Vous avez la particularité d’avoir brillé dans deux disciplines : le football et powerlifting, pouvez-vous nous en parler ?
Oui, j’ai réussi à me distinguer dans le football, le sport roi en Algérie, mais aussi dans le powerlifting, la force athlétique en français, qui est un sport de force et qui consiste comme l'haltérophilie à lever des barres, mais elle s'en distingue par ses mouvements techniquement plus basiques, où les charges sont plus lourdes et où l'amplitude est plus réduite. Concernant, le jeu à onze, j’ai été le président de l’ESM Koléa pendant un an, durant la saison 2013-2014. Pendant cet exercice, nous avons réussi l’accession historique du club en Ligue 2 professionnelle. Ensuite, on a été victimes d’un coup d’état qui fut fatal pour le club.
C’est-à-dire ?
Durant l’été 2014, j’ai fait le déplacement en Afrique du Sud pour encourager notre sélection nationale de football, qui s’était brillamment qualifiée pour le Mondial. A mon retour, j’ai eu la désagréable surprise de constater le coup d’état. Nous avons alors quitté l’ESMK, celui-ci a rétrogradé en division inférieure l’année suivante, malheureusement.
Vous êtes un footballeur à l’origine ?
Pas vraiment. Je suis un sportif qui touche à tous les domaines. Il faut savoir que j’ai vécu durant près de 25 ans en Europe : 2 ans en France, 2 ans en Italie, et 20 ans en Allemagne. Le powerlifting est ma spécialité, je l’ai intégré bien avant le football. Je suis un ex-champion d’Italie, en 1991, en powerlifting, une discipline que je pratique en Europe depuis 1988.
Comment avez-vous réussi à développer cette discipline en Algérie ?
C’est un peu grâce à mon expérience, notamment après mon titre de champion d’Italie, que la Fédération algérienne de bodybuilding et powerlifting a été créée en 2006. Je suis actuellement le sélectionneur national du bodybuilding et powerlifting. On a participé récemment au championnat du Monde, qui s’est tenu du 4 au 14 juin 2015 à Salo, en Finlande. 62 pays y ont participé, dont les grands de ce monde que représentent les USA et le Russie ; on enregistré la présence de 800 athlètes. L’Algérie a été représentée par 5 athlètes.
Pour quels résultats ?
Mohamed Lekhal, dans la catégorie des moins de 59 kg, a eu la médaille d’argent. Abdelkader Aïssa, dans les 66 kg, a pris la médaille de bronze. Rabah Fékir, en 74 kg, a eu le bronze aussi. Mohamed Bouafia, lui, a raflé 3 médailles d’or dans les moins de 120 kg. C’est la troisième fois qu’il est sacré champion du monde. Il est connu à l’échelle internationale. Enfin, Ilyes Boughalem, a eu la médaille d’or doublée d’un record du monde dans les plus de 120 kg, la catégorie des super lourds.
Franchement, on en reste bouche bée !
Merci. On a d’ailleurs eu un accueil chaleureux à notre retour à Alger, avec un représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports. Cela nous encourage beaucoup. Maintenant, on attend un minimum d’attention du ministère et du ministre, comme on a coutume de la faire chaque fois que des athlètes algériens réalisent de tels exploits.
H. D.