Un semi-échec qui suscitera l’incompréhension, voire la déception des supporters oranais. Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour que le MCO prenne le dessus sur son adversaire du jour : un stade totalement acquis à sa cause, un temps printanier et un président, en l’occurrence Ahmed Belhadj, qui a promis une nouvelle fois une prime conséquente à ses joueurs. A la fin, les présents ont eu droit à un match insipide, souvent ennuyeux, plus particulièrement en première mi-temps avec une multitude de fautes techniques commises par les joueurs du MCO, des passes ratées, tandis qu’en face, les joueurs de l’USMBA opéraient par des contres afin de trouver la faille. Heureusement, le MCO de cette saison sait très bien défendre, mais n’attaque bien, soit un football auquel les Oranais ne sont pas habitués. «Le jeu de notre équipe me rappelle celui d’Aïn M’lila dans les années 90 (cette équipe de l’Est était réputée par sa solidité défensive, ndlr). Malheureusement, on ne se procure pas du plaisir en regardant ses matches», critiquera une ancienne gloire du MCO plutôt déçue par la qualité du jeu que développe le Mouloudia. Il n’est pas le seul à éprouver un tel sentiment. Samedi, la plupart des supporters qu’on a croisés à la sortie du stade Ahmed-Zabana ou ailleurs exprimaient leur dégoût envers le jeu produit par leur équipe. «Dans le passé, même quand on perdait un match, le jeu technique et chatoyant qu’assurait notre équipe atténuait notre déception», constatera amèrement un fan invétéré du MCO.
On loue les résultats, mais…
Certes, contrairement aux précédentes saisons (à l’exception de celle de 2010-2011 où le MCO avait fait un bon parcours), l’équipe occupe cette fois un classement honorable, toutefois, dans un championnat où l’écart s’est resserré ce week-nd entre le haut et le bas du classement, le MCA, récente lanterne rouge de la Ligue 1 Mobilis, en gagnant à Tizi Ouzou, est revenu à six longueurs du MCO, ce qui était inimaginable il y a même pas deux semaines. Mais pour avoir vécu l’enfer des années durant, les supporters du club se contenteraient du maintien, pas plus !
Tourner la page Zaâbia
En manque d’arguments pour justifier les atermoiements de sa ligne offensive qui se distingue par sa stérilité après chaque échec de son équipe, Jean-Michel Cavalli prétend que le départ de Mohamed Zaabia serait la cause de cette stérilité offensive. Certes, on ne dira pas le contraire, tellement l’attaquant libyen nous avait régalé par son talent à la phase aller. Mais cela fait trois mois que Zaâbia est parti, par conséquent, il faudrait tourner la page Zaâbia ; il faudrait que Cavalli trouve des solutions pour résoudre ce problème offensif devenu récurrent depuis l’entame de la saison, plutôt que de focaliser sur le départ de Zaâbia ou la non-qualification de Makusu, surtout que l’équipe va finir la saison sans ces deux éléments.
M. S.
Beradja et Bezzaz : il faut en sacrifier un
Quand on assiste aux matches du MCO, on remarque que le jeu qu’elle développe ne correspond à la façon avec laquelle elle a évolué depuis le temps. En gardant fidèlement son schéma de 5-4-1, Jean-Michel Cavalli, qui mise beaucoup sur le résultat que sur la manière, va-t-il, après l’échec de samedi, revoir sa copie ? L’un des reproches fait au technicien français est d’aligner ensemble Yacine Bezzaz et Seddik Beradja. Ces deux joueurs trentenaires évoluent dans un même registre, ils n’ont marqué chacun qu’un seul but cette saison. Leur association donne l’impression qu’ils se marchent sur les… pieds sur le terrain, que ce soit Beradja ou Bezzaz, qui sont des joueurs expérimentés, capables donc d’orienter le jeu au milieu de terrain qui est un secteur névralgique. Pour le rendre plus fluide, il faudrait sacrifier l’un des deux gauchers en mettant l’un d’eux sur le banc. Samedi, par exemple, on a vu Hocine Achiou jouer plus librement, ce qui lui a permis de donner quelques ballons négociables à ses coéquipiers de l’attaque, sans rappeler que l’USMBA avait neutralisé le MCO grâce en partie à sa bonne organisation dans ce compartiment. Que ce soit Beradja et Bezzaz, ils peuvent assurer parfaitement le rôle confié à Achiou dans son équipe, en mettant l’un des deux joueurs sur le banc. Cela permettrait à Larbi Kamel, qui sait faire jouer ses camarades au milieu de terrain, de se distinguer encore plus.
Revenir à 2 attaquants
L’autre changement que doit opérer le coach est de revenir avec un système de jeu qui s’appuie sur deux attaquants. En persistant à aligner le seul Hichem Chérif à la pointe de l’attaque, Cavalli doit se rendre compte que ce système n’est pas si efficace. Un retour à un schéma de 4- 4-2 en alignant deux attaquants devant est nécessaire. Cela est, a priori, l’une des solutions à explorer pour résoudre le problème de l’inefficacité offensive.
M. S.
Reprise à l’hippodrome
Après le nul de samedi concédé à l’USMBA à Zabana, l’entraîneur a accordé deux jours de repos au groupe ; la reprise est prévue demain après-midi à l’hippodrome d’Es Senia.
Le président réfute les accusations de combine
En réaction aux rumeurs qui font état que le match MCO-USMBA a été combiné, Ahmed Belhadj réfute ses accusations : «Je sais qu’il y a des personnes de l’extérieur qui cherchent à nuire à notre image. Si on voulait combiner le derby, on aurait laissé les trois points à l’USMBA. Nous jouons pour une place qualificative à une compétition africaine. D’ailleurs, j’ai promis aux joueurs une prime spéciale de dix millions. Si le match était arrangé, je n’aurais pas cherché à motiver mes joueurs. Qu’on arrête de dire n’importe quoi !»
Du grabuge en dehors du stade
Des incidents déplorables se sont produits samedi en dehors du stade Ahmed-Zabana. Heureusement que la police était intervenu à temps pour stopper les incidents. A noter qu’à l’intérieur du stade, grâce à la bonne organisation assurée par le comité de supporters, à sa tête Salem Fodil, aucun incident n’a été signalé.
M. S.
Beddiar a 79 ans (photo)
Ce dimanche, l’ancienne figure emblématique du MCO Hadj Houari Beddiar a célébré ses 79 ans. A l’occasion de cet heureux évènement, ses amis Dahane Mohamed, Ouhrani Mohamed et Abderrahmane Mimoun (Stitou) le félicitent et lui souhaitent beaucoup de bonheur ainsi qu’une bonne santé pour le futur.