Comment vous est venue l’idée d’aller exercer votre métier au Japon ?
J’avais pas mal de propositions quand j’avais quitté le club turc de Trabzonspor. J’ai finalement choisi le Japon et sa sélection nationale pour pas mal de raisons. Les Japonais sont réputés pour leur application dans le travail, ils ont plein de choses qui cadrent avec ma vision du travail et ma conception du football. Leur mentalité de bosseurs correspond à la mienne, c’est pourquoi j’ai opté pour la sélection nationale du Japon.
Et ça marche fort d’emblée, à en juger par les résultats probants que vous avez enregistrés…
Oui, effectivement, les choses marchent bien d’entrée, c’est passé tout de suite. Je crois que c’est parce que le message que je leur ai transmis est bien passé. Les joueurs ont pris au sérieux mes recommandations et ils ont fait les efforts nécessaires pour aller de l’avant. Naturellement, la suite a été bonne. Dès les premiers matches, ils ont réussi de grandes prestations et de grandes victoires. C’est très bien pour la suite.
On dit que les Japonais vous adorent déjà, c’est vraiment le cas ?
C’est un petit peu une bonne surprise pour moi. Je suis à la tête de la sélection japonaise depuis deux mois seulement et déjà ma popularité est montée en flèche au pays. Que ce soit dans la rue, au restaurant, à l’hôtel ou ailleurs, on m’arrête souvent pour prendre des photos souvenir en ma compagnie ou on me sollicite pour signer des autographes. J’ai vraiment eu droit à un accueil exceptionnel au Japon. Cela m’a évidemment énormément fait plaisir.
Est-ce qu’on vous aime autant qu’en Algérie ?
Je vous le dis tout de suite, ce n’est pas la même chose ! Ce que j’ai vécu en Algérie, surtout après le magnifique parcours en Coupe du monde, dépasse tout ! C’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier. Même aujourd’hui, quand je voyage et que je tombe sur un Algérien, je suis vite reconnu. On ne manque jamais de me remercier pour tout ce qui a été réalisé, du début de l’histoire jusqu’à l’épilogue extraordinaire au Brésil.
Ça vous a marqué à ce point ?
Oui, c’est inoubliable ! C’était phénoménal, exceptionnel ! La belle aventure que j’ai vécue avec l’Algérie et les Algériens ne peut être remplacée par aucune somme d’argent, aucun trophée. Mon travail a été reconnu, les Algériens sont connaisseurs, je ne l’oublierai jamais. Je garderai pour toujours l’accueil qu’ils nous ont réservé au retour du Brésil.
Les Algériens vous ont donc apprécié plus que les Japonais ?
Je ne sais pas au juste, c’est peut-être le cas. Mais une chose est sûre, ce que j’ai connu avec les Algériens dépasse tout !
H. D.