Revenons d’abord sur l’incident de Bouira qui a failli couter cher à Doukha et à la JSK…
Malheureusement, ce genre de scène est presque une chose habituelle. C’est à croire que des groupes de supporters ne vont pas aux stades pour voir les matches ; ils s’installent dans les gradins uniquement pour insulter ou jeter des pierres et semer la zizanie. C’est vraiment honteux de voir de tels agissements car il s’agit d’un simple match de football et les gens s’en prennent aux joueurs et même à d’autres supporters parfois au risque de voir d’autres drames se produire à nouveau ; je me demande si un jour cela va cesser. En tout cas, c’est ce qu’on souhaite. Avec tout ce qu’on voit, on n’a plus envie de jouer au football, sincèrement.
Vous dites que ces actes et autres scènes de violence dans nos stades sont habituels, donc on n’a pas retenu la leçon d’Ebossé
Oui, à chaque fois, des pseudo- supporters jettent des pierres, des fumigènes. C’est quasiment récurrent parce qu’il n’y a pas de vraies mesures prises à l’encontre de ces fauteurs de trouble qui doivent payer leurs actes irresponsables. Si on punit ceux qui agissent avec violence, ce problème sera réglé. Quelques voyous ont trouvé le champ libre et font ce qu’ils veulent dans les stades. Ils viennent juste pour jouer les fauteurs de trouble et pas pour voir un spectacle.
Donc, vous les joueurs en entrant sur le terrain, on imagine que vous n’êtes pas sûrs d’en sortir vivants…
C’est tout à fait normal. Il s’agit d’un match de football. Un spectacle pour le plaisir. Lorsqu’on voit ce qui est arrivé à Azzedine (Doukha) qui a reçu une pierre sur la tête… il aurait pu y laisser sa vie si la pierre était plus grosse ou tirée avec plus de force à bout portant ou encore si elle l’a touché à l’œil. Un autre drame aurait pu avoir lieu à Bouira ce jour-là. J’espère sincèrement que ce genre de scène sera banni de nos stades. Il faut savoir que majoritairement, les gens qui s’installent dans les gradins sont des gamins de 16 ou 17ans, ils ne savent pas vraiment ce qu’ils font et nous les joueurs, on joue tout en surveillant si rien ne sera jeté en notre direction. Aujourd’hui, on a peur pour nos vies dans un stade de football, c’est grave.
Avec ce genre de scènes, vous ne vous dites pas que le fait de ne pas avoir accordé la CAN 2017 à l’Algérie est une bonne chose ?
Pour organiser la CAN, il faut avoir beaucoup de choses. Il faut avoir les terrains dignes de ce nom pour un tournoi de cette envergure et aussi les structures d’accueil et tout ce qui va avec. C’était prévisible pour cette CAN, les gens ont juste gardé caressé l’espoir alors qu’il n’y avait pas lieu de croire à son déroulement chez nous. On est encore loin pour recevoir les autres nations avec la mentalité dans les stades et cette culture de violence qui cause beaucoup de mal.
Revenons à la JSK, le stage de Bouira a été annulé, cela ne chamboule pas votre programme ?
Non, pas du tout. Avant les incidents qui se sont produits à Bouira, on devait effectuer notre stage dans cette ville, maintenant tout a changé et cela ne va pas nous chambouler. Le travail continuera normalement et chaque chose restera à sa place dans notre programme. Il n’y a aucun souci à ce niveau, on s’entraînera normalement.
Il y avait quand même un match contre les U21 qui a été annulé…
C’est vrai, mais il n’a pas eu d’incidence sur notre programme. Ce léger changement ne va pas influer de manière négative sur notre travail. Je dois dire que, aujourd’hui, on presque habitués à ce genre d’aléas. Combien de fois même les dates des rencontres changent ; on s’est adaptés aux multiples changements qui peuvent survenir. De notre côté, on ne va pas se laisser perturber par ce changement, on va continuer à préparer notre prochain match et aller à Sétif pour tenter de revenir avec le meilleur résultat.
Justement, comment est l’état d’esprit au sein du groupe avant cette rencontre face à l’ESS qui approche ?
