Tout d’abord comment évaluez-vous la saison passée ?
Je dirais que je suis satisfait à 70%, car j’ai pris le train en marche juste avant le début de saison où il fallait faire une évaluation globale de la gestion de mon prédécesseur, voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché, arrêter ensuite certaines mesures pour entamer le travail. Franchement, au début, les choses n’étaient pas faciles, car il fallait attaquer plusieurs dossiers à la fois tout en assurant la gestion des différents championnats en matière d’arbitrage.
Vous avez certainement trouvé de la résistance…
Je savais que je devais faire face à une résistance de la part des gens opposés au changement car toute réforme dérange. Malgré les entraves et les difficultés, je me suis battu car je savais que le bien allait l’emporter.
Vous avez été victime de plusieurs campagnes de déstabilisation, mais vous n’avez pas cédé à la pression…
Je suis un gars croyant et je sais que Dieu seul nous guide dans ce monde, c’est pour cela que j’ai tenu malgré les obstacles et la campagne de déstabilisation dont j’ai été victime.
Est-ce que c’est vrai que vous avez songé un moment à partir ?
Oui, j’ai songé à quitter la CFA, mais le président de la FAF m’a soutenu et m’a encouragé pour continuer ma mission.
Vous avez pris des mesures pour lutter contre la corruption dans l’arbitrage en décidant de ne pas révéler les désignations des arbitres des Ligues 1 et 2 Mobilis dans le sprint final des championnats et de prendre en charge les déplacements et d’assurer les nuitées des arbitres dans des hôtels conventionnés avec la FAF...
Franchement, je ne remercierai jamais assez la FAF qui m’a soutenu dans mes idées et m’a encouragé pour prendre de telles mesures. Dieu merci, toutes ces mesures ont eu des répercussions positives sur le déroulement du championnat et ma satisfaction morale c’est le fait que nous avons assisté à un championnat indécis jusqu’à la dernière journée, ce qui prouve bien que les arbitres ont contribué à une telle réussite.
Mais il y a eu beaucoup d’erreurs de la part des arbitres…
L’erreur est humaine, mais ce que je ne tolère pas, c’est lorsqu’elle est intentionnelle de la part du referee. Je reconnais qu’il y a eu des fautes, mais dans l’ensemble, j’estime que les jeunes arbitres mis dans le bain ont donné satisfaction, à l’image de Benbrahem, Boukhalfa, Bekouassa ou Arab pour ne citer que ceux-là, mais il faut qu’ils continuent sur cette voie pour progresser et améliorer leur niveau.
Beaucoup de personnes proches du milieu de l’arbitrage vous reprochent le fait que vous ne soyez pas un ancien arbitre. Qu’est-ce que vous leur dites ?
C’est vrai que je n’ai pas été arbitre mais en tant que président de la CFA, ma mission est de gérer et ne pas siffler.
On vous sent plus déterminé pour aller au bout de vos idées…
Dieu merci avec le soutien de la FAF et des gens qui croient au changement, on va réussir, car on veut du bien pour notre football et nous avons de bonnes intentions pour faire évoluer les choses dans le bons sens.
Depuis votre arrivée à la tête de la CFA, vous avez relancé les concours d’arbitrage pour combler le déficit d’un côté et promouvoir les meilleurs…
Tout a fait, ma grande satisfaction c’est d’avoir réglé un contentieux de 10 ans. Je me suis aperçu que les examens étaient gelés depuis 10 ans et les arbitres étaient promus comme ça sur la base de rapport d’évaluateurs, ce qui n’est pas normal. A partir de là, j’ai pris la décision de relancer les examens et les concours pour régulariser un contentieux de 10 ans, d’ailleurs c’est ma plus grande satisfaction. Nous avons encore un déficit à combler, c’est pour cela que nous allons lancer une opération pour le recrutement de 1000 arbitres cette saison où nous allons leur donner une bonne formation car on se projette sur le futur.
Quelles sont les nouvelles mesures prises pour le suivi de l’arbitre ?
