C’est avec beaucoup d’enthousiasme et envie de voir leur équipe nationale, symbole du pays, fouler la pelouse du Setsoto Stadium, que Aziz, Mohamed les deux Algéro-Lesothans qui vivent à Maseru, mais aussi Samir et ses amis, qui sont venus de Johannesburg par route, ont rallié le stade qui devait accueillir l’entrainement d’avant-match des Verts. Ils ne s’attendaient surement pas à être refoulés, humiliés et repoussés comme ils l’ont été hier.
En effet, leur envie de voir l’EN était grande même s’ils savaient que les 15 minutes auxquels ils croyaient avoir droit n’allaient pas être suffisantes. C’est mieux que rien, disaient-ils l’essentiel est d’entrer, eux aussi, dans l’ambiance de la partie de ce soir.
Leur cauchemar a commencé quand le bus est arrivé devant le portail, suivi des fourgons transportant le matériel et le staff qui va avec.
Mais aussi du 4x4 de Son Excellence l’ambassadeur d’Algérie en Afrique du Sud. Le passage de ce dernier était suffisant pour donner l’ordre aux policiers ayant accompagné l’EN dans son voyage à l’autre bout du continent de fermer les portes. Plus aucune personne n’avait le droit de dépasser cette frontière, ce «mur de la honte», comme l’a surnommé l’un des fans visiblement contrarié. Il faut dire qu’en plus des personnes citées, Ramdane a traversé 3 continents, en provenance du Canada, pour venir soutenir l’EN avant qu’on lui ferme la porte au nez. «Aib âalihoum», n’arrêtaient-ils pas de dire.
Du côté des journalistes, on assistait à ça avec le sentiment de déjà-vu, même la FIFA n’a pas fait pire lors de ses compétitions phares à l’image du Mondial. Ce point reste incontestablement le point noir de ce stage ; l’équipe à intérêt à gagner, il n’y aura qu’une victoire qui fera tout oublier à ces nationalistes ; après tout, il n’y a que les joueurs qui savent les rendre heureux. La balle est dans leur camp.
S. M. A.