«Il a vu ce que personne n'a vu», tacle Madoui. «Les décisions qui auraient dû être prises nous auraient mis en position idéale. Cela aurait certainement pu créer un peu moins de crispation sur le terrain. M. Houasnia s'est trompé en début de match. C'est dommage, parce que, statistiquement, quand on marque les premiers, on a 75% de chances de l'emporter.»
«Si notre poursuivant gagne tous ses matchs, tant pis pour nous»
Ces erreurs d'arbitrage n'épargneront pas à l’ES Sétif une analyse lucide de ses carences. «Quand on prend un but et qu'on n'arrive pas à créer de véritable danger, c'est difficile de gagner un match», reconnaissait Madoui. Son équipe n'arrête pas d'encaisser des buts.
Désormais, l'ESS n'a plus le choix. Il faudra deux victoires lors des deux prochains matchs pour éviter que le doute ne s'installe. «Ça passe par là», confirme Madoui. Et d'ajouter : «Après, si notre poursuivant gagne tous ses matchs, tant pis pour nous. Tant qu'il y a le minimum d'espoir, il faut qu'on joue le coup à fond pour ne pas avoir de regrets.»
«Ce n'est pas une claque, c'est une défaite»
L'ESS, qui n'avait plus perdu en championnat à domicile depuis qu'elle s'était fait surprendre par le MCO, a mordu la poussière sur son terrain, samedi dernier, contre l’ASO (1-0). Un revers assez net qui est diversement apprécié. «Ce n'est pas une claque, c'est une défaite. Il faut faire une analyse et savoir si c'est inquiétant. Mais je n'ai pas de crainte. Je pense, au contraire, que cette défaite est salutaire. On avait presque oublié ce que c'était de perdre et à quel point on détestait les défaites. Du coup, maintenant, j'attends une réaction de mes joueurs. Aujourd'hui, tous les voyants sont au rouge. Et cela va nous permettre d'être plus concentrés, plus attentifs et avoir un esprit de revanche», a expliqué l'entraîneur sétifien qui sait plus que jamais qu’à Sétif les choses peuvent aller vite en cas d'enchaînement de mauvais résultats.
K. A.
L’Entente rate une occasion en or
De notre correspondant
KACEM A.
Samedi passé, à l'issue d'un duel ESS-ASO spectaculaire, les Chélifiens ont eu le dernier mot. Un scénario cruel pour les Sétifiens qui ont laissé passer une superbe occasion de prendre option sur le titre.
Les Sétifiens n'ont finalement fait qu'illusion, dans un match au scénario, une nouvelle fois, incroyable. Les joueurs de l’ESS ont laissé filer les 3 points de la victoire qui leur auraient permis de prendre la place de leader après la défaite du MOB face au RCA. «Ça reste possible même si ça l'est moins qu'il y a une semaine», reconnaît l'entraîneur Madoui. «On reste à un point du leader, mais, avec une défaite ici, il est évident qu'on n'avance pas.»
Un genou à terre…
Le coach sétifien ne croyait pas si bien dire. Comme dit l'adage : «Qui n'avance pas, recule», et les poursuivants se sont rapprochés à une vitesse grand V. «Pour glaner ce titre, il faut être réaliste, ça va être très compliqué», a soufflé à chaud le latéral gauche Boukria. En outre, les puristes se félicitent d'un feuilleton qui se caractérise par un grand suspense en cette fin d'exercice. Le visage maussade des Sétifiens en quittant l'enceinte du 8-Mai-1945 confirme le poids du but inscrit par l’ASO. Zéro à zéro, ils rejoindront les vestiaires sans dire un mot. Sans doute revoyaient-ils encore les erreurs défensives lourdes de conséquences ?
L’ASO a bien préparé son coup
L'Entente a subi un gros coup d'arrêt dans la course au titre en concédant une défaite sur son terrain fétiche du 8-Mai-1945. Visiblement, les hommes de Benchioua avaient bien préparé leur coup : pressing haut, ardeur dans les duels, il n'en fallait pas plus, mais pas moins non plus pour «embrouiller» des Sétifiens qui ont semblé étrangement lourds. Au final, la victoire n'est absolument pas imméritée pour les Chélifiens, auteurs d'un match parfaitement maîtrisé sur le plan tactique.
Trop de suffisance ?
Parfois suffisante, l'équipe de Madoui va regretter longtemps de n'avoir pas su se mettre à l'abri au tout début du match, au plus fort de sa domination. Bien au contraire, les Sétifiens ne parvenaient pas à retrouver leur fluidité caractéristique et restaient à la merci d'un contre.
Dahar sous l'éteignoir
Madoui avait prévenu qu'une victoire face à l’ASO était impérative dans la course au titre. Pour une fois, le coach sétifien n'a pas été entendu. Et ce match de confirmer ce que tout le monde sait déjà depuis bien longtemps, malgré ses brillantes individualités à tous les postes et de son organisation de jeu aussi rôdée qu'efficace, l'équipe de Sétif n'est pas la même quand sa pièce maîtresse, Dahar, n'est pas dans un grand jour. A cela s'ajoutera un «marquage à la culotte» impitoyable de Zaoueche. Ce dernier ne terminera d'ailleurs pas le match, car totalement vidé physiquement après les efforts qu'il a fournis.
K. A.