Tous les arbitres de l’élite sont suivis médicalement par la CFA grâce au carnet médical. Il y a une mise à jour qui se fait à chaque fois, ce qui nous permet d’avoir des renseignements précis sur la santé de l’arbitre. D’ailleurs, en perspective de la nouvelle saison tous les arbitres ont effectué déjà leurs tests médicaux au CTN de Sidi Moussa.
Est-ce qu’il y aura du changement au niveau de la direction d’arbitrage pour la saison prochaine ?
La direction d’arbitrage qui est une commission qui dépend de la CFA va être renforcée, nous allons créer des départements au niveau de cette structure importante dans un souci d’avancer dans nos réformes.
Quelles sont les nouveautés pour la nouvelle saison ?
La décision la plus importante, c’est le recrutement avant le début de saison de 48 directeurs wilayas d’arbitrage et de 8 directeurs régionaux d’arbitrage permanents qui veilleront à l’application de la politique de la CFA. Ils travailleront sous la coupe de la CFA. C’est ce département indépendant qui assurera les désignations des arbitres et la gestion quotidienne des arbitres. Les présidents de ligues n’ont pas le droit de s’immiscer dans les affaires de ce département.
Quand vous dites permanents, cela veut dire que les directeurs d’arbitrage désignés au niveau des ligues seront rémunérés…
Bien sûr qu’ils seront rémunérés. On va faire le choix suivant des critères bien déterminés en tenant compte du niveau d’instruction, de l’expérience et de l’âge.
La FAF a organisé récemment un séminaire pour les instructeurs des arbitres encadré par la CAF. Sur quelle base a été fait le choix pour désigner les participants ?
On a envoyé à toutes les ligues les critères de participation qui tiennent compte de l’âge, de l’expérience et du niveau d’instruction, a partir de là, on a arrêté la liste finale.
Est-ce que tous les participants au dernier séminaire auront le grade d’instructeur ?
Seuls les meilleurs seront des instructeurs alors que les autres seront orientés vers la formation et on va les mettre à la disposition des ligues.
Avec le départ en retraite de l’arbitre directeur international Mohamed Bichari, il y aura une place à pourvoir dans la liste des internationaux pour l’année 2016, n’est-ce pas ?
Peut-être, il y aura même deux places, mais je n’irai pas loin.
On a appris également que Bichari va intégrer la CFA, est-ce vrai ?
Oui je le confirme, son apport ne sera que bénéfique compte tenu de son expérience et de son vécu.
Le Spray ou la bombe aérosol utilisé depuis des années en Amérique latine, adopté par la FIFA depuis le dernier mondial brésilien, sera-t-il utilisé dans le championnat algérien à partir de cette saison ?
Oui je le confirme, les arbitres des Ligues 1 et 2 Mobilis et DNA vont utiliser le spray à partir de cette saison. La FAF vient d’acheter une quantité suffisante de cet accessoire qui sera distribué aux arbitres avant le début de saison afin de l’utiliser dans les matches programmés par la LFP et la LNFA. Le spray temporaire a été utilisé pour la première fois dans un tournoi FIFA au cours de la Coupe du monde des moins de 20 ans en Turquie, entre juin et juillet 2013. Ce spray a un effet dissuasif évident. La distance réglementaire est respectée à chaque coup franc. Pour être plus précis, l’entreprise argentine “Fair Play 9.15 Limit”, qui fabrique cette bombe aérosol, le produit diffusé sur la pelouse se dissipe au bout d’un temps compris entre 45 secondes et deux minutes.
Avant la fin de la saison passée, la CFA a décidé de procéder à la désignation des arbitres dans la discrétion sans rendre publique la liste sur le site officiel de la LFP. Est-ce que ce procédé sera reconduit pour cette saison ?
Oui, on gardera le même procédé pour la nouvelle saison. En plus de ça, la prise en charge du déplacement et de l’hébergement des arbitres des Ligues 1 et 2 Mobilis sera étendue aux arbitres de la DNA. On veut mettre les arbitres dans les meilleures conditions, mais en contrepartie on sanctionnera les fautifs.
