Les confrontations entre le CSC et le MCO ont, de tout temps, été assez disputées et très haletantes, celle d’hier n’a pas failli à la tradition. Après l’habituel round d’observation, les deux équipes daignent enfin attaquer, après 20 minutes de jeu, ce sont les locaux qui réussiront à marquer les premiers. Suite à un énorme cafouillage dans la surface oranaise, Aksas à l’affût met le ballon au fond (24’). Cette ouverture du score va rendre la partie plus passionnante, d’un côté, le CSC, qui cherchait à enfoncer le clou, de l’autre un onze oranais qui n’a jamais abdiqué. Tandis que le CSC avait la possibilité d’aggraver la marque par Koné (34’), les visiteurs reviennent dans le match, c’est encore le redoutable Mohamed Zaâbia (39’) qui va jouer un mauvais tour aux défenseurs centraux constantinois Aksas et Djeghbala en les mystifiant d’un contrôle de la poitrine, un geste qui prendra également à défaut Cédric. Après cette égalisation, on assistera à une domination de part et d’autre, avec toutefois plus d’occasions en faveur des locaux qui en voulaient terriblement. Cependant à la 54’, on assistera au tournant du match, en effet, Natèche est expulsé justement par l’arbitre (il a touché le ballon de la main hors de sa surface) double sanction pour les Oranais qui perdent non seulement leur gardien mais encaissent un deuxième but après que le toujours jeune Yacine Bezzaz (57’) eut transformé en but cette faute sifflée en faveur de son équipe. Mené au score, le MCO tente une nouvelle fois de revenir dans la partie, en jouant durant la dernière demi-heure son va-tout, refusant donc de mourir, les coéquipiers de Lemouchia partant durant les dernières minutes à l’abordage ont failli, maintes fois, de marquer ce but égalisateur, mais Cédric, son poteau ou Amine Aksas en ont voulu autrement. Contre toute attente, le CSC va bénéficier d’une occasion pour conforter son avance dans le score, après que Farid Bellabès eut descendu dans la surface Benchérifa (81’) penalty logiquement sifflé par l’arbitre, hélas pour les Constantinois, Belarbi arrêtera la tentative de Boulemdaïs (82’). Les Oranais tentent un ultime forcing, mais en vain. Victoire à la fin du CSC qui commence le championnat en trombe.
R.G
L’œil du coach
Cavalli : «Bezzaz nous a fait mal»
L’entraîneur du MCO estime que son équipe a fait de son mieux pour stopper le CSC. «Malheureusement on est tombés sur une équipe du CSC bien emmenée par un énorme Bezzaz, d’ailleurs, je regrette beaucoup son départ du MCO cet été. Quant à la physionomie du match, je pense qu’on pouvait partir de Constantine avec un bon résultat. Hélas, il y a eu cette expulsion de Natèche qui faussa tous nos calculs», dira Jean-Michel Cavalli à l’issue du match.
Lemouchia : «Il faut réagir contre le MOB»
L’ancien porteur d’eau de l’EN reconnaît que son équipe «ne méritait pas de perdre. On voulait refaire le coup de la semaine dernière (nul à Sétif), malheureusement cette fois, ça n’a pas marché. Ce n’est que partie remise, on tentera de réagir la prochaine journée lorsqu’on accueillera devant notre public le MOB», prévoit Khaled Lemouchia.
Velud : «Le MCO nous a mené la vie dure»
Hubert Velud était soulagé à la fin du match. «Il y a de quoi l’être, reconnaît-il, le MCO est un adversaire difficile à manier, cette équipe joue bien au football, le plus important est d’avoir réussi à gagner, malgré qu’on pouvait, à la fin, s’assurer un succès plus confortable si Boulemdaïs avait transformé le penalty», a déclaré Velud après la rencontre.
Bezzaz : «J’ai toujours joué de cette façon»
Auteur d’une excellente prestation, Yacine Bezzaz, que Cavalli n’a pas omis de souligner le regret de l’avoir perdu cet été, dira en toute modestie : «J’ai toujours joué de cette façon, je suis un professionnel, j’essaie toujours de donner le meilleur de moi-même, quelle que soit l’équipe dans laquelle je joué, avouera l’ancien professionnel en France.
Zeghdoud : «On était dans l’obligation de gagner»
Toujours lucide dans ses analyses, Mounir Zeghdoud trouve qu’ «après avoir gagné à Tizi Ouzou on se devait d’offrir la victoire à nos supporters, Dieu soit loué, on a réussi à le faire face une bonne équipe du MCO. On ira affronter l’ESS avec un excellent moral», prévient l’entraîneur adjoint du CSC.
R.G.
