Les faits : lors de la séance d’entraînement de mercredi après-midi à l’INFS/STS de Ain Benian, Anelka, qui suivait l’entraînement du bord du terrain finit par entrer pour aller s’entretenir avec l’entraîneur des gardiens de but Brahim Boumachouk. L’ancien Parisien a donné certaines consignes à Boumachouk qui s’affairait avec ses trois gardiens de but. Ighil, qui avait en charge les joueurs de champ, remarque la présence d’Anelka sur le terrain et lui demande de sortir.
Ighil renvoie Anelka de l’entraînement
Faisant valoir son droit de directeur sportif, l’ancien attaquant de Chelsea refuse de quitter le terrain, expliquant qu’il n’était là que pour donner des conseils à l’entraîneur des gardiens de but. Ce à quoi Ighil réplique en soulignant qu’il n’y a qu’un seul patron sur le terrain et c’est lui. Les deux hommes vont alors s’échanger quelques mots aigres-doux. Puis soudain, à la stupéfaction générale, le ton monte brusquement entre eux. Un mot, puis deux, puis un troisième et les deux hommes en arrivent aux mains. Les joueurs accourent pour séparer les deux hommes qui vont alors s’échanger quelques amabilités.
Le temps qu’arrivent le manager général et le secrétaire général du club, qui vont tout tenter pour calmer les deux hommes. Mais visiblement décidés à en découdre, Anelka comme Ighil vont reprendre de plus belle les hostilités. On tente alors de les séparer une deuxième fois. Apparemment très remontés l’un comme l’autre, les deux hommes s’échangent encore à distance des insultes. Sur le terrain, le climat est lourd, très lourd. Les joueurs sont abasourdis par le spectacle qui leur est offert. La séance continue quand même, mais le cœur n’est y plus. La séance d’entraînement n’a plus aucun sens pour tous. Un silence de cathédrale s’installe dans le centre. Les deux hommes rentrent chacun de son côté chez lui. Aussitôt, le président Ould Zmirli qui se trouve à l’étranger est informé de l’incident.
Ould Zmirli parle de malentendu
Le lendemain, la direction du club donne ordre de ne pas ébruiter l’affaire. Le club étant dans une phase critique, l’équipe joue un match très important dans deux jours, alors autant étouffer ce clash. Mais l’incident est d’une gravité telle qu’il est impossible de le passer sous silence. Mahfoud Ould Zmirli tente d’endiguer les dégâts, il parle d’un malentendu entre les deux hommes qui n’a aucune conséquence sur la vie du club. Or, au point où l’on était arrivé, les choses ne pouvaient absolument pas continuer comme si de rien n’était. Le président demande alors aux deux antagonistes, ainsi qu’au secrétaire général de faire un rapport sur ce grave incident. En début d’après-midi hier, Ould Zmirli convoque le bureau directeur. Tous les dirigeants-actionnaires du club et le secrétaire général sont réunis, sauf Kamel Saoudi qui se trouve à l’étranger.
Réunion de crise
Les membres dirigeants se réunissent. Le conclave durera des heures. Présent, Ighil expliquera ce qui s’était passé et en faisant passer son autorité de seul responsable technique de l’équipe pro. On ignore si Anelka a été auditionné ou pas. En tout cas, au terme de ce conclave, il a été décidé de mettre fin aux fonctions de Meziane Ighil à la barre technique. Nicolas Anelka, lui, garde son poste de directeur sportif. La séance d’entraînement d’hier a été assurée par Wahib Bourzag, un de ses adjoints. On ne sait pas cependant si le NAHD va encore engager un autre entraîneur pour terminer la saison ou pas. En tout cas, cette affaire pourrait sonner le glas du Nasria en Ligue 1 Mobilis. Une défaite à l’Arba samedi et c’en est fini des chances, très minimes du reste, d’un maintien en Ligue 1 Mobilis. Cette affaire arrive à un moment très critique de la vie du club.
M. O.