Vous n’étiez pas présent lundi soir à la séance de la reprise des entraînements ni hier lors des deux séances de la journée, peut-on savoir pourquoi ?
J’ai raté les trois premières séances d’entraînements de la semaine pour la simple raison que j’ai été en regroupement depuis dimanche dernier en équipe nationale militaire. Je reprendrai les entraînements avec mon équipe aujourd’hui.
On avait cru que vous boudiez pour cause de non titularisation samedi dernier lors de la rencontre de votre équipe devant le CRB ?
Non, je ne boude jamais, je ne suis pas le type de joueurs qui ne s’entraîne pas après une non-titularisation, moi je vais droit au but, je ne tourne pas autour du pot.
Peut-on savoir pourquoi vous n’avez pas joué samedi passé ?
Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas pris part à cette rencontre ni à celle de l’USMA, depuis l’arrivée de Bijotat, je ne joue plus et sincèrement je ne sais pas pourquoi, j’aimerais bien en connaître les raisons.
Avez-vous parlé à l’entraîneur ?
Non, je n’ai pas parlé au coach et je ne le ferai jamais, je suis un employé du club, je m’entraîne toujours avec une grande volonté et je me prépare à chaque veille de match avec un grand sérieux pour jouer. Maintenant, c’est à l’entraîneur de juger le rendement des joueurs.
Peut-être que votre présence durant toute la semaine avec l’EN militaire est derrière les choix de votre entraîneur ?
Non, je ne pense pas que c’est la bonne raison qui a poussé l’entraîneur à m’écarter du onze de départ devant l’USMA et même contre le CRB. Premièrement, d’autres joueurs étaient durant toute la semaine avec les différentes sélections, Gagaâ, Doukha, Malo et même Banou qui a raté plusieurs séances d’entraînement, tout ce beau monde a été titularisé sauf moi, ce n’en est pas donc une raison. Deuxièmement, en équipe nationale militaire, je m’entraîne avec un grand sérieux et je cravache très dur, je ne dors pas… Bref, je ne veux pas polémiquer, c’est la réalité.
On constate à travers vos dires que vous êtes très affecté…
Je ne vous cache rien, cette situation m’inquiète vraiment surtout que je peux apporter un grand plus à l’équipe. Lors des deux premiers matchs de la saison j’ai réalisé beaucoup de belles choses. Contre le CSC, je n’ai pas été mauvais, contre le MOB, j’ai été élu l’homme du match, mais une semaine après je me retrouve sur le banc, ce qui m’a choqué et me bouleverse en même temps.
Selon certaines parties, vous songez même à quitter la JSK cet hiver…
Faux, je ne songe à rien pour le moment. J’ai signé à la JSK cet été pour jouer, pour apporter un grand plus à l’équipe et non pas pour chauffer le banc. Maintenant, c’est à moi de prouver que j’ai ma place dans cette équipe, à condition bien sûr que l’entraîneur comptera sur moi.
Peut-être que samedi vous retrouverez votre place de titulaire ?
Incha Allah, c’est tout ce que je souhaite. Je vais reprendre aujourd’hui les entraînements, je vais bien préparer cette rencontre devant le RCR, je serai prêt sur tous les plans pour ce rendez-vous. Par ailleurs, le dernier mot reviendra à l’entraîneur, tout ce que j’espère est que je jouerai ce match.
Sinon, comment se présente ce match contre le RCR pour vous ?
C’est un match qui sera très difficile pour les deux équipes. En ce qui nous concerne, on jouera sur notre terrain et devant notre public, on doit donc gagner cette rencontre, et puis, on n’aura pas de choix devant nous que de garder les trois points de cette partie à la maison.
Vous avez perdu déjà deux matchs à Tizi Ouzou, vous jouerez le RCR la peur au ventre…
On abordera cette rencontre avec un grand sérieux, on tentera de marquer dès les premières minutes de la rencontre afin de gérer tranquillement le match par la suite, c’est le meilleur scénario pour nous.
On vous laisse le soin de conclure…
Je n’ai pas beaucoup de choses à dire. Moi, je ne suis pas un gars à problèmes. Tout le monde me connaît, je n’ai jamais causé le moindre problème par le passé et je ne le ferai jamais, je préfère alors prendre mon mal en patience que de faire tout un tapage, tout en attendant des jours meilleurs.
