MCO : Belhadj lessive ses joueurs

Alors que la déception était à son paroxysme dans le camp des supporters après le sévère revers subi mardi à Chlef, le premier responsable qui fondait beaucoup d’espoirs pour une issue positive dans cette rencontre, était dans tous ses états après la rencontre.

«Ils nous ont humiliés», avait confié le président à l’un de ses proches quelques instants après le match. Hier matin, Ahmed Belhadj est passé au stade Ahmed-Zabana et, pour la première fois depuis qu’il est à la tête du MCO, il a tenu un discours musclé au groupe. «Franchement, j’ai honte après cette défaite. J’ai tout fait pour vous garantir la sécurité au stade, promis une grosse prime (40 millions) et  le match était retransmis en direct à la télévision. On a réuni toutes les conditions pour que vous fassiez un match honorable. A la fin, c’est ça la récompense ?» regrettera Baba, qui demandera des explications aux joueurs suite au ratage de leur match. Mais il n’a eu aucune réponse devant des joueurs muets, car ils n’avaient pas d’arguments à faire valoir pour justifier cette cuisante défaite.

 

«Je suis prêt à quitter la présidence»

Visiblement en colère, Ahmed Belhadj, qui ne s’attendait guère à cette défaite, est allé jusqu’à dire au groupe : «Je suis prêt à céder la présidence, j’ai été toujours correct avec vous en étant à jour pour le versement des salaires et primes. Je suis vraiment dégoûté par ce que j’ai vu mardi», fustigera le président, qui a été insulté par un supporter sur son chemin hier matin au stade Ahmed-Zabana. «Cela est de votre faute», accusera-t-il

 

«Vendredi, je m’en vais en France»

Avant de clore son discours, le président a informé le groupe qu’il va s’envoler ce vendredi en France pour un séjour privé. «Je réclame la victoire samedi face à la Saoura, et rien d’autre que la victoire. Si vous trébuchez une nouvelle fois, je prolongerai mon séjour là-bas», exigera Baba des joueurs.

 

Les joueurs promettent de battre la JSS

En manque d’arguments, les joueurs qui suivaient attentivement le discours du président ont quand même tenu à le rassurer avant qu’il ne prenne congé d’eux. «Président, on vous promet la victoire samedi, on fera tout pour nous racheter auprès des supporters dont on comprend l’amertume et la déception», se sont engagés les joueurs. A rappeler qu’après-demain, le MCO va affronter un autre mal-classé, en l’occurrence la JSS de Mohamed Henkouche au stade Ahmed-Zabana ; une rencontre qui se déroulera sous forte pression.

               M. S.

 

L’équipe a quitté le stade à 22h30

C’est aux environs de 22h30 que la délégation oranaise a quitté le stade Mohamed-Boumezrag. Celle-ci, bloquée par les services de sécurité, a eu le feu vert de quitter le stade une fois avoir eu des assurances que le bus qui la transportait ne sera pas attaqué par des groupes de voyous guettant le passage du bus pour l’arroser de projectiles. Finalement grâce à la vigilance des services de sécurité, leur plan a été déjoué. Il faudrait souligner que le bus a pris un autre itinéraire que celui qui mène directement vers Oran. Ainsi, la délégation a pris la route sereinement en quittant la ville de Chlef. A signaler que des supporters du MCO avaient fait le déplacement pour soutenir leurs favoris ; ils ont été refoulés comme d’habitude par la Gendarmerie nationale à l’entrée du chef-lieu de la wilaya.

 

Nekkache pique une grosse colère

Selon un accompagnateur, le jeune attaquant international Nekkache a piqué une grosse colère lorsque son entraîneur l’avait sorti à la mi-temps du match. En revanche, Nessakh, qui a été également remplacé à la pause, n’a pas bronché, car il savait que son coach ne s’est pas trompé sur son compte.

 

Heriet a fait une bonne entrée

Incorporé en seconde mi- temps, le milieu récupérateur Hamza Heriet a stabilisé le milieu de terrain grâce à son inlassable travail dans la récupération. Il a redonné un équilibre à l’équipe dominée depuis le début du match au milieu du terrain.

 

Décrassage hier matin

Hier matin, l’équipe a fait un court décrassage au stade Ahmed-Zabana. Aujourd’hui et demain, les entraînements sont prévus à l’heure du match de samedi (MCO-JSS) à 17h, toujours sur le même terrain.