K. H.
- «La désignation des arbitres ne sera pas publiée sur le site»
- «On a un déficit dans les arbitres assistants»
«J’ai le soutien du BF et de Raouraoua»
Hammoum : «Les réformes dans l’arbitrage vont se poursuivre»
- «On utilisera le Spray à partir de cette saison»
KAMEL HASSANI
Conforté par le BF et par le président de la FAF dans son poste de président de la CFA, Khelil Hammoum veut continuer ses réformes afin de donner une autre dimension à l’arbitrage algérien. Ayant tiré beaucoup d’enseignements de l’expérience de la saison dernière, le patron de l’arbitrage algérien est décidé à bien appliquer la politique de la FAF à la lettre et, surtout, contribuer à la progression du football algérien à travers un arbitrage à la hauteur et une gestion saine dont le principal souci est d’améliorer la qualité de l’arbitrage dans notre football. Dans cet entretien, l’ex-président de la LFWA nous donne un aperçu sur les grandes lignes du grand projet d’arbitrage que la CFA compte appliquer et ce qui va changer la saison prochaine.
Tout d’abord comment évaluez-vous la saison passée ?
Je dirais que je suis satisfait à 70%, car j’ai pris le train en marche juste avant le début de saison où il fallait faire une évaluation globale de la gestion de mon prédécesseur, voir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché, arrêter ensuite certaines mesures pour entamer le travail. Franchement, au début, les choses n’étaient pas faciles, car il fallait attaquer plusieurs dossiers à la fois tout en assurant la gestion des différents championnats en matière d’arbitrage.
Vous avez certainement trouvé de la résistance…
Je savais que je devais faire face à une résistance de la part des gens opposés au changement car toute réforme dérange. Malgré les entraves et les difficultés, je me suis battu car je savais que le bien allait l’emporter.
Vous avez été victime de plusieurs campagnes de déstabilisation, mais vous n’avez pas cédé à la pression…
Je suis un gars croyant et je sais que Dieu seul nous guide dans ce monde, c’est pour cela que j’ai tenu malgré les obstacles et la campagne de déstabilisation dont j’ai été victime.
Est-ce que c’est vrai que vous avez songé un moment à partir ?
Oui, j’ai songé à quitter la CFA, mais le président de la FAF m’a soutenu et m’a encouragé pour continuer ma mission.
Vous avez pris des mesures pour lutter contre la corruption dans l’arbitrage en décidant de ne pas révéler les désignations des arbitres des Ligues 1 et 2 Mobilis dans le sprint final des championnats et de prendre en charge les déplacements et d’assurer les nuitées des arbitres dans des hôtels conventionnés avec la FAF...
Franchement, je ne remercierai jamais assez la FAF qui m’a soutenu dans mes idées et m’a encouragé pour prendre de telles mesures. Dieu merci, toutes ces mesures ont eu des répercussions positives sur le déroulement du championnat et ma satisfaction morale c’est le fait que nous avons assisté à un championnat indécis jusqu’à la dernière journée, ce qui prouve bien que les arbitres ont contribué à une telle réussite.
Mais il y a eu beaucoup d’erreurs de la part des arbitres…
L’erreur est humaine, mais ce que je ne tolère pas, c’est lorsqu’elle est intentionnelle de la part du referee. Je reconnais qu’il y a eu des fautes, mais dans l’ensemble, j’estime que les jeunes arbitres mis dans le bain ont donné satisfaction, à l’image de Benbrahem, Boukhalfa, Bekouassa ou Arab pour ne citer que ceux-là, mais il faut qu’ils continuent sur cette voie pour progresser et améliorer leur niveau.
Beaucoup de personnes proches du milieu de l’arbitrage vous reprochent le fait que vous ne soyez pas un ancien arbitre. Qu’est-ce que vous leur dites ?
C’est vrai que je n’ai pas été arbitre mais en tant que président de la CFA, ma mission est de gérer et ne pas siffler.
