En vous voyant à terre à la suite du projectile qui vous a touché à la tête, toute la délégation de la JSK a eu très peur pour vous…
Moi aussi, j’ai eu la peur de ma vie. Il ne s’agissait que d’une joute amicale, mais certains fauteurs de troubles ont profité de l’occasion pour nous lancer des pierres. J’ai vraiment paniqué après avoir été touché à la tête. C’est malheureux ce qui s’est passé. Il faut bannir la violence surtout qu’il y a eu déjà mort d’homme en la personne du défunt Albert Ebossé.
Justement, alors que l’équipe de la JSK est toujours traumatisée par la mort d’Ebossé, l’irréparable a failli se reproduire encore une fois…
Sincèrement, je ne m’attendais pas à recevoir un projectile dans un match amical. Dieu merci, il y a eu plus de peur que de mal. J’espère que je n’ai rien de grave. C’est regrettable ce qui s’est passé, car il ne s’agissait que d’une rencontre amicale. Il est temps de mettre un terme à toute cette violence, car c’est la vie d’êtres humains qui est en jeu.
A.H
Wallemme : «La JSK a perdu Ebossé et on ne veut pas perdre d’autres joueurs»
Choqué par ce qui s’est passé à la fin de la première mi-temps, l’entraîneur Jean-Guy Wallemme estime que la direction a pris une sage décision en arrêtant le match. «La JSK a déjà perdu Albert Ebossé et on ne veut pas perdre d’autres joueurs. Il faut bannir la violence des stades avant qu’un autre drame ne se produise», a déclaré le coach français.
«La direction a pris la sage décision d’arrêter le match»
Pensant que la vie de ses joueurs était en danger, l’entraîneur Wallemme affirme que la direction n’avait pas un autre choix que celui d’arrêter la rencontre. «La direction a pris la sage décision d’arrêter le match. Les joueurs avaient eu très peur et il ne fallait prendre aucun risque surtout que notre gardien Azzedine Doukha a été touché à la tête», regrette-t-il avant de poursuivre : «Malgré ce qui s’est passé aujourd’hui, on tentera de bien préparer notre match face à l’ESS afin de tenter de se ressaisir de notre dernière défaite face au Mouloudia d’Alger.»
A.H
Djadjoua (médecin de l’équipe) : «Doukha n’a rien de grave, mais il passera un scanner et une radio»
Le médecin de l’équipe Ahmed Djadjoua rassure les supporters kabyles quant à la santé du gardien Azzedine Doukha. Il affirme que ce dernier n’a rien de grave, mais il précise qu’il passera un scanner et une radio pour lever le doute sur d’éventuelles séquelles. «Le gardien Doukha s’est fait poser deux points de suture à la suite du projectile qu’il a reçu à la tête. Je l’ai examiné et je peux vous dire qu’il n’a rien de grave. Toutefois, il effectuera un scanner et une radio à son arrivée à Tizi Ouzou pour lever tout doute. Au vu de son état, il sera présent mardi prochain à Sétif», a expliqué Djadjoua.
A.H
Hannachi : «J’appelle nos supporters à la sagesse»
Le président Hannachi que nous avons joint dans la soirée d’hier pour avoir sa réaction par rapport à ce qui s’est passé à la fin de la première mi-temps du match amical entre la JSK et le MBB appelle les fans à la sagesse et à la retenue pour éviter d’autres drames. «C’est condamnable ce qui s’est produit aujourd’hui à la fin de la première période et c’est pour cela que j’appelle tous nos supporters à la sagesse», déclare le président de la JSK.
«Attention à la manipulation»
La réaction d’une frange de supporters à la fin de la première mi-temps face au MB Bouira suscite moult interrogations. Le président Hannachi pense que certaines personnes malintentionnées ont profité de la présence massive des supporters pour semer la pagaille. «Je recommande à nos supporters de faire très attention et de ne pas tomber dans le jeu des manipulateurs. Ceux qui ne veulent pas du bien à la JSK sont prêts à tout pour lui porter atteinte. Il y a eu déjà la mort d’Albert Ebossé et avec ce qui s’est passé aujourd’hui, il faut bannir la violence», ajoute-t-il.
«Celui qui se sent visé par la tricherie, il a donc quelque chose à se reprocher»
Le président de la JSK n’a pas raté l’occasion pour revenir sur les accusations qu’il a portées contre certains de ses joueurs après la défaite concédée devant le Mouloudia d’Alger. «En parlant des joueurs tricheurs, je n’ai cité aucun nom. Maintenant celui qui se sent visé, il a donc quelque chose à se reprocher.»