Stade Hamlaoui
Buts. :
CSC: Aksas (24’), Bezzaz (57’)
MCO: Zaâbia (39’)
CSC :
Si-Mohamed 4
Remache 3
Benchérifa 3
Aksas 4
Djeghbala 3
Boucherit 3
Djelli-Lahine 3
Boulemdaïs 3 (Messaâdia 88’)
Koné 2 (Sameur 66’)
Bezzaz (cap) 5
Voavy 3 (Moulay 93’)
Ent. : Velud.
MCO :
Natèche 0
Helaïmia 3 (Demane 73’)
Aïch 3
Merbah 3
Bellabès 2
Larbi 4
Benyahia 2
Lemouchia 3
Berradja cap 3 (Benchaâ 62’)
Ogbi 3 (Belarbi 55’)
Zaâbia 4
Ent.: Cavalli.
Stade Chahid Hamlaoui, temps chaud, affluence record, Arbitrage de M. Bekoussa assisté de MM. Bounoua et Rachedi.
Averts. : Benchérifa (64’), Aksas (83’),
El-Ogbi (23’), Benchaâ (69’), Bellabès (81’)
Expulsion : Natèche (54’)
Film du match
5’ Coup franc botté par Bezzaz que Natèche, au prix d’un joli réflexe, intercepte.
13’ Ogbi voit son tir capté facilement par Cédric.
17’ Le même El-Ogbi exécute un coup franc alors qu’il était dans une position excentrée, sa tentative rase le poteau.
18’ Benchérifa est descendu dans la surface par Helaïmia, alors que tout le stade et les joueurs réclament un penalty, l’arbitre n’a pas bronché.
24’ Cafouillage énorme dans la surface oranaise, après un renvoi du pied par Natèche, l’Ivoirien Koné reprend le cuir qui est sauvé sur la ligne par Merbah, toutefois, Aksas, qui a bien suivi l’action, parvient d’un tir placé à marquer.
34’ Tête mal cadrée de Koné suite à un corner de Bencherifa.
35’ Belle action collective des visiteurs, El-Ogbi, totalement démarqué, rate lamentablement l’occasion de scorer.
39’ Longue transversale de Larbi, l’attaquant Zaâbia, d’un joli contrôle de la poitrine, mystifie le duo Aksas- Djaghbala ainsi que le gardien Cédric, avant de marquer calmement devant des bois vides.
54’ Natèche commet l’erreur de dégager le ballon hors de la surface, ce qui lui valut une expulsion directe.
57’ Belarbi, son remplaçant, est cueilli à froid par Bezzaz qui marque directement sur coup franc.
66’ Coup franc cadré de Larbi, le portier dégage le cuir qui touche le poteau, heureusement pour les locaux qu’Aksas est intervenu énergiquement pour écarter le danger.
81’ Benchérifa est fauché dans la surface par Bellabès, l’arbitre désigne le point du penalty.
82’ Belarbi arrête le penalty qui a été tiré par Boulemdaïs.
84’ Coup franc bien botté par Larbi, le ballon est cette fois détourné en corner par Cédric.
R.G.
Meghni enlevé de l’équipe type…
A la toute dernière minute, alors qu’il devait commencer la partie sur le terrain, Mourad Meghni était sur le banc des remplaçants au coup d’envoi du match, une décision qui a surpris tout le monde. Croisé à la fin de la partie, Meghni arborait une mine assez triste, il était, sans doute, déçu de ne pas jouer ce match.
Benkenida, des retrouvailles émouvantes !
Au milieu des années 1980, Samir Benkenida, l’actuel directeur sportif du CSC, avait porté le maillot du MCO, en dépit de son passage éphémère dans le club phare de l’Ouest, Benkenida n’a laissé que de bons souvenirs. Les Oranais, à l’image du dirigeant Hassani Krimo qui était au club à l’époque, étaient très heureux de retrouver leur ancien attaquant qui est reconverti en dirigeant du CSC depuis cette saison.
Première titularisation pour Ogbi
Non utilisé lors du match inaugural à Sétif, Hichem Ogbi a été titularisé pour la première fois hier. Il profite du système de jeu prôné par Cavalli, qui a choisi d’évoluer avec un seul attaquant, en l’occurrence, Mohamed Zaâbia.
Zaâbia remet ça !
Buteur à Sétif, l’attaquant libyen a encore frappé hier à Constantine, en inscrivant un but somptueux, cette réussite de Mohamed Zaâbia donne raison à Jean-Michel Cavalli qui avait souvent, la saison passée, regretté son prêt à l’Ittihad de Tripoli.
La grosse erreur de Natèche
L’expérimenté Raouf Natèche, qui avait bien débuté la partie, s’est illustré par une faute qui coûta beaucoup à son équipe. On jouait la 54’ lorsque, devant la pression de Boulemedaïs, le portier oranais dégagera involontairement le cuir de la main alors qu’il était hors de la surface, double sanction, l’arbitre lui sort le carton rouge, en exécutant la faute, Bezzaz n’a laissé aucune chance à son remplaçant Belarbi.