On vous sent plus déterminé pour aller au bout de vos idées…
Dieu merci avec le soutien de la FAF et des gens qui croient au changement, on va réussir, car on veut du bien pour notre football et nous avons de bonnes intentions pour faire évoluer les choses dans le bons sens.
Depuis votre arrivée à la tête de la CFA, vous avez relancé les concours d’arbitrage pour combler le déficit d’un côté et promouvoir les meilleurs…
Tout a fait, ma grande satisfaction c’est d’avoir réglé un contentieux de 10 ans. Je me suis aperçu que les examens étaient gelés depuis 10 ans et les arbitres étaient promus comme ça sur la base de rapport d’évaluateurs, ce qui n’est pas normal. A partir de là, j’ai pris la décision de relancer les examens et les concours pour régulariser un contentieux de 10 ans, d’ailleurs c’est ma plus grande satisfaction. Nous avons encore un déficit à combler, c’est pour cela que nous allons lancer une opération pour le recrutement de 1000 arbitres cette saison où nous allons leur donner une bonne formation car on se projette sur le futur.
Quelles sont les nouvelles mesures prises pour le suivi de l’arbitre ?
Tous les arbitres de l’élite sont suivis médicalement par la CFA grâce au carnet médical. Il y a une mise à jour qui se fait à chaque fois, ce qui nous permet d’avoir des renseignements précis sur la santé de l’arbitre. D’ailleurs, en perspective de la nouvelle saison tous les arbitres ont effectué déjà leurs tests médicaux au CTN de Sidi Moussa.
Est-ce qu’il y aura du changement au niveau de la direction d’arbitrage pour la saison prochaine ?
La direction d’arbitrage qui est une commission qui dépend de la CFA va être renforcée, nous allons créer des départements au niveau de cette structure importante dans un souci d’avancer dans nos réformes.
Quelles sont les nouveautés pour la nouvelle saison ?
La décision la plus importante, c’est le recrutement avant le début de saison de 48 directeurs wilayas d’arbitrage et de 8 directeurs régionaux d’arbitrage permanents qui veilleront à l’application de la politique de la CFA. Ils travailleront sous la coupe de la CFA. C’est ce département indépendant qui assurera les désignations des arbitres et la gestion quotidienne des arbitres. Les présidents de ligues n’ont pas le droit de s’immiscer dans les affaires de ce département.
Quand vous dites permanents, cela veut dire que les directeurs d’arbitrage désignés au niveau des ligues seront rémunérés…
Bien sûr qu’ils seront rémunérés. On va faire le choix suivant des critères bien déterminés en tenant compte du niveau d’instruction, de l’expérience et de l’âge.
La FAF a organisé récemment un séminaire pour les instructeurs des arbitres encadré par la CAF. Sur quelle base a été fait le choix pour désigner les participants ?
On a envoyé à toutes les ligues les critères de participation qui tiennent compte de l’âge, de l’expérience et du niveau d’instruction, a partir de là, on a arrêté la liste finale.
Est-ce que tous les participants au dernier séminaire auront le grade d’instructeur ?
Seuls les meilleurs seront des instructeurs alors que les autres seront orientés vers la formation et on va les mettre à la disposition des ligues.
Avec le départ en retraite de l’arbitre directeur international Mohamed Bichari, il y aura une place à pourvoir dans la liste des internationaux pour l’année 2016, n’est-ce pas ?
Peut-être, il y aura même deux places, mais je n’irai pas loin.
On a appris également que Bichari va intégrer la CFA, est-ce vrai ?
Oui je le confirme, son apport ne sera que bénéfique compte tenu de son expérience et de son vécu.
Le Spray ou la bombe aérosol utilisé depuis des années en Amérique latine, adopté par la FIFA depuis le dernier mondial brésilien, sera-t-il utilisé dans le championnat algérien à partir de cette saison ?
Oui je le confirme, les arbitres des Ligues 1 et 2 Mobilis et DNA vont utiliser le spray à partir de cette saison. La FAF vie