Christian Gourcuff se retrouve en difficulté depuis la défaite face au Qatar. Arrivé en trombe à la tête des Verts qui plus est avec une entame tonitruante avec 5 victoires en 6 matchs lors des qualifications à la CAN 2015, le Français a entamé son aventure de la plus belle des manières. Quoi de plus normal pour une équipe qui était resté sur la lancée de son Mondial réussi et qui a mis tout le monde d’accord. Cependant, depuis la défaite face au Mali, quelque chose a changé, l’EN n’est plus aussi flamboyante que lors des derniers mois et se retrouve plus facilement en grosses difficultés. Pour confirmer le tout, un petit coup d’œil sur les derniers matchs des Verts pour s’en apercevoir. En effet, lors des 7 derniers matchs, Brahimi et ses camarades n’ont gagné qu’à deux reprises seulement face à l’Afrique du Sud avec la baraka et contre le cours de jeu, et face au Sénégal qui était une rencontre référence. Néanmoins, elle a essuyé 4 défaites face au Mali en éliminatoires, face au Ghana et à la Côté d’Ivoire au cours de la CAN en Guinée équatoriale et donc celle face au Qatar il y a trois jours de cela. C’est donc une équipe nationale qui est en mode marche arrière ces derniers temps.
7 buts marqués et 9 encaissés
Au cours des 7 dernières rencontres disputées, l’Algérie a réussi à marquer 7 buts respectivement un but face à la Tunisie, trois face à l’Afrique du Sud, deux face au Sénégal et un face à la Côte d’Ivoire. Par contre, la défense a encaissé 9 buts. Un balance négative pour l’EN habituée à beaucoup mieux car elle avait fini meilleure attaque des éliminatoires de la CAN.
Otage du 4-4-2 ?
Par ailleurs, lors de sa prise de fonction, le sélectionneur national avait affirmé qu’il était venu pour instaurer un projet de jeu qui pourrait rendre des services à l’EN. Adepte du 4-4-2, Gourcuff veut donc appliquer son système en sélection. Si lors du match face à l’Ethiopie, ça avait marché car Soudani était en complément de Slimani, depuis ce n’est pas toujours un franc succès. Il semblerait que les joueurs ne parviennent pas à s’adapter à ce système de jeu et ça commence à s’en ressentir sur les résultats de l’équipe en général. D’ailleurs, un joueur comme Brahimi faisait savoir qu’il préférait jouer à gauche mais qu’il est à la disposition de l’entraîneur. Une sorte d’appel pour le mettre dans le même poste où il fait des merveilles à Porto. A quelques mois de l’entame des éliminatoires de la CAN 2017 (l’EN disputera les qualifications si elle n’organise pas l’évènement), le coach national a encore du pain sur la planche.
La rébellion du banc de touche
Sous l’ère Vahid Halilhodzic, il n’y a jamais eu de problème d’ordre disciplinaire puisqu’aucun joueur ne faisait la tête s’il n’était pas aligné. Les exigences du coach étaient claires, il fallait jouer. D’ailleurs, c’est ce qui avait fait sa réussite en ayant un groupe tout à fait à sa portée de main. Pas de retards, pas de passe-droits, tout le monde devait être à l’heure et dès le premier jour de stage. Avec Gourcuff, il y a eu ce tout premier incident au Mali avec Nabil Ghilas et le coach l’avait reconnu dans les colonnes d’Ojogo qu’il y avait eu une altercation avec le joueur de Cordoue. Par la suite, d’autres joueurs se sont
rebellés à l’instar de Bounedjah. Lors de la CAN, Soudani a été l’auteur d’une saute d’humeur lors de son remplacement face à la Côte d’Ivoire. Djabou a tiré à boulets rouges sur le sélectionneur national et se retrouve désormais hors du groupe. Tous ces paramètres ont fait que l’équipe nationale avance à reculons. Pour le coach, il faudra relever la pente le plus vite possible au vu des échéances du mois de juin (s’il n’y a pas de CAN en Algérie).
I. Z.