Comment va Chérif Souleimane ?
Dieu merci, je suis toujours en vie et je fais ce que j’aime le plus, à savoir le football, qui m’a tout donné et m’a fait découvrir au monde, notamment sur le plan africain. Si vous ne m’aviez pas reconnu, vous ne seriez pas venu me parler (rires).
Que faites-vous avec la délégation du Horoya ?
C’est mon club après tout. Je ne vous cache pas que j’ai été invité pour faire ce déplacement en Algérie, où je n’ai pas été sans me remémorer bien des souvenirs. Comme je suis le responsable de l’Académie du club et le directeur de formation, je crois que cette visite dans un aussi beau pays de football de surcroît me sera d’une grande utilité.
Dans quel sens ?
Il faudra tout tenter pour relever notre football et à partir de là, on doit voir ce qui se passe à nos côtés. Prendre l’exemple du football algérien est instructif à mon sens car ce qui se fait ici est quand même merveilleux du moment qu’on a pris contact avec les instances de la formation du haut niveau.
Le football guinéen a perdu de son aura depuis des lustres, qu’en est-il pour le moment ?
Comme je viens de le dire, on fait de notre mieux pour le révolutionner en procédant par la base. La matière existe en Afrique, il suffit de savoir la modeler. Toutefois, il faudra de grands moyens dont les infrastructures. Voyez-vous, cela m’attriste de voir, par exemple, un stade pareil et des installations telles que celles de l’ASO qui souffre en championnat. Car avec de tels acquis, un club comme Chlef devrait jouer les premiers rôles.
Un commentaire sur la dernière CAN
Je dois dire que le niveau n’état pas aussi relevé même si quelques matches ont bien attiré l’attention.
Selon vous, comment redonner du tonus au football africain ?
Il faudra désormais donner la chance aux joueurs du cru qui sont d’une technique extraordinaire et qui ne manquent pas de niveau. Il faut travailler la promotion du jeune joueur avec les meilleures méthodes à même de le préparer à bon escient en lui inculquant toutes les facettes de football dont il a besoin.
Vous avez fait face à des clubs algériens et à l’équipe nationale algérienne, en avez-vous des souvenirs ?
J’a toujours ces belles images du grand MCA, Ah ce grand Mouloudia, mais aussi et surtout de l’équipe nationale algérienne et un certain Lalmas que j’admirai le plus au monde tellement il était intenable sur le terrain. Ayant su qu’il est malade, j’en étais triste et je lui souhaite prompt rétablissement tout en le saluant. Je me rappelle qu’au Maroc, on a certes gagné l’Algérie mais ce Lalmas, je n’ai pu le marquer et aucun joueur au monde ne le pouvait tellement c’était un très grand joueur dont je doute fort que le football en produirait un pareil. Tellement, je l’admirai que même en ayant la tâche de le marquer, je n’hésitais de voir de près ce qu’il faisait avec un ballon. Ah ce Lalmas ! Quel grand joueur ! J’espère qu’il me lira, alors j’en profite pour lui passer un grand bonjour.
Qu’avez-vous à dire pour conclure ?
Si l’on y met un peu de bon sens, on verra un jour une sélection africaine remporter une coupe du monde et cela reste un rêve et un avis personnel. Enfin, je salue les Algériens et mes amitiés à Boualem Laroum.
A. B.