Ils sont condamnés plus que jamais à réagir s’ils veulent éviter de s’engouffrer davantage dans les problèmes et voir leur maison menacée d’éclatement, surtout que l’adversaire du jour n’a absolument rien d’un foudre de guerre. De retour cette saison parmi l’élite, les capés du nouvel entraîneur Benyellès ne savent plus où donner de la tête, éprouvant les pires difficultés à suivre le rythme imposé. Les Canaris n’ont plus aucune excuse à trouver pour débloquer la situation et redonner ainsi la joie à leurs supporters meurtris par la situation de leur équipe qui, naguère, était leur fierté. Le président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi, a annoncé la couleur en mettant les joueurs devant leurs responsabilités. Le boss kabyle a haussé le ton avec ses joueurs exigeant tout simplement la victoire. «Désormais, ils n’ont plus aucune excuse», a-t-il déclaré hier à Compétition soulignant que « les joueurs ont été régularisés cette semaine afin de les mettre dans les meilleures conditions pour gagner». Hannachi devait, par ailleurs, tenir hier soir une réunion avec ses joueurs pour les sensibiliser sur la complexité de la situation et les jours difficiles traversés par l’équipe. Le patron du club phare de la Kabylie devait également inviter ses joueurs à serrer les coudes afin de mettre fin à la série de mauvais résultats. De son côté, l’entraîneur Dominique Bijotat a tenté de positiver estimant que malgré les nombreuses absences (Yesli en rupture de ban, Ferrahi blessé et Seddiki suspendu), son équipe a les moyens nécessaires de réaliser sa première victoire de la saison. «J’avoue les difficultés rencontrées par mon équipe en ce début. Cela peut arriver à n’importe quelle équipe. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras. La JSK va réagir et saura s’en sortir. Nous allons gagner contre le RC Relizane », promet Bijotat toujours sur les colonnes de Compétition. Le temps est à l’optimisme.
2 points sur 12, ce n’est pas dans les habitudes de la JSK
Cela fait quelques années que les Canaris de Tizi-Ouzou broient du noir. Depuis la consécration en coupe d’Algérie en 2011, la JSK n’a pas cessé, en effet, de manger son pain maudit. La situation n’a jamais été aussi critique comme cette saison. Après quatre journées, le club kabyle n’en a grappillé que deux petites unités. Le club est au bas du classement général de Ligue 1 Mobilis. C’est un début de parcours le moins que l’on puisse dire calamiteux pour une JSK appelée à ne jamais se contenter des seconds rôles. Les Canaris ont entamé laborieusement le présent exercice, concédant une défaite à domicile contre le CS Constantine (0-1). Un échec ayant entraîné le départ précipité de l’entraîneur Mourad Karouf. Lamine Kebir prend temporairement le relais et réussira à redonner l’espoir aux joueurs et aux supporters en allant forcer le MOB au partage des points à Béjaïa même. La JSK retombera dans ses travers la journée suivante en s’inclinant à domicile contre l’USM Alger (0-1). Dans un grand moment de doute, les Canaris sont allés ramener un précieux point d’Alger face au CRB. Avec 2 points dans son capital, la JSK accuse désormais un besoin des plus urgents en matière de points.
M. F.
Bijotat : «Ce ne sera pas facile»
Le patron de la barre technique de la JSK, Dominique Bijotat, appréhende visiblement cette nouvelle sortie en championnat face au RC Relizane. Cela ne l’empêchera pas pour autant de cibler les trois points. «J’ai ma petite idée sur cette équipe de Relizane après son dernier match retard contre l’ESS. C’est une partie qui s’annonce difficile contrairement à ce que le croient certains. Je trouve cette formation de Relizane solide évoluant avec le cœur. L’adversaire a ses propres particularités, d’où la nécessité de procéder à de légères modifications au niveau du milieu de terrain », estime Bijotat avant d’ajouter : « Mon équipe se doit d’aller chercher sa première victoire de la saison et tenter ainsi d’améliorer un tant soit peu son classement.» Le technicien en question s’est montré optimiste « dans la mesure où mes joueurs ont pris un brin d’espoir après le bon nul ramené d’Alger contre la JSK. C’est pourquoi il faudra confirmer cette bonne performance », expliquera-t-il. Tout en soulignant ne pas avoir l’habitude de parler des questions financières, l’entraîneur français estime que la régularisation de la situation financière des joueurs est un facteur psychologique stimulateur pour les joueurs.
Le coach évoque Yesli et les cas de discipline
Le premier responsable technique des Canaris a évoqué également le cas du joueur Yesli, en rupture de ban après avoir fait l’objet de menaces. « Pour le cas de Yesli, tout laisse croire qu’il ne reviendra pas. Ce n’est pas définitif, mais selon les échos parvenus le joueur tergiverse. Il faudra penser à son remplacement, car je possède déjà un effectif restreint», a confié Bijotat hier au micro à la Chaîne II (tamazight), non sans inviter ses joueurs à faire preuve de plus de ponctualité dans les entraînements. «Ce sont des mauvaises habitudes passibles de sanction. Les joueurs doivent apprendre à arriver au stade un quart d’heure avant le début de l’entraînement », dit-il avant de mettre en relief la position des dirigeants lesquels, selon Bijotat, adhèrent à sa politique.
