans une logique d'autofinancement vu qu'ils sont des sociétés commerciales», a ajouté Tahmi, accompagné à cette journée  d'information du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. Le ministre des Sports a par ailleurs exhorté les clubs à chercher de nouveaux sponsors, investisseurs et partenaires économiques pour garantir leur équilibre budgétaire, garant, estime-t-il, de la pérennité des sociétés. «Les clubs sont devenus des sociétés sportives commerciales, donc régies par le code de commerce. Ils doivent se conformer à la  législation fiscale et celle du travail.» D'autre part, Tahmi a fait savoir que la réalisation des centres d'entraînement des clubs est prioritaire dans la politique de son département. «Ces centres ont connu un développement notable. 20 clubs bénéficieront dans un premier temps de centres d'entraînement. Les responsables des clubs seront associés lors des différentes phases de réalisation de ces infrastructures», a assuré le premier responsable du secteur.

El-Ghazi : «Les clubs ne payent pas les cotisations»

De son côté le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, a révélé que la majorité des clubs professionnels ne s’acquittent pas des cotisations de la Sécurité sociale : «On a remarqué que les clubs professionnels ne payent pas leurs cotisations de la Sécurité sociale, ce qui est anormal. Nous allons les aider pour régler leurs dettes en leur fixant un échéancier. Dans notre projet on veut arriver à ce que les joueurs puissent bénéficier de la carte Chifa à l’instar des employés déclarés des autres secteurs», a indiqué El-Ghazi.

Après le départ des ministres le débat a été ouvert où les responsables des ministères des Sports, du Commerce et du Travail ont expliqué aux dirigeants de clubs les dispositions du nouveau décret des clubs professionnels et la nécessité de l’appliquer.

Les clubs refusent

Le fait marquant durant cette journée d’information est la réaction des dirigeants de clubs professionnels qui ont réfuté catégoriquement ce nouveau décret refusant que les sociétés sportives soient considérées comme des sociétés commerciales : «Il ne faut pas nous demander des comptes», se sont exprimés la plupart des dirigeants des clubs dans une ambiance électrique et anarchique. Cette atmosphère a confirmé encore une fois l’ignorance des dirigeants des clubs ce que veut dire le professionnalisme.

K. H.

Hannachi quitte la réunion en colère : «Au MCA, c’est Sonatrach qui paye les cotisations»

Le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, n’a pas accepté les critiques dont a fait l’objet son club en matière de non payement des cotisations. Le représentant du ministre du Travail, dans son intervention, a révélé que, mis à part le MCA qui paye ses cotisations, les autres clubs ne payent pas. Le boss kabyle, énervé qu’il soit visé, quitte la salle en colère en répliquant à son interlocuteur que c’est la Sonatrach qui paye et non le MCA. Il a voulu leur faire croire qu’il paye les cotisations de son club mais le représentant l’a sèchement remis à sa place en lui disant qu’il dispose de preuves qu’il n’a jamais payé le moindre centime à la Cnas.

K. H.