Confirmez-vous votre départ de l’USMA ?
Oui, je le confirme. Je n’ai pas trouvé d’accord avec le président Rebouh Haddad, et j’ai donc décidé de quitter le club. C’est le destin, on n’y peut rien.
Peut-on connaître les véritables raisons de votre départ ?
Après la fin de la saison écoulée je voulais rencontrer le président pour savoir quel sera désormais mon rôle après avoir accompli ma mission en compagnie de Meftah et Hadj Adlane, celle de sauver l’équipe du spectre de la relégation. Mais le temps ne m’avait pas permis de fixer un rendez-vous avec Haddad, d’autant que je ne voulais pas perturber le groupe qui était en pleine concentration sur le match face à l’ESS, je lui ai parlé au téléphone juste après cette rencontre. Il m’a surpris en me disant que je suis un entraîneur provisoire et que je vais reprendre en main la barre technique des U21 de l’USMA. C’est sur ce point qu’on ne s’est pas mis d’accord et qui m’a réellement poussé à quitter le navire.
Mais vous avez souvent déclaré que vous êtes le serviteur du club, soyez plus précis s’il vous plaît…
Oui, je l’ai souvent dit, je ne peux pas le nier. Mais n’oubliez-pas que je suis ambitieux. Je ne suis pas un pompier. Autrement dit, c’est illogique de solliciter à chaque fois mes services ou pour sauver l’équipe ou pour assurer l’intérim. Cela ne m’arrange guère et mon départ est une question de principe avant tout. Comme je viens de le dire, je suis un entraîneur ambitieux et je veux me relancer après plusieurs années passées avec les espoirs usmistes.
Certains ont annoncé que Haddad a refusé d’augmenter votre salaire, le confirmez-vous ?
Vous me donnez l’occasion pour préciser un point important. Je n’ai jamais parlé avec Haddad de l’aspect financier, et j’avoue que cette rumeur qui a circulé dans l’entourage usmiste m’a fait beaucoup de mal, je ne suis pas gourmand. L’argent n’est pas tout dans une carrière d’entraîneur. Tout ce que je veux c’est d’être parmi un staff technique de n’importe quelle équipe de la Ligue 1 Mobilis. Et je veux ajouter une chose…
Allez-Y…
Certains ont même dis que je ne peux pas m’assoir sur le banc de touche car je ne dispose pas de licence CAF A et c’est pour cette raison que j’ai quitté l’USMA. Alors je leur réponds que je pourrai bel et bien être sur le banc dans la mesure où plusieurs entraîneurs des différentes équipes nationales ne possèdent ladite licence, citant entre autres Dziri, Madoui, Karouf et autre Cherif El-Ouezzani.
Quand allez-vous commencer vos fonctions avec le CSC ?
Si tout marche comme prévu, aujourd’hui ou demain au plus tard. J’ai tout conclu avec les responsables constantinois et il ne reste que la signature du contrat.
Quelles sont vos ambitions avec votre nouvelle équipe ?
Cela me fait plaisir de retrouver Velud avec lequel j’avais beaucoup appris lorsqu’on était ensemble à l’USMA. Au CSC je veux donner une autre dimension à ma carrière d’entraîneur. Je veux encore apprendre pour prétendre prendre en main une barre technique d’un autre club à l’avenir. J’espère que je vais réussir dans ma nouvelle mission.
Un mot pour conclure…
Je vous remercie, vous m’avez donné l’occasion de mettre les points sur les i et d’apporter des éclaircissements qui s’imposaient. Je souhaite bon courage à l’USMA et j’espère qu’elle ira le plus loin possible en Ligue des champions africaine. Dieu merci je quitte le club la conscience tranquille.