A. H.
Idrès : «On n’avait pas un autre choix, il fallait arrêter le match»
Le manager général Samy Idrès pense qu’au vu de ce qui s’est passé à la fin de la première mi-temps, il était impossible de poursuivre la rencontre. «On n’avait pas un autre choix, il fallait arrêter la rencontre pour éviter des risques inutiles», a indiqué Samy Idrès.
«Si on n’avait pas arreté le match, on n’aurait pas quitté le stade avant 21h»
En raison de l’anarchie qui a régné hier pendant et après l’arrêt de la rencontre, le manager général de la JSK affirme que si le match était allé à son terme, les joueurs auraient été bloqués pendant plusieurs heures au stade. «Si on n’avait pas arrêté le match, on n’aurait pas quitté le stade avant 21h. On a un match à préparer face à lESS et on doit vite oublier ce qui s’est passé.»
A. H.
Les fauteurs de troubles n’ont pas retenu la leçon d’Ebossé
Malgré le drame qui a frappé l’équipe lors de la deuxième journée à la fin de la rencontre face à l’USMA où Albert Ebossé avait perdu sa vie, les fauteurs de troubles n’ont pas retenu la leçon. La preuve, hier, ils n’ont pas trouvé mieux que de lancer des pierres en direction des joueurs. Rien ne justifie un tel comportement, alors qu’il ne s’agissait que d’une joute amicale et que leur équipe menait au score par un but à zéro. Résultat, Doukha a été touché par un projectile à la tête et il a failli laisser sa vie sur le terrain. Il faut être un irresponsable pour faire une chose pareille. La mort tragique d’Albert Ebossé n’a pas été encore oubliée et la bêtise humaine a failli ôter la vie à un autre élément estimé par tous les supporters kabyles. Le but de celui ou de ceux qui ont jeté des pierres hier sur les joueurs est d’achever la JSK, car un vrai supporter des Canaris n’aurait jamais agi ainsi. Il est temps d’endiguer cette violence qui gangrène nos stades.
A. H.
A cause de l’envahissement du terrain
Les joueurs bloqués pendant une heure dans les vestiaires
Après la décision prise par la direction d’arrêter le match, les nombreux supporters présents au stade ont envahi le terrain pour tenter de rejoindre les vestiaires afin de tenter de prendre des photos avec les joueurs. C’était l’anarchie totale et devant le nombre impressionnant des fans qui se trouvait devant les vestiaires, il était impossible aux services de sécurité de maîtriser la situation. Devant la pagaille qui régnait à l’extérieur, les joueurs et les membres du staff technique étaient contraints de se cloîtrer pendant une heure dans les vestiaires avant de quitter le stade.
Cauchemar Contraints de rester pendant une heure dans les vestiaires en attendant que les supporters se dispersent, les joueurs avec lesquels nous avons discuté à leur arrivée à l’hôtel Résidence ont affirmé qu’ils ont vécu un véritable cauchemar. Ils ne veulent plus revenir à Bouira pour effectuer un stage de préparation en prévision de la rencontre face à l’ESS. Pourtant, ils ne s’attendaient pas à vivre une telle mésaventure surtout après l’accueil qui leur a été réservé avant l’entame de la rencontre. Les autorités locales et les responsables du MB Bouira ont fait de leur mieux pour que le séjour des Canaris soit des plus agréables. Même le wali de Bouira a assisté à la rencontre. Malheureusement un ou quelques irresponsables ont gâché la fête.
A. H.
Le score était d’un but à zéro
La première mi-temps s’était soldée par un but à zéro en faveur des Canaris. Le but fut inscrit à la fin du premier quart d’heure par Yesli sur coup franc direct. Malgré ça, certains fans ont lancé des pierres en direction des joueurs à la fin de la première mi-temps, ce qui a contraint la direction de la JSK à arrêter la rencontre.
