Cheikh Abderrahmane : «La Ligue a été clémente avec l’USMS»

Malik Zorgane, l’entraîneur de l’USM Sétif, a livré sa version des faits concernant l’affaire CAK-USMS. Cheikh Abderrahmane, le président du CA Kouba, lui répond.

Quel commentaire faites-vous après le verdict de l’affaire CAK-USMS ?  

Si les dirigeants de l’USMS se sentent lésés, sans raison d’ailleurs, au CAK nous sommes à moitié contents, même après le gain du match par pénalité, car la commission de discipline de la Ligue inter-régions a été clémente avec l’USMS. Dans le cas d’espèce, la Ligue aurait pu pousser le bouchon un peu plus et ne pas se limiter à l’application de l’article 78 alinéa 1. Il y a bel et bien un refus délibéré de participer de la part de l’USMS, en présence d’un arbitre officiel désigné par le CAK. Ce geste, maladroit de la part des dirigeants de l’USMS, devait inciter la CD à appliquer les articles 61et 65 qui traitent du refus de participation assorti de défalcation de points. La CD a traité l’affaire par rapport à l’absence de l’arbitre au lieu du refus de participation.

Les dirigeants de l’USMS crient à un complot orchestré par le président du CAK, qu’avez-vous à dire ?

Que les dirigeants et l’entraîneur de l’USMS se taisent. Nous ne sommes pas en face de la responsabilité du commettant du fait, le président du CAK n’est pas leur tuteur et l’ignorance se paie cash. Et puis, de quel complot parlent-ils ? De la présentation par le CAK d’un arbitre affilié à la Ligue pour pallier la défection de l’arbitre désigné par la CFA ? C’est dingue de penser ainsi. Le CAK n’a fait qu’appliquer le règlement au moment où les dirigeants de l’USMS, par méconnaissance du règlement, voulaient un arbitre tiré au sort. Toutefois, à 15h45, lorsqu’ils ont appris que le RC Boumerdès était mené à Rouisset 1-0, ils se sont calmés pour nous supplier de jouer avec le même arbitre de Kouba.

Justement, les dirigeants de l’USMS estiment que le CAK n’a pas respecté le quart d’heure réglementaire…

Pour respecter l’éthique sportive, j’ai pris personnellement le soin, à 14h55, d’inviter le secrétaire et le président de l’USMS à attirer leur attention sur l’éventuelle arrivée tardive ou l’absence de l’arbitre qui, d’habitude, se présente deux heures avant le début du match, en leur expliquant la procédure à suivre. Furieux, le président de l’USMS me lança : «Je ne veux pas d’un arbitre de la localité !» Soyons réalistes, la confusion n’a pas duré 10 ou 15 minutes. A 15h17, l’arbitre désigné, et à notre insu tous, avait pris attache avec la CFA, par le biais d’un SMS, pour porter à sa connaissance la confusion qui régnait. Le message a été vérifie par la CD. Comment, dès lors, les dirigeants de l’USMS peuvent-ils prétendre que le CAK a enfreint le délai réglementaire ? Nous ne sommes pas dupes. Zorgane lui-même a reconnu dans les colonnes de votre journal, dans l’édition du samedi 9 mai 2015, que le quart d’heure réglementaire a été respecté. Où est donc le complot ?

Zorgane affirme que la police dira la vérité sur l’affaire…

J’espère qu’il parle de la police qui a été présente au stade de Kouba le jour du match. Que Zorgane soit rassuré, la police ne pourra pas s’inscrire en porte-à-faux avec sa moralité pour dire que Zorgane n’a pas déchiré la feuille de match. Qu’il sache que l’arbitre est seul chronométreur et que, malheureusement pour lui, l’arbitre était absent.

Trouvez-vous normal que la rencontre CAK-USMS allait se jouer sans commissaire au match ?

Plus que normal même, les dirigeants de l’USMS savent bien que le commissaire au match dans notre division n’est désigné qu’à la demande du club. La preuve, le CAK n’a jamais demandé de commissaire au match aussi bien à domicile qu’a l’extérieur. En résumé, l’USMS ne doit s’en prendre qu’à elle-même, elle a été victime de la maladresse de son pseudo-secrétaire, la délégation qui a accompagné l’équipe de l’USMS à Kouba ne le sait que trop bien. 

H. D.

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