A.H.
Biquotidien hier
Le staff technique des Jaune et Vert a programmé deux séances d’entraînement lors de la journée d’hier. Les camarades de Ziti, qui ont repris le chemin des entraînements lundi soir, se sont entraînés très dur hier.
Bijotat a beaucoup travaillé le technico-tactique
Lors de la séance de la matinée comme lors de l’entraînement de fin de journée, l’entraîneur français des Canaris a programmé plusieurs exercices techniques, mais aussi quelques ateliers tactiques. Bijotat axe son travail depuis sa venue sur le technico-tactique.
Rial a repris la matinée
Le capitaine des Jaune et Vert, qui a raté la séance de la reprise des entraînements de lundi dernier, s’est présenté le plus normalement du monde hier au stade. Rial s’est entraîné avec le groupe.
Doukha devait reprendre hier soir
De son côté, le portier international des Canaris, qui lui aussi a raté la séance de la reprise, ne s’est pas entraîné hier matin. Doukha, qui souffre de quelques bobos au niveau de l’épaule, a été autorisé à rater ces deux séances, toutefois, l’enfant de Chlef devait reprendre les entraînements hier soir.
Programme spécifique pour Boulaouidat
L’athlétique attaquant des Canaris qui souffrait de la cheville lors de la séance de la reprise des entraînements a travaillé en solo hier matin. Boulaouidat devait reprendre avec le groupe hier soir, il sera prêt pour le match contre le RCR.
Le pari réussi de Djadjoua et Hamrioui
A l’issue de la rencontre contre le CRB, quelques joueurs de la JSK souffraient de quelques bobos et de blessures, Djadjoua et Hamrioui ont pris en charge les joueurs blessés, et à trois jours de la rencontre devant le RCR, tous les joueurs de l’effectif kabyle sont prêts pour ce rendez-vous. Bijotat aura l’embarras du choix pour composer son onze de départ.
Bijotat s’explique sur ses choix et prévient
«Celui qui veut jouer, il n’a qu’à le montrer à l’entraînement»
Connu pour son franc-parler, Dominique Bijotat dit ce qu’il pense sans chercher à plaire à quiconque. Interrogé sur quelques éléments inutilisés depuis sa prise de fonction, à l’image de Ferguène, Rahal et Aïboud, le coach français s’explique : «Tous les entraîneurs du monde s’accordent sur une chose, celui qui veut jouer n’a qu’à le montrer à l’entraînement. Je ne fais jamais dans les sentiments et j’aligne toujours les meilleurs. Ma devise est de faire confiance aux plus en forme.»
«En 20 jours à la JSK, j’ai vu Rahal moins de 10 jours»
La relégation de Rahal sur le banc depuis la venue de Bijotat a fait couler beaucoup d’encre. Titulaire à part entière lors des matches de préparation et lors des deux premières journées du championnat, l’ex-pensionnaire du MOB n’a bénéficié d’aucun temps de jeu depuis l’arrivée du coach français. Questionné sur le cas de ce joueur, Bijotat déclare : «Cela fait 20 jours que je suis à la JSK et je n’ai vu Rahal que moins de 10 jours. Sa convocation en équipe nationale est pénalisante et pour lui et pour l’équipe. Même aujourd’hui, il n’est pas avec l’équipe. C’est difficile de préparer l’équipe sans la présence d’un joueur.»
«Raïah a saisi sa chance et Hantat a montré de belles choses face au CRB»
L’entraîneur Bijotat n’a pas tari d’éloges sur Raïah et Hantat. Le premier a joué d’entrée face au CRB et le second a été incorporé en deuxième mi-temps. A ceux qui pensent que le successeur de Karouf ne fait pas confiance, il leur a démontré lors de la rencontre précédente que ce qui compte pour lui, c’est la forme du joueur. «Vous savez, même si le groupe était au grand complet face au CRB, j’aurais titularisé Raïah, car il affichait une belle forme aux entraînements. Avec sa belle prestation face au CRB, il a bien saisi sa chance. Même le jeune Hantat qui a fait son entrée en deuxième mi-temps. Il a eu un rendement satisfaisant. Il a montré de belles choses et cela plaide en sa faveur. Je dirais donc que ceux qui veulent jouer n’ont qu’à le montrer aux entraînements.»