A.H
Equipe alignée en première mi-temps
Doukha, Guemroud, Benamara, Khiat, Benlamri, Yesli, Raïah, Hentat, Kerrar, Ferguene Si Amar,
Sid-Ali Asli : «Ce ne sont pas les vrais supporters qui ont jeté des pierres»
Le président du comité de supporters, Sid-Ali Asli, a affirmé que les vrais supporters de la JSK n’ont rien à voir dans ce qui s’est passé. «J’étais dans les gradins avec les autres membres du comité et je peux vous dire que ce ne sont pas les vrais supporters ni les vrais habitants de Bouira qui ont jeté des pierres en direction des joueurs. En constatant que la vie de nos joueurs était en danger, j’ai appelé le président Hannachi pour lui dire d’arrêter le match. Je déplore l’absence des autres dirigeants, car hormis Samy Idrès, il n’y avait aucun autre responsable à Bouira», dira Sid- Ali Asli.
Les joueurs et le staff technique refusent de revenir à Bouira
Le stage officiellement annulé
Le stage que devait effectuer la JSK à Bouira plus précisément à la foret Rich du vendredi à lundi a été annulé à cause de ce qui s’est passé hier à la mi-temps de la rencontre face au MB Bouira. Ce sont les joueurs et les membres du staff technique à leur tête l’entraîneur Jean-Guy Wallemme qui ont demandé au président Hannachi d’annuler carrément le stage programmé à Bouira. Ils lui ont fait part de leurs inquiétudes quant à leurs vies après le projectile lancé en direction de Doukha à la fin de la première période face au MBB. L’annulation du stage n’est pas une surprise, car au vu de l’anarchie qui a caractérisé le match face au MB Bouira, il faudra s’attendre au pire. Même si la sécurité sera renforcée, les joueurs ne pourront pas travailler dans la sérénité. La décision prise par le président Hannachi d’annuler ce stage est sage, car pour éviter le pire il veut mieux pour l’équipe de rester à Tizi Ouzou ou de choisir un autre site pour qu’elle puisse préparer la reprise du championnat dans de meilleures conditions. Avec la pagaille qui a régné hier pendant et après l’arrêt du championnat, il est impossible de maintenir le stage à la forêt Rich. Tous les supporters présents ne sont pas à blâmer, mais les fauteurs de troubles sont parvenus à leurs fins en mettant la pagaille dans un match amical.
A.H
Des insultes à l’encontre de Mekkaoui et Hannachi
Les supporters présents hier au stade n’ont pas arrêté de s’en prendre au président Hannachi et à l’arrière gauche Zineddine Mekkaoui. Il est reproché au premier d’avoir conduit l’équipe à la dérive et le second d’avoir terni l’image du club. Le président Hannachi et Mekkaoui n’étaient pas présents, mais ils n’ont pas été épargnés par les insultes.
Touché à la tête par une pierre
Doukha tombe, vomit puis hurle de douleurs
Le gardien Azzedine Doukha a failli passer de vie à trépas à la fin de la première mi-temps du match amical ayant mis aux prises la JSK avec le MB Bouira. Il a sûrement vu les images de toute sa vie défiler devant lui après la pierre qui l’a touché à la tête. Au moment où il s’apprêtait à rejoindre les vestiaires à la fin de la première période, il a reçu une pierre à la tête qui a provoqué la panique de tout le monde. Il s’est affaissé à terre, puis il a vomi deux fois avant d’hurler de douleurs. Cela n’a fait que faire craindre le pire surtout que le sang coulait de sa tête. Tous ses équipiers, les membres des staffs technique et médical ainsi que les dirigeants se sont précipités vers lui pour s’enquérir de son état. En le voyant à terre, ils ont eu peur pour lui, d’autant qu’il n’arrêtait pas d’hurler de douleurs. Traumatisés déjà par le décès tragique d’Albert Ebossé, ils craignaient de perdre un autre joueur à cause de l’inconscience d’un ou de certains fans.
Points de suture sur place
Afin d’arrêter le giclement du sang, le médecin de l’équipe Ahmed Djadjoua l’a pris en charge sur le champ. Il n’a pas attendu qu’il rejoigne les vestiaires pour s’occuper de son cas. C’est ainsi que Doukha s’est fait mettre deux points de suture là où il est tombé pour lui éviter de perdre beaucoup de sang. On a assisté à une scène rarissime dans nos stades, mais heureusement qu’il y avait plus de peur que de mal pour l’international gardien de la JSK. Ce n’est qu’après un quart d’heure qu’il a repris ses esprits avant de rejoindre les vestiaires pour prendre sa douche. Il se remémora toute sa vie de son déplacement à Bouira qui a failli lui coûter la vie.
A. H.