 

Athmani et Bencheikh ont rejoué

Longtemps laissés sur le banc, les deux jeunes joueurs ont été incorporés au début de la seconde mi-temps avant-hier. Plus frais physiquement, Athmani et Bencheikh ont essayé de faire bouger les choses, mais l’ASO, qui avait rapidement scellé le sort de la partie, était indéboulonnable ce mardi.

M. S.

 

Heureusement Salem était là 

Des supporters, ceux qu’on appelle les «fous du MCO», ont fait le déplacement même s’ils savaient pertinemment qu’ils allaient être refoulés une fois arrivés à l’entrée de la wilaya de Chlef par la Gendarmerie nationale. Le responsable de la cellule des supporters du MCO Salem Fodil fut obligé d’assister les fans qui n’ont pas trouvé de moyens de transport pour retourner à Oran, tard dans la nuit. Le vaillant Salem a dû se déployer pour que tous les supporters puissent rentrer chez eux ; il a compté sur le précieux concours de la gendarmerie qui veillait à la protection des supporters.

               M. S.

 

Au lendemain d’une désillusion…

 

Les Oranais ne reverront plus le podium sauf, si par miracle, ils enchaînent les victoires d’ici la fin de la saison.

 

Alors qu’ils demeuraient sur un nul peu glorieux concédé à domicile dans un derby ennuyeux face à l’USMBA, les Oranais ont accompli avant-hier la performance la plus catastrophique cette saison. Certes, perdre un match, toutes les équipes peuvent subir, mais c’est la manière avec laquelle le MCO a perdu à Chlef qui inquiète. Censée faire bonne figure dans ce match où il était surtout question de revanche, les Oranais sont passés totalement à côté de leur sujet. Une énorme déception pour les supporters regroupés à Gambetta, s’étant préparé à organiser une grande fête au cas où leurs favoris viendraient à neutraliser l’ASO sur son terrain et le pousser, par conséquent, vers l’enfer de la Ligue 2 Mobilis. Hélas, leurs calculs ont été faussés par cette piteuse performance de leurs favoris, visiblement hors du coup, à la grande satisfaction des Chélifiens qui n’imaginaient sans doute pas avoir affaire à une si faible résistance d’un onze oranais, qui abdiquera après avoir encaissé le premier but.

 

La défense pointée du doigt

Au lendemain d’une défaite aussi cuisante, les critiques pleuvaient de toutes parts. Tandis que des observateurs ont mis en doute les choix de l’entraîneur, d’autres pointent un doigt accusateur sur la défense. Sur les trois buts encaissés, la responsabilité des défenseurs est engagée. Alors que ce compartiment représentait, avant ce match, le maillon fort du MCO, la prestation des défenseurs est inexplicable d’autant qu’elle renferme des éléments chevronnés, à savoir mieux affûtés pour ce type de rencontre. Donc, il est hors de question de prétendre que ceux-ci ont craqué devant la pression. Ce serait ridicule que de le croire. Néanmoins, pour des observateurs avertis, le MCO a failli collectivement à Chlef. «Dans le football moderne, tous les joueurs défendent et attaquent à la fois», disent les spécialistes. Or, mardi dernier, on a vu des éléments carrément marcher sur le terrain et d’autres plus malins essayaient de se faire oublier. Cavalli, qui en a vu d’autres dans sa carrière d’entraîneur, devrait avec du recul revoir certaines choses dans son équipe car la prestation de ses capés est anormale.

 

Mental fragile

Pour ceux qui suivent les performances du club oranais cette saison, ils auront remarqué que cette équipe, quand elle encaisse un but rapidement, réagit mal. On l’a vu au match aller face à l’USMBA et avant-hier à Chlef. Toutefois, quand elle est la première à prendre l’avantage ou qu’elle n’encaisse pas de but, elle est plus forte. Une fragilité mentale qu’on a constatée. D’ailleurs, en foulant le terrain de Boumezrag, la plupart des joueurs avait le visage blême, ce qui explique en partie leur prestation. Avant d’affronter la JSS ce samedi, Cavalli est appelé à faire un  grand travail psychologique pour remobiliser ses troupes dont le moral a été sérieusement ébranlé après le naufrage de mardi.

                M. S.

 

Il est passé hier matin au stade

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