«Les joueurs doivent travailler plus et parler moins»
N’usant jamais de langue de bois comme certains de ses prédécesseurs, lesquels pour plaire au président Hannachi ne décrivaient jamais les choses telles qu’elles étaient, Bijotat est clair dans ses réponses. «Je dirais à ces joueurs, vous devez travailler plus et parler moins. Il n’y a pas un entraîneur qui laisse ses bons joueurs sur le banc», a-t-il souligné.
«Ma devise, le travail et rien que le travail»
Recruté pour tirer la JSK vers le haut, Bijotat fait de son mieux pour sortir l’équipe de la zone rouge. «Ma devise est le travail et rien que le travail. Celui qui mérite de jouer, je le fais jouer et les autres doivent fournir plus d’efforts, s’ils veulent avoir leur chance.»
«La discipline est toujours mon credo»
Connu en France pour sa discipline de fer, Bijotat a fermé les yeux sur certains manquements au règlement intérieur pour ne pas compliquer la situation de son équipe. Il a par exemple pardonné à Diawara qui avait prolongé son séjour au Burkina Faso et à son capitaine Ali Rial qui a quitté le terrain lors de la rencontre amicale face à l’OMR sans son autorisation. Sur la question de la discipline, Bijotat se montre inflexible : «La discipline est toujours mon credo, mais je suis un être humain et lorsqu’il s’agit d’une affaire de famille, j’accorde des circonstances atténuantes. Par exemple, Diawara, je lui ai demandé des explications à son retour, mais je l’ai fait jouer face au CRB et personne ne regrette sa titularisation puisque c’est lui qui a marqué le but de la JSK.»
«Je ne suis pas satisfait de l’animation offensive»
En dépit du but inscrit lors de la rencontre précédente face au CRB, le premier responsable de la barre technique des Jaune et Vert n’est toujours pas satisfait de ses attaquants. A cet effet, il apporte des éclaircissements. «Je ne suis pas satisfait seulement de mes attaquants, mais de toute l’animation offensive. On fait le maximum pour remédier au problème de l’inefficacité offensive», conclut Bijotat.
N. Boumali
Les retardataires et les absents irritent l’entraîneur
Insistant depuis sa prise de fonction sur la présence des joueurs aux entraînements, Dominique Bijotat a été irrité par l’absence de certains éléments et par le retard mis par d’autres pour se présenter à la séance. Sa colère est due au fait qu’il n’a pas été informé préalablement par ses dirigeants. Croyant qu’avec le point ramené du 20-Août-1955 tout le monde sera à temps à la séance de la reprise, le coach français s’est vite rendu compte que certaines mauvaises habitudes ont la peau dure à la JSK. Jamais confronté à une telle situation auparavant, Bijotat a tenu à dire à ses joueurs ce qu’il a sur le cœur avant le début de la séance. «On a fait un bon résultat samedi dernier en déplacement face au CRB et je croyais que tout le groupe sera là à l’heure pour tenter d’enregistrer la première victoire de la saison lors de la prochaine journée face au RC Relizane. Avec le nul enregistré face au CRB, il faut se mobiliser encore plus pour sortir l’équipe de la zone rouge. Il faut que chacun de vous soit à l’heure à l’entraînement. Vous êtes des joueurs professionnels et vous devez être là à 18h et non pas à 18h 15 ou 18h 30», a rappelé le coach français à ses joueurs.
Sanctions
Si les joueurs qui se prennent pour des nababs ne font pas attention à l’avenir, ils seront exposés à des amendes financières. La direction a été trop passive avec eux et elle a décidé d’agir pour que l’image du club ne soit pas ternie davantage par des éléments qui prétendent être des professionnels, mais qui ne respectent même pas l’horaire de l’entraînement. Interrogé sur les retardataires et les absents, Bijotat confirme que cette situation commence à l’irriter au plus haut point. «Bien sûr que je suis mécontent par l’absence des joueurs aux entraînements et par ceux qui arrivent en retard. J’espère aussi que les dirigeants qui vous ont dit que je suis mécontent de ça le sont également. La moindre des choses est que tout le monde soit à temps aux entraînements», nous a annoncé hier après-midi Bijotat.
N. Boumali