Kamel Boukellal : «Déçu pour Bel Abbès, content pour le NAHD et l’USMH»

Formé au NAHD, Kamel Boukellal aura été un brillant footballeur dans une équipe déjà très brillante. Ce milieu de terrain offensif, très créatif a, par la suite endossé le maillot du voisin harrachi pour aller enfin monnayer son talent à Sid Bel Abbès. Emigré depuis au Grand Duché du Luxembourg, où il avait terminé sa carrière, Kamel Boukellal, que nous avons joint par téléphone, nous parle de sa vie au Luxembourg, mais aussi du football national qu’il suit avec une attention particulière.

Depuis votre fin de carrière au pays, vous avez comme disparu de la circulation. Que faites-vous actuellement ?

Comme vous le savez, je vis depuis près de vingt ans au Luxembourg. J’ai dès mon arrivée au Grand Duché, opté pour un club local, le CS Petange. Mais depuis j’ai arrêté de jouer, j’ai entraîné les jeunes catégories et là, je ne suis plus dans le staff. Je travaille, je ne suis plus dans le foot, bien que chaque lundi je joue un match avec les vétérans.

Vous suivez le football national et la sélection algérienne ?

Oui, j’en rate pas une miette. Je suis de très près le football algérien, par voie de presse et de la télévision. Je ne suis coupé du pays, ne vous en faites pas. Comme tout Algérien vivant à l’étranger, je suis à l’écoute du pays et plus particulièrement du football.

 

Vos anciennes équipes, l’USMH, le NAHD et enfin l’USMBA ont connu des fortunes diverses. Un commentaire ?

Je suis très déçu pour l’USM Bel Abbès qui, à mon sens, n’a jamais réussi à s’extraire de la zone rouge depuis le début. Pour le NAHD, mon sentiment est tout autre, je suis très content que les garçons aient eu cette réaction d’orgueil lors des cinq derniers matches, en réussissant un sans-faute. Je leur dis bravo, félicitations pour tous les efforts consentis lors du sprint final en championnat, ça me fait plaisir de voir mon club se maintenir en Ligue 1, le NAHD est bien à sa place et ne devrait pas redescendre en Ligue 2, parce qu’il fait partie de l’élite. Sa place est parmi les ténors du football algérien. Pour ce qui est de l’USMH, j’étais confiant, je savais qu’ils allaient terminer la saison en roue libre. El Harrach a un très bon entraîneur, je crois qu’avec un peu plus de moyens l’USMH peut aisément bousculer la hiérarchie.

Qu’est-ce que vous dites sur ce championnat qui n’a connu son dénouement que vers les deux dernières journées ?

C’est vraiment quelque chose de particulier. A quatre journées de la fin de la saison, on ne savait pas qui sera champion et qui sera relégué, je crois que ça n’arrive pas tous les jours et encore moins dans tous les championnats, c’est juste une particularité qui, je ne pense va se répéter la saison prochaine, ni celle d’après d’ailleurs.

L’équipe nationale algérienne entame dans une dizaine de jours sa campagne des éliminatoires de la CAN- 2017. Comment voyez-vous son parcours ?

Pour ce qui est de la sélection nationale, nous avons de bons joueurs et un bon entraîneur, je crois qu’avec un peu de temps et beaucoup de travail elle va grandir un peu plus et s’affirmer. Maintenant pour ce qui est de ses éliminatoires, je pense que nous sommes dans un groupe qui est largement à notre portée. Franchement, je ne vois pas l’Ethiopie, encore moins les Seychelles ou le Lesotho, nous barrer la route. Oui, le football reste plein de surprises et un match n’est jamais gagné d’avance, je vous le concède, mais pas dans ce groupe où les Verts partent avec les faveurs de pronostics.

 

Vous avez encore des contacts avec vos anciennes équipes ?

Non aucun, mais avec certains de mes anciens coéquipiers oui. Que ce soit du pays ou d’ailleurs oui j’ai des contacts réguliers. Du Canada, d’Angleterre, enfin de partout, avec Khaled Lounici, Haffaf etc…

M. O.

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