La JSK et le MOB, deux de vos équipes de cœur, sont en quart de finale de la coupe d’Algérie, on présume que vous êtes aux anges…
Bien sûr, et c’est normal. La JSMB est en difficulté, j’aurais aimé qu’elle soit de la fête aussi, mais voir la JSK et le MOB qualifiés fait vraiment plaisir.
Au prochain tour, la JSK affrontera l’ESS, comment voyez-vous ce quart de finale ?
Ce sera très compliqué pour la JSK, notamment après le succès de l’ESS en Supercoupe d’Afrique, qui gonfle le moral des Sétifiens. En réalité, ce sera compliqué pour les deux équipes, mais je crois qu’il le sera davantage pour les Canaris.
Le LOB a, lui, hérité de l’ASMO, ce sera plus abordable ?
Le MOB évolue désormais en confiance, il ne fait pas de calcul, il joue tous ses matches pour gagner. Aussi, je vois qu’il a une grosse différence avec les autres équipes, puisque le MOB est plus combatif. En plus, il compte sur un public impressionnant qui le suit partout. Je pense que le MOB passera facilement son quart de finale, selon moi.
Facilement ?
Oui, parce que le MCO, l’adversaire que vient d’éliminer le MOB, est beaucoup mieux que l’ASMO. J’ai vu le dernier matche des Asémistes, s’ils jouent de la même manière, ils se feront sortir sans peine par le MOB. Il y a une très grosse différence. En tout cas, ce sera beaucoup plus à l’ASMO de faire des calculs plutôt que l’inverse. Et je suis sûr que les Crabes feront un déplacement encore plus massif à Oran.
Entre-temps, toute la Kabylie rêve d’une finale JSK-MOB, vous aussi ?
Ah, oui, c’est sûr. C’est notre rêve à tous d’assister à une telle finale inédite. J’espère que cela se produira. La JSK se reprend bien ces derniers jours, elle a intérêt à aller loin en coupe pour ne pas tout gâcher. Pour sa part, je MOB me semble bien parti, je suis confiant. Ce sera en revanche un peu plus dur pour la JSK, mais j’y crois tout de même.
De tradition, c’est la JSK qui joue les premiers rôles, aujourd’hui c’est le MOB qui est devant, comment expliquez-vous cette situation ?
Le MOB est maintenant un club stable à tous les niveaux, depuis trois ans, c’est ça la différence. Cela a commencé avec Rahmouni, qui a monté une équipe à laquelle le staff technique actuel a fait confiance. Chaque saison, on recrute deux ou trois éléments, pas plus. En outre, le MOB peut compter sur des joueurs qui se donnent à fond sur le terrain, même s’ils sont tous moyens. Il y a une grosse discipline dans le groupe. Et quand on forme un groupe, on tient une équipe. En plus, ils ont un entraîneur.
On n’a pas tous ces ingrédients à la JSK…
Cela fait trois ans qu’ils changent au minimum dix joueurs par saison, sans parler de l’entraîneur. Impossible que ça marche ! Cela dit, à la décharge de la JSK, je n’oublie pas les problèmes qu’elle a vécus cette saison. Néanmoins, la stabilité reste un facteur très important. Au MOB, ça travaille et, c’est connu, le travail paie. Je vois ce club facilement terminer dans le trio de tête d’ici la fin de l’exercice.
H. D.