NAHD : JSK-NAHD à Sétif, 600 km pour un match qu’on peut jouer chez soi

Le match de la vingtième journée de L1, devant opposer la JSK au NAHD, devrait avoir lieu au stade du 8-Mai-1945 de… Sétif. «Une bien curieuse domiciliation», affirme-t-on du côté de la direction du club.

Les membres de la direction du club husseindéen étaient tout étonnés d’apprendre que le match devant opposer leur équipe à la JSK aura lieu à Sétif. «Faire 300 kilomètres pour jouer un match qu’on peut jouer à côté de chez soi est une absurdité sans commune mesure dans le monde du football», nous disait hier un dirigeant du Nasria, avant d’ajouter : «Jouer à Sétif ne nous dérange pas outre mesure en ce sens que c’est un beau stade, une belle pelouse et une agréable ville. Ce qui nous étonne cependant, c’est pourquoi devrons-nous faire 300 kilomètres, nous et la JSK qui a elle-même choisi ce stade, pour un match qu’on aurait bien pu jouer dans les environs d’Alger ou dans une wilaya limitrophe. Mais les dirigeants de la JSK ont voulu Sétif, et bien, à la bonne heure ! Nous irons à Sétif.» Pour la direction du NAHD, qui a pris ses dispositions pour ce match, tout a été réglé en un temps record, réservation de l’hôtel, le stade d’entraînement, la logistique, etc. Il est à rappeler qu’au classement général, deux petits points séparent les deux équipes. En cas de victoire, la JSK prendrai un peu d’air et s’éloignerai de la zone de turbulences, mais en cas de défaite, c’est le NAHD qui va dépasser son adversaire d’un jour au classement et quitter la zone des relégables. C’est dire combien cette rencontre est importante pour les deux formations.

M.?O.

 

Bouzidi : «Que chacun de nous assume sa part de responsabilité»

 

Youcef Bouzidi a troqué son habit de manager général pour mettre le bleu de chauffe et prendre une place dans le staff technique après le départ de Farid Zemiti. Connaissant la maison NAHD dans ses moindres recoins, Bouzidi, qui est connu pour son amour du club, mais aussi et surtout pour sa rigueur dans le travail, apporte une note d’intransigeance dans le travail quotidien de l’équipe. Il en parle avec précision dans cette interview.

 

 

Vous venez d’intégrer le staff technique du Nasria dans un moment critique. Il reste onze matches et l’équipe n’arrive toujours pas à sortir de la zone de relégation. Un commentaire ?

Il s’agit pour ce qui me concerne de prendre mes responsabilités. C’est vrai l’équipe n’est pas à l’abri d’une très mauvaise surprise, elle est aujourd’hui relégable, mais on ne baisse pas les bras pour autant, nous allons continuer à travailler avec force et abnégation afin de remonter la pente. Au jour  d’aujourd’hui, nous avons toutes nos chances de grappier des points et terminer la saison dans le ventre mou du classement, loin du stress de la descente.

 

Vous parler de prise de responsabilité, comment situez vous celle-ci par rapport au club ?

Je crois qu’aujourd’hui il faut qu’on ouvre les yeux et qu’on se parle d’un langage franc. Il faut que chacun de nous dans ce club prenne ses responsabilités. Quand je dis chacun de nous, je parle de tout le monde, cela va du public au cuisinier, en passant par les joueurs, le chauffeur, le garde-matériel, le médecin, etc. Tous autant que nous sommes dans ce club devons prendre nos responsabilités. Le supporter qui vient insulter au lieu de supporter, le cuisinier qui ne fait pas convenablement à manger aux joueurs, le chauffeur qui arrive en retard pour le ramassage, le médecin qui ne fait pas le bon diagnostic, le joueur qui ne se concentre pas sur son match, qui arrive en retard aux entraînements, qui ne fait pas sa sieste afin d’être disponible le lendemain pour une autre charge de travail, etc. C’est en somme tous ces petits bouts de la vie quotidienne d’un club qui forment sa réussite ou sa perte. Si moi, en tant qu’entraîneur je ne prends pas mes responsabilités, je ne me casse pas la tête pour trouver la meilleure formule qui fasse avancer mon équipe, c’est que j’ai failli et là, je suis redevable devant le club.

 

C’est là un discours franchement qui semble sonner l’hallali. Vous pensez qu’il y a un laisser-aller ?

Non, pas dans ce sens-là. Je dis qu’il faut prendre conscience que nous avons les moyens d’avancer dans le classement. Ceci, personne ne pourra dire le contraire. La direction du club a mis de gros moyens à la disposition de l’équipe, celui qui vous dira le contraire devrait aller se faire soigner. Cela étant, si le président Ould Zmirli a mis tous les moyens, et que ça ne marche pas c’est que quelque part, il y a quelqu’un qui n’assume pas. Ce qui fait que le schmilblick n’avance pas. Pour cela, moi je dis que nous tous devons assumer chacun à son niveau. Les joueurs sont en première ligne, parce qu’eux sont sur le terrain, la première responsabilité leur incombe. Ils doivent tout faire pour être prêts le jour du match et nous sommes là pour assumer la nôtre, en les préparant de la meilleure manière qui soit.

 

Un mot sur le prochain match de la JSK qui devrait avoir lieu à Sétif ?

Nos amis de la JSK ont souhaité jouer à Sétif, on va y aller un point c’est tout. C’est un match que nous préparons avec un tout le sérieux voulu.

M. O. 

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