En dépit de sa courte carrière d’entraîneur, le jeune technicien Kheiredine Madoui (37 ans) continue de collectionner les couronnes continentales. Après avoir, en effet, réalisé le rêve (presque inespéré) du football algérien en remportant la très relevée Champions League africaine, l’ancien défenseur des Verts se permet le luxe d’aller chercher la Supercoupe d’Afrique devant le prestigieux club cairote du Ahly. Au terme du match, Madoui, la mine humble mais fière, cache mal sa joie.

 «Combien fut laborieuse et fatigante cette consécration», lance soulagé Madoui qui reconnaît également que «le Ahly du Caire nous a posé beaucoup de problèmes. Chose à laquelle nous attendions dans la mesure où c’est un grand club aux traditions bien ancrées.» Le patron de la barre technique met également en avant le mérite de ses joueurs qui, selon lui, «sont allés chercher la victoire avec les tripes malgré la complexité de la mission». Il estime d’ailleurs que «le succès est revenu au plus méritant. Nous étions les meilleurs, nous l’avons emporté.»

«Ce que j’ai dit à Khedaïria»

«Après l’égalisation de l’adversaire dans les dernières secondes de la rencontre, il n’était pas du tout facile de revigorer les joueurs. Nous avons su remobiliser néanmoins nos éléments et j’ai même parlé avec le gardien Khedaïria dont la consécration était tributaire de ses gants. Je lui ai dit que tu es le seul à nous pouvoir offrir cette Supercoupe d’Afrique. Il l’a fait, il a été à la hauteur des ambitions. Je le félicite surtout qu’il a réalisé un match assez bon», enchaîne l’entraîneur Madoui qui tient à dédier le trophée à tout le peuple algérien et les supportes de l’Entente de Sétif. Ces derniers, d’après lui, jouent un rôle prépondérant dans les bons résultats enregistrés par l’ESS.

«Je suis chanceux !»

Le désormais entraîneur vedette de l’Entente refuse d’accaparer seul les mérites de ces consécrations africaines. Il dira à ce sujet d’une manière très subtile : «Quand on a désigné un chef militaire, Napoléon a dit s’il était chanceux. Je crois que c’est mon cas, je suis chanceux.» En tout cas, Madoui ne cesse de faire parler de lui et l’Entente se comporte vraiment bien sous sa houlette. Et ce n’est pas un hasard que Madoui soit choisi meilleur entraîneur africain de l’année 2014.

«Il est temps de faire confiance à la compétence locale»

Fort de ses acquis avec la jeune équipe de l’Entente de Sétif, l’entraîneur Kheiredine Madoui lance un appel à la promotion du produit local qu’ils soient joueurs ou entraîneurs. «Vous voyez, l’ESS domine désormais l’Afrique avec des joueurs et encadrement locaux. Il est temps de leur faire confiance», dit-il non sans remercier la Fédération algérienne de football (FAF) pour avoir donné tous les moyens nécessaires pour l’émergence de l’Aigle noir.

 

Delhoum : «L’ESS ne perd jamais une finale»

«Je suis très heureux de cette consécration. Cela prouve que j’ai eu raison de retourner à l’Entente, car c’est un grand club destiné à remporter les titres. Nous avons prouvé une nouvelle fois que l’ESS ne perd jamais une finale. Aujourd’hui, nous l’avons bien mérité ce titre. Malgré la grande adversité imposée par une bonne équipe du Ahly, le titre est resté ici chez nous. Je le dédie à l’ensemble des Algériens et bien évidemment aux supporters du club.»

 

Ziaya : «J’ai tenu ma promesse»

«J’ai dit avant le match que j’allais m’efforcer et mettre tout en œuvre pour marquer le but. Je crois avoir bien tenu ma promesse marquant le but de mon équipe en deuxième période. Je suis extrêmement heureux de voir l’ESS survoler le football africain. L’Entente ne peut être que ça d’ailleurs. Permettez-moi de dédier cette couronne à tous les Algériens à travers les 48 wilayas.»

 

Khedaïria : «Fier de contribuer au sacre»

«C’est la victoire de toute l’équipe. Le mérite revient à tous les joueurs au terme d’un match d’hommes. Je suis heureux toutefois d’avoir contribué à cette consécration en arrêtant le penalty à l’origine du sacre. J’ai une pensée particulière pour nos supporters qui ne cessent de nous aider défiant conditions climatiques difficiles et tout obstacle pour nous prêter main-forte.»

 

Wael Gomaâ : «Félicitations à l’ESS»

Usant d’un langage bien sportif, le directeur sportif du Ahly, Wael Gomaâ, dira : «Je dois d’abord féliciter l’Entente pour son titre. Nos joueurs ont fait un bon match. Ils ont bien rempli leur contrat sauf que la chance a souri à l’adversaire.»

 

Imad Motaâb : «On a pas démérité»

«Je pense que notre équipe a fait un bon match. Malgré le but marqué par Sétif, nous n’avons pas baissé les bras. On a continué à lutter dominant les débats. Nos efforts ont donné leurs fruits dans les derniers instants du match. La série des penaltys ne nous a pas été favorable. C’est la loi du football. Nous n’avons pas démérité.»

 

Garrido : «La chance a souri à l’adversaire»

Dans le point de presse d’après-match, l’entraîneur espagnol du Ahly, Juan Carlos Garrido, a fait l’analyse suivante : «Je crois que mes éléments n’ont pas à rougir de cette défaite en Supercoupe d’Afrique. Nous avons fait le match qu’il fallait. Nous avons mené une bataille d’hommes. Le but sétifien est intervenu dans un moment d’inattention. Mes joueurs ont lutté et ont égalisé. Dans la série des tirs au but, c’est une affaire de chance. Celle-ci a souri aux Sétifiens.»