En effet, le joueur de Getafe a, certes, raté le stage du mois de juin, mais son départ n’était pas définitif puisqu’il ne l’avait pas encore annoncé officiellement. Il a fallu que la FAF l’annonce pour qu’il soit entériné. C’est pour cette raison que nous avons parlé de premier stage de l’EN après Lacen.
L’entraîneur national Christian Gourcuff a évoqué ce point lors de sa conférence de presse ; il a loué le mérite d’un joueur-capitaine et cadre de qualité qui a beaucoup de valeurs. Mais il nous a aussi tranquillisés sur la personne qui lui succèdera. Il pense que Medjani et Feghouli sont les prochains patrons de ce groupe, que ce soit sur le terrain avec le capitanat qu’ils assureront à tour de rôle, mais aussi en dehors du terrain en tant qu’anciens de l’EN, en attendant un probable retour de Halliche dans les plans.
Ceci dit, Feghouli n’a pas pu honorer sa sélection en ce mois de septembre, ce qui n’a pas aidé Gourcuff ni tactiquement ni techniquement, encore moins dans la gestion de l’équipe vu ses larges prérogatives au moment où le rajeunissement de l’équipe bat son plein.
Ainsi, donc c’est Medjani qui a pris le relais seul, après le départ de Lacen en retraite, la blessure de Halliche et l’inaptitude de Mesbah. Il n’y avait donc pas 36 mille solutions en dehors de Feghouli et Medjani, mais l’absence du premier a encore réduit davantage la marge de manœuvre. Medjani a donc hérité d’une grande responsabilité ; il est connu pour être un joueur exemplaire sur le terrain et très sage comme homme, il mérite bien ce rôle, mais il aurait sans doute eu besoin d’un coup de main. L’équipe qui ne comptait pas moins de cinq cadres il y a deux ans a complètement changé. Elle est devenue un groupe de jeunes éléments à la recherche de stabilité et de réconfort, et c’est là où intervient le rôle des cadres.
En tout cas, l’absence de Feghouli n’est fort heureusement que temporaire et idem pour Halliche. Le retour de ces éléments rétablira les choses au sein d’un groupe fort heureusement toujours calme, mais la présence de « grands frères » est souvent souhaitable. En janvier dernier à la CAN, c’est Bougherra qui a joué le rôle de soupape de sécurité et évité l’implosion en pleine compétition.
S. M. A.