A. S.
Garzitto : «Belaïli et les attaquants pourraient nous faire beaucoup de mal, je m’en méfie»
Joint par nos soins par téléphone, l’entraîneur d’El-Merreikh du Soudan, Diego Garzitto, a bien voulu nous parler de la grande rencontre de vendredi qui opposera son équipe à l’USMA, (2e journée de la phase des poules du groupe B de la Ligue des champions africaine). D’emblée, l’ex-entraîneur du CSC affirme que son équipe se déplacera à Alger en conquérante et fera tout pour repartir avec un résultat probant. «On se déplacera à Alger avec un moral gonflé à bloc après avoir gagné notre dernier match du championnat, et le plus important c’est qu’on n’a pas des blessés et des suspendus. On doit bien négocier le match qui nous opposera à l’USMA et prendre notre adversaire très au sérieux. On viendra à Alger avec la ferme intention de repartir avec un résultat probant. On va essayer d’imposer au moins le nul qui va nous permettre sans nul doute d’augmenter nos chances pour atteindre le carré d’as de la Ligue des champions africaine.» Poursuivant sa déclaration, Garzitto, qui connaît quasiment toutes les équipes du championnat après avoir fait un passage au CSC, se dit méfiant de la formation usmiste. Selon lui, le danger viendra des attaquants, notamment Belaïli. «L’USMA est composée d’excellents joueurs qui peuvent faire la différence à n’importe quel momoent. La formation algéroise renferme de bons attaquants, notamment Belaïli qui est, à mon avis, un grand joueur et franchement je m’en méfie beaucoup. D’après ce que j’ai constaté lors du match ayant opposé l’USMA à l’ESS, notre adversaire est efficace dans les balles arrêtées. Dans tous les cas de figure on doit rester prudents et sortir le grand jeu pour nous imposer. Ce qui est sûr, notre mission ne sera guère facile.»
«On doit améliorer notre jeu offensif»
Diego Garzitto ne semble pas satisfait du rendement de ses attaquants qui manquent de réalisme et d’efficacité offensive. A ce sujet, le technicien franco-italien nous dira : «Comme vous l’avez vu, on aurait pu gagner le match face au MC El-Eulma par un score plus large, n’était l’inefficacité offensive de nos attaquants qui se sont illustrés par leurs ratages devant les buts. Devant cette situation on va essayer d’améliorer notre jeu offensif pour être plus efficaces face à l’USMA dans un match où on n’a pas le droit à un faux pas.»
A. S.
La piste Aoudia toujours d’actualité
Comme tout le monde le sait, les responsables de l’USMA veulent engager un attaquant de métier au profil recherché pour boucler l’opération recrutement dans la mesure où tous les autres postes ont été renforcés cet été, notamment en défense. Mais jusqu’au moment où nous mettons sous presse le président Haddad et ses collaborateurs n’ont pas encore assuré les services du moindre attaquant. Les nombreux CV de différents attaquants africains ne semblent pas intéressants, tandis que les négociations avec Djamel Amani en ce qui concerne la libération d’Oussama Darfalou n’ont pas encore abouti. Désormais, il ne reste à Haddad qu’une seule piste, celle d’Amine Aoudia. En effet, et selon une source fiable, on croit savoir que cette piste est toujours d’actualité et le nom du pensionnaire du FSV Frankfurt circule dans la maison usmiste puisqu’il semble le seul attaquant capable d’apporter le plus pour le compartiment offensif de la formation de Soustara. La seule chose qui pourrait bloquer le transfert d’Aoudia à l’USMA est sa fameuse lettre de libération quand on sait qu’il est toujours sous contrat avec le club allemand, d’autant plus que les dirigeants du FSV Frankfurt ont mit la barre haut pour céder l’attaquant algérien au club qui le veut. Malgré les grandes exigences financières des Allemands, Haddad ne lâche pas prise et veut à tout prix recruter Aoudia en l’absence d’un attaquant racé au profil recherché dans le marché national.
Derrardja intéresse les Usmistes, mais…
En plus d’Amine Aoudia, qui semble plus proche que jamais de jouer à l’USMA, l’attaquant du MC El-Eulma Walid Derrardja est également dans le viseur des Usmistes. Le président Rebouh Haddad s’intéresse sérieusement aux services du buteur du précédent championnat vu ses grandes qualités. Bien que Derrardja soit convoité par plusieurs clubs étrangers et est en contacts avancés avec le MCA, la mission de Haddad ne semble guère facile pour s’offrir ses services. Aussi, ce qui pourrait éloigner sérieusement cette piste est que le joueur formé au NAHD dispose déjà d’une licence africaine avec son club pensionnaire et en cas où il rejoindrait l’USMA il ne pourra pas disputer les matchs de la Ligue des champions africaine. Ce qui pourrait pousser les responsables du club algérois à changer d’avis quant à enrôler le talentueux Derrardja.
A.S.