Saïb : «Rial traduit la fragilité de la JSK»

Pour Moussa Saïb, l’ex-patron des Canaris, la dernière sortie de Rial, le capitaine des Jaune et Vert, a une signification. Elle traduit, selon lui, la vulnérabilité de l’équipe.

La JSK qui perd contre l'OM Ruisseau, c'est le comble ?

Je ne vois pas les choses comme ça. C'est un match amical, donc pas une référence. C'est plutôt une opportunité pour l'entraîneur de voir ses joueurs à l'œuvre. Perdre n’est jamais une bonne chose, mais ce n'est pas la fin du monde, non plus.

Et que dites-vous de Rial, le capitaine d'équipe qui a quitté le terrain avant la fin du match parce que des supporters l'ont conspué ?

En tant que capitaine d'équipe, il ne devrait pas faire ça. Il a pété les plombs et les gens ont peut-être exagéré en faisant une fixation sur sa personne. Mais ce n'est pas une raison pour se comporter de cette façon, surtout lorsqu’on a le brassard de capitaine d'équipe autour du bras. Il aurait dû finir le match et s'expliquer ensuite avec les responsables du club. Il faut savoir rester professionnel en toute circonstance. Bien sûr, ça touche quand on est la cible des supporters, mais il faut faire avec. Le supporter, il faut le considérer contre soi et se préparer à ce qu'il s'en prenne à vous des fois. Pour moi, cette scène a une signification.

Laquelle ?

Elle traduit la fragilité de l'équipe. Quand le capitaine d'équipe fait ça, cela montre la vulnérabilité de l'équipe.

Cela confirme, au passage, la persistance de l'indiscipline qui avait pourri le vestiaire de la JSK la saison passée...

Les cas d'indiscipline durent depuis longtemps, c'est parce que leurs auteurs sont protégés par les dirigeants. Malheureusement, on a certains responsables qui s'immiscent dans le travail de l'entraîneur et interviennent en dépit de la mise en place d'un règlement intérieur que le coach est censé faire appliquer. Les joueurs ont pris l'habitude d'être protégés par les dirigeants. Et je ne parle pas que de cette année, cela remonte à longtemps. Des joueurs fautent, mais ça va ensuite rapidement dans les oubliettes.

Dominique Bijotat, le nouvel entraîneur, va-t-il se laisser faire, selon vous ?

Il a sa façon de travailler et il faut que tout le monde adhère à sa méthode. Il ne faut pas mélanger les rôles, un entraîneur est un entraîneur, un président reste un président. Le problème à la JSK, c'est que quand il y a des résultats, on dit que l'entraîneur a carte blanche, mais dès que ça ne marche pas, les mauvaises habitudes remontent vite en surface. Cela dit, Bijotat est un technicien confirmé, il a fait son analyse, il faut le laisser travailler. L'avenir nous dira s'il a bien fait les choses ou pas. On ne peut le juger en deux ou trois matches, le bilan se fait en fin de saison.

Au prochain match, la JSK rendra visite au CRB, sa bête noire...

Ça tombe mal, c'est un adversaire et un stade qui lui réussissent mal. La JSK a récolté 1 point sur 9. Il faut attendre la cinquième journée pour juger le parcours des Canaris. En recevant le RC Relizane, la JSK amorcera peut-être son vrai départ.

H. D.

 

 

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