La fête, qui a commencé depuis un bon moment dans les fiefs du MOB, a continué de beaucoup plus belle hier après la consécration de l'équipe de sa première coupe d'Algérie, qui représente aussi le premier titre dans l’histoire du club béjaoui.

 

De notre correspondant

BOUALEM AÏZEL

En effet, dès le coup de sifflet final de M. Bichari, les supporters MOB ont commencé à sortir dans la rue, désertée pendant le match. Toutes les rues de Béjaïa, notamment d’Aamriw jusqu’au rond-point du centre-ville ont connu une marée de jeunes, vieux, familles et personnes de tous les âges qui sont sortis pour défiler. Des cortèges de véhicules se sont formés, créant d'énormes embouteillages dans toute la ville, ce qui sonnait une journée historique et la marée humaine était à l’image de la longue attente de ce club avant de gagner son premier titre. Des gens se sont même évanouis de joie après le coup de sifflet final, toutes les régions de la wilaya de Béjaïa étaient aux couleurs du club, le vert et le noir, une fête qui devrait se poursuivre pour encore quelques jours, comme ce fut le cas en 2008, année où la JSMB a été consacrée. Les supporters qui se sont déplacés à Blida, quant à eux, étaient pressés de rejoindre la capitale des Hammadites pour fêter comme il se doit ce trophée qu'ils ont attendu pendant 60 ans. Beaucoup d’entre eux n'ont d'ailleurs pas attendu la remise du trophée par le Premier ministre, préférant rentrer le plus tôt possible à Béjaïa pour défiler. Il y avait une grande foule, et tous les moyens étaient bons pour exulter sa joie : klaxons, musique à fond, youyous et fumigènes. La fête durera certainement des jours et des jours.

Toute la wilaya 6 en fête

Il faut dire que si la ville de Béjaïa n’a pas dormi hier, la fête a aussi eu lieu dans tous les coins de la wilaya. En effet, la vallée de Soummam et le Sahel se sont tous unis pour sortir dans la rue et fêter l’exploit des camarades de Mebarakou, qui ont offert à Béjaïa sa deuxième coupe d’Algérie de l’histoire. Cela confirme une fois de plus que le MOB est bien l’affaire de tous les citoyens de Béjaïa qui ont goûté une fois de plus à la joie de la consécration. Tazmalt, Akbou, Sidi Aïch, El Kseur, Tichy, Aokas, Souk El Tenine et toutes les régions da la capitale des Hammadites se sont donc soulevées avec le MOB pour marquer cette journée historique.

Les fans de la JSMB ont soutenu le MOB

Ce qui a été très beau à voir hier aussi, est le fait que la majorité des supporters de l’autre club de la ville, la JSMB, étaient bien aux côtés de leurs voisins mobistes. Beaucoup d’entre eux ont même effectué le déplacement à Blida avec les Crabes pour soutenir la bande d’Abdelkder Amrani. Au coup de sifflet final, des banderoles vert et rouge se montraient entre les Crabes, célébrant le sacre d’une seule voix. Tout cela prouve que la magie du football a uni toute la ville le temps d’une finale, et malgré la grande rivalité sportive entre les deux clubs, la fraternité a pris le dessus, comme en 2008 quand les Vert et Noir ont eux aussi soutenu la JSMB.

B. A.

Le MOB sacré le jour de son 83^e anniversaire

La belle histoire de Bachir Redouani, fondateur du MOB

Si tous les supporters du Mouloudia de Béjaïa étaient contents comme jamais hier après la consécration de leur club. Il y a un homme pour laquelle a été spéciale de façon exceptionnelle, il s’agit de M. Bachir Redouani, fondateur du MOB en 1954, le sort a voulu que son club de toujours remporte la coupe d’Algérie le jour même de ses 83 ans. Le meilleur cadeau d’anniversaire qu’il ne pouvait espérer, il pouvait difficilement cacher sa joie et son émotion à la fin de la rencontre qu’il a suivie à travers le petit écran.

«C’est le plus beau jour de ma vie»

«C’est véritablement le plus beau jour de ma vie, j’étais en train de fêter la mon 83^e anniversaire avec toute la famille. Et voir ce que club que j’ai moi-même créé en 1954 soulever la coupe d’Algérie est véritablement quelque chose d’exceptionnelle qui représente une joie immense. Je tiens à remercier les joueurs et le staff technique qui nous ont honorés, on est fier d’eux.»

B. A.

C’est aussi la fête à Paris et partout dans le monde

Si les supporters du MOB ont bien célébré leur consécration à Béjaïa, ceux qui habitent hors des frontières se sont aussi donnés à cœur joie. C’est ainsi qu’on a vu des photos de liesse de fans du MOB à travers le monde entier défiler à travers les réseaux sociaux. C’était notamment assez spécial du côté de la capitale française, Paris, où les Mobistes se sont regroupés pour voir le match, puis sont sortis faire la fête du côté des Champs-Elysées, créant une superbe ambiance.

Mauvaise organisation du déplacement

Les supporters du MOB n’ont pas eu la tâche facile pour rallier le stade de Tchaker hier, puisqu’une pagaille indescriptible a régné dans la nuit de vendredi à samedi au niveau de la capitale des Hammadites. En effet, les milliers de Mobistes s’étaient donné rendez-vous au niveau du stade OPOW de Béjaïa, où il était prévu que tout le monde démarre, mais les choses ont dégénéré par la suite, car le déplacement ne devait concerner que ceux qui avaient des billets en leur possession, mais d’autres sans cela se sont introduits dans les bus sans que personne vienne les en empêcher, et c’est ce qui a créé un désordre total. Des chauffeurs ayant eu peur pour leurs bus ont rebroussé chemin, laissant des centaines de Crabes sans moyen d’aller à Blida. Et c’est ainsi que ces derniers se sont dirigés vers la gare routière dans le but de trouver un moyen de rejoindre Tchaker, mais ils n’ont trouvé personne sur place. La station a été saccagée par endroits par ces fans mécontents.

B. A.

Les bus attaqués à Akbou

L’autre mésaventure qu’a connue les supporters du Mouloudia de Béjaïa dans la nuit de vendredi à samedi, a eu lieu au niveau de la daïra d’Akbou qui fait partie de la wilaya de Béjaïa pourtant, mais où les bus des supporters ont été totalement saccagés avec des jets de pierres par quelques énergumènes qui ne représentent qu’eux-mêmes certainement, ce qui a causé beaucoup de dégâts et des blessés parmi les fans des Vert et Noir. Ces scènes de violence ont continué jusqu’à 5h du matin.