Le CSC retrouve la JSK pour une chaude empoignade en Coupe d’Algérie, comment ça se présente ?
La coupe a quand même une saveur particulière, notamment avec le public. Malheureusement, le match se jouera sans supporters, c’est dommage. Espérons que ce jeudi, une autre décision tombera et que la partie sera ouverte aux fans. Mais bon, avec ou sans spectateurs, il faudra jouer, il n’y a rien à faire. Le CSC est confiant, celui qui ne l’est pas n’a qu’à ne pas se déplacer au stade.
La JSK a pris la mesure du CSC au stade du 20-Août-1955, en championnat, avantage psychologique kabyle ?
Il ne faut pas oublier, non plus, qu’à la dernière minute, Doukha a réussi une parade extraordinaire en arrêtant un penalty.
A votre arrivée, le CSC est monté en flèche. Ces derniers temps, il accuse une baisse de régime, comment l’expliquer ?
Des fois, il n’y a pas d’explication dans le football. Contre la JSK, on a manqué un penalty à la dernière minute. Face au CRB, on a fait un bon match ponctué par un nul. On a battu ensuite le RC Arba. Puis à El-Harrach, on a fait une bonne partie, avec des occasions à la pelle, malheureusement sans les mettre au fond. En fin de match, on a joué avec 2 défenseurs et 5 attaquants ! Le match suivant, El-Eulma a fait un bon match, mais ce jour-là, on a enregistré une hécatombe. J’ai fait le onze rentrant, une heure après, un joueur est tombé malade. Je le change, l’heure suivante, un autre élément se retrouve out aussi. Une heure après encore, deux autres tombent malades. Certains joueurs ont même été transfusés dans le vestiaire pour jouer le match.
C’est de la malchance ?
Oui. Après, contre le MCO, on a eu un joli coup de tête de Berthé, en première mi-temps, qui devait aller dans le but. Quand on gagne en jouant mal, on félicite l’équipe, mais quand on perd en jouant bien, on l’occulte. Contre le MC Oran, en seconde période, on a joué avec 3 défenseurs, 3 milieux et 4 attaquants, mais les gens ne le font pas ressortir. Les gens ne voient pas les options tactiques de l’entraîneur.
Et le match contre Sétif, que s’est-il passé entre vous et l’arbitre ?
Samedi dernier, je me suis fâché un petit peu, à tort ou à raison. Les gens ont vite dit que la partie a été arrêtée durant 2 minutes. On a transformé 15 secondes en 2 minutes pour indexer Belhout. A la fin du match, je suis allé voir l’arbitre Amalou juste pour lui serrer la main et lui dire : excusez-moi si tout à l’heure je me suis énervé. Sans dire un gros mot. Il m’a répondu : « M. Belhout, vous êtes comme le miel de chez nous !» Je ne dis jamais rien aux arbitres, mais il y a des situations où je dois parler des fois. Je suis toujours calme, je veux que tout le monde le soit aussi avec moi.
Boulemdaïs semble être la cible de ses adversaires, un mot à son sujet ?
Quand je vois les agressions dont il est victime, je me demande où on va. Je prône toujours la sportivité, mais ça ne m’a ramené rien de bon. Des fois, je me dis que cela veut dire qu’il faut être mesquin et antisportif en Algérie. J’ai maintenant 70 ans, je sais que j’ai toujours été correct avec tout le monde. Si je vous montre les journaux belges, luxembourgeois ou français, les pays où j’ai travaillé, vous verrez un peu ce qu’on dit de moi. Je remercie aussi tous les supporters algériens qui m’embrassent partout où ils me rencontrent, c’est parce qu’ils connaissent ma correction qui n’est pas près de changer.
H. D.