«Je pense que nous avons un problème de vitesse au sein de notre défense. Ce n’est pas seulement Medjani qui était moins bien au cours de la CAN. Il y a aussi la gestion de la profondeur car si on laisse le joueur s’échapper, on se retrouve en difficulté. Il y a aussi l’anticipation car comme tout le monde se le rappelle, face au Ghana, on encaisse un but sur une mauvaise anticipation et on se fait prendre. Les trois points font que face au Ghana on a été moins bien.»
«Déçu de rater la CAN en Algérie, mais…» L’autre sujet abordé par le technicien français est celui de l’échec de la candidature algérienne dans la course à la CAN 2017. En effet, c’est au Gabon qu’est revenu l’honneur d’accueillir le plus grand évènement sur le plan continental. Interrogé sur le sujet, il dira : «Bien sûr, comme tout le monde j’étais déçu que l’Algérie n’organise pas cet évènement car je sais que ça aurait été une grande fête sur tous les plans. Cependant, je pense que je regrette encore plus notre élimination durant la CAN que le fait de ne pas organiser la prochaine édition de cette compétition.»
«On a fait une très bonne préparation pour la CAN» Revenant sur la dernière édition de la coupe d’Afrique des nations, le coach fait savoir : «Je pense que le programme que nous avons tracé pour la CAN était le bon. Il y avait 15 joueurs qui ont joué la veille du début du rassemblement, il fallait gérer ce paramètre. On a eu une semaine de travail et après on a fait le match en Tunisie. Si on avait été en Guinée équatoriale un peu plus tôt ça n’aurait rien changé. J’ai vu des consultants et j’ai été conforté car pour rien au monde je n’aurais changé mon programme de travail.»
«Le salut du football algérien passe par la formation» Etant cité comme un formateur, Christian Gourcuff insiste sur ce volet car selon lui, la survie du football algérien passe par la formation. «Je n’ai pas de connaissance mais je sais que l’avenir du foot algérien passe par la formation. Pour espérer que ça marche, il faut de la stabilité au niveau des clubs car je suis resté 25 ans dans mon club (Lorient, ndlr). En Algérie, j’ai vu que des clubs changeaient d’entraîneur 3 à 4 fois par saison. S’il n’y a pas de stabilité, il n’y a pas de formation. Il faut donner aux jeunes des aires de jeu car la rue peut être une source de formation. En équipe nationale, l’objectif c’est d’avoir un grand nombre de joueurs formés ici en Algérie.»
«Brahimi a un talent extraordinaire» Par ailleurs, le coach national a été interrogé sur Brahimi, l’occasion pour Gourcuff de couvrir le joueur de louanges : «Tout comme Feghouli, Brahimi n’était pas au meilleur de sa forme lors de la CAN. Il a un talent extraordinaire et une capacité de se retourner et de se projeter vers l’avant inouïe. Si on lui demande de se replier il perdra beaucoup d’énergie et par la même occasion sa créativité. Maintenant, je ne vais pas lui faire un procès s’il est meilleur à gauche ou à droite.»
«Le 4-4-2 est adaptable» Le 4-4-2, voilà un système de jeu qu’affectionne particulièrement l’entraîneur national et il ne compte pas changer sa physionomie de jeu. «La philosophie ne change pas, après, une stratégie est adaptable. On peut avoir la possibilité de proposer un bloc assez haut. Maintenant, on l’adapte surtout si on un adversaire qui a un point fort. Les aspects fondamentaux restent les mêmes.»