Très bien, hormis l’incident qui s’est produit. Tout le groupe s’entraîne normalement, on se prépare bien pour ce match qui est tout de même très difficile. Les dernières journées de championnat qui nous restent seront synonymes de bons résultats pour nous. En tout cas, nous allons bien nous préparer et tenter de démarrer par un bon résultat ou une victoire dès ce match face à l’ESS.
Sur un plan personnel, vous n’étiez pas là lors de la reprise, que s’est-il passé réellement ?
Sincèrement, les médias ont fait du bruit à ce propos, alors qu’au fond ils ne savent pas ce qu’il y avait réellement. Je vais vous dire les choses clairement. Il faut savoir qu’après le match du MCA, nous avons bénéficié de quatre jours de repos jusqu’à mercredi. Les médias sont allés dire que Meguehout s’est absenté, alors qu’en vérité ma mère était hospitalisée. Elle est rentrée à l’hôpital mercredi, j’ai appelé la direction pour l’informer que je ne pouvais pas être là pour la reprise et qu’il me fallait deux jours supplémentaires. J’ai repris le dimanche. On est allé tout de suite dire que je n’ai pas repris et que je m’étais absenté.
Pour les derniers matches, ça va être difficile, comment allez-vous les aborder ?
Il reste six matches à jouer et ce sont des matches de coupe. Un faux pas compliquerait les choses. On va d’abord bien négocier le match de Sétif, puis on fera le maximum pour récolter le solde de points nécessaires pour assurer le maintien. Nous avons aussi deux matches à domicile face au CRB et au MOB. Il faudra assurer dans ces trois matches pour garantir le maintien, surtout avec ce qui s’est passé cette année, l’objectif est de rester en L1. Nous allons donner le maximum dans ce dernier virage pour finir la saison sur une bonne note.
R. H.
La libération de Mekkaoui fixée à 1 milliard
Le latéral gauche de la JSK Zineddine Mekkaoui ne sera plus canari la saison prochaine. La direction a fixé le montant de départ pour sa libération à 1 milliard de centimes.
Mekkaoui, qui sera libéré en fin de saison et dont le contrat n’expirera qu’en 2016, devra voir ses responsables négocier sa libération dont le montant de départ a été fixé à 1 milliard de centimes. Ce n’est un secret pour personne, le latéral gauche ne fera plus partie de l’effectif kabyle après son dernier écart disciplinaire. Ce joueur, qui a récidivé en disparaissant une nouvelle fois, devra trouver un autre club au prochain exercice. Le président Hannachi, qui recevra les offres, négociera sa libération avec le club souhaitant s’attacher ses services. D’après nos informations, plusieurs clubs ont déjà contacté la direction de la JSK pour négocier. Mekkaoui, que la direction, à sa tête Hannachi, veut libérer sera donc dans l’obligation de patienter jusqu’à la fin de saison pour pouvoir rejoindre un nouveau club. Ce joueur, qui est à vendre et qui avait déclaré se sentir en danger à Tizi-Ouzou, connaît désormais le montant de sa libération et restera sans club jusqu’à la fin de la saison, à moins qu’une équipe réussisse à l’avoir pour lui permettre de s’entraîner.
R. H.
N’entrant plus dans les plans du coach
Youcef Khoudja doit se ressaisir
Arrivé l’été dernier à la JSK, l’ex-attaquant de l’US Chaouia Youcef Khoudja avait pourtant bien débuté sous les couleurs du club kabyle. Cependant, le joueur qui a fourni de belles prestations en début de saison, a vu sa forme baisser au point de devenir un joueur de banc, alors qu’il a le potentiel requis pour faire des merveilles. L’actuel entraîneur de la JSK ne fait plus confiance à son poulain, le laissant de côté même lors des joutes amicales. Lors du dernier match amical disputé face au MBB à Bouira, ce joueur est resté sur le banc sans prendre part à cette rencontre qui a pourtant pour but de mettre à niveau les joueurs et les rendre compétitifs. Youcef Khoudja sait maintenant qu’il faudra mettre les bouchées doubles pour regagner la confiance de Jean-Guy Wallemme qui ne semble pas satisfait de son rendement et l’a mis à l’écart. Il devra se secouer, surtout que la fin de la saison approche. Il risque de faire partie des libérés et pour rester la saison prochaine au sein de la JSK, il devra fournir plus d’efforts pour convaincre son coach.
R. H.