M. F.
En marge de l’entraînement de jeudi dernier
Bijotat-Rahal, la grande explication
La relation entre l’entraîneur français de la JSK, Dominique Bijotat, et le milieu de terrain Faouzi Rahal a failli prendre un sérieux coup. Ce qui aurait compliqué la situation du joueur au sein de l’équipe de la JSK qu’il a rejointe l’été dernier avec la nette ambition de donner une toute autre dimension à sa carrière de footballeur. C’est du moins ce que nous avons appris de sources proches du staff technique de la JSK selon lesquelles le coach Bijotat a piqué une vivre colère après les déclarations de l’ancien joueur du MO Bejaïa, qui a estimé avoir été lésé par le coach qui ne lui a pas donné suffisamment de temps de jeu pour s’imposer. A la fin de la séance d’entraînement de jeudi dernier, Bijotat n’a pas manqué l’occasion de convoquer son joueur pour un tête-à-tête. Allant droit au but, l’ancien entraîneur d’Ajaccio a fait des reproches à Rahal lui indiquant qu’il n’aurait jamais dû tenir de tels propos qui risquent de perturber le groupe à la veille d’un rendez-vous important du championnat. «Tu n’aurais pas dû faire de déclarations de ce type. Ce n’est pas bon pour toi et pour l’ensemble de l’équipe», a dit Bijotat à Rahal, selon les mêmes sources. «Vous ne devrez jamais faire cela à l’avenir, mais se contenter de travailler dans le groupe, car la JSK a besoin de tous ses joueurs», lui a conseillé également le technicien français. Selon nos sources, Rahal aurait tenté de convaincre son entraîneur qu’il n’avait nullement l’intention de remettre en question ses choix tactiques ou de s’immiscer dans ses prérogatives.
Tout est rentré dans l’ordre
Mais il semble que Bijotat et Rahal ne se sont pas séparés avant d’enterrer cet incident s’engageant à œuvrer dans l’intérêt unique et suprême des Canaris. «Tout est renté dans l’ordre, l’affaire étant désormais close », nous confient nos sources, indiquant que Faouzi Rahal a même des chances de tenir aujourd’hui sa place dans le onze de départ. La page est tournée.
M. F.
Malo et Diawara avertis
A la JSK, on ne badine pas avec la discipline. La direction du club vient, en effet, d’infliger des avertissements au défenseur burkinabé Malo et à son compatriote attaquant Diawara. Il est reproché à ces deux derniers d’avoir failli à la discipline de l’équipe. C’est du moins ce que nous avons appris hier de sources bien informées d’après lesquelles la direction kabyle a menacé les joueurs de lourdes sanctions en cas de récidive.
10 millions en cas de victoire
Parallèlement à la forte ambition du staff technique et des joueurs d’offrir à la JSK sa première victoire de la saison, les dirigeants du club s’y mettent, eux aussi, pour que l’équipe soit dans les meilleures conditions possibles. Après avoir réglé les arriérés des joueurs, la direction kabyle a décidé également de mettre la main à la poche pour une prime supplémentaire. Tout cela juste pour motiver les coéquipiers de Rial à passer avec succès l’écueil de Relizane et en finir ainsi avec la phase noire de résultats négatifs. A en croire nos sources, ce sont pas moins de 10 millions de centimes promis à chaque joueur en cas de victoire aujourd’hui face au nouveau promu.
Azlef : «Si Yesli m’avait parlé des menaces, je lui aurais offert un appartement à côté du mien»
Le bras droit du président Hannachi, Malik Azlef, n’a pas voulu s’étaler sur le cas d’Yesli lors de son intervention hier sur les ondes de la Chaîne II. Questionné sur l’ex-pensionnaire du FC Paris qui ne veut toujours pas réintégrer le groupe malgré les assurances qui lui ont été données par la direction, Azlef dira : «Au mois d’août, Kamel Yesli était venu pour me voir pour me parler des menaces qu’il a reçues sur Facebook, je lui avais dit de ne pas s’inquiéter. Je lui avais ajouté qu’il pourra compter sur la direction. Mais lorsqu’il est parti le lendemain de la rencontre amicale face à l’OMR, il ne m’avait pas parlé des menaces dont il a été victime dans la nuit de samedi à dimanche. S’il m’avait appelé lorsqu’on avait frappé à sa porte à 3h du matin, je serais parti pour le rassurer. S’il n’était pas rentré chez lui en France, je lui aurais offert un appartement près du mien et il n’aurait rien à craindre.»
L’affaire Yesli continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive.
Son père avait affirmé au président Hannachi à la fin de la rencontre face au CRB que son fils est sous le choc, mais il reviendra à la JSK. Mais dans l’après-midi de mercredi dernier, il l’avait rappelé pour lui annoncer qu’il ne remettra plus les pieds à la JSK. Malgré ça, les dirigeants ne veulent pas saisir la FIFA. L’un d’eux affirme qu’il lui fixera un ultimatum de quelques jours et s’il ne se présente pas, il résiliera son contrat. En fin de contrat au mois de juin dernier, Yesli n’a accepté de prolonger qu’après avoir eu droit à une augmentation conséquente.
N. Boumali
L’oublié de la direction
Medjkane réclame son argent
Alors que les dirigeants affirment que tous les joueurs ont été payés, on a appris d’une source sûre que l’arrière gauche Medjkane n’a reçu aucun centime depuis qu’il a rejoint la JSK à l’intersaison. Il s’était entendu avec les dirigeants pour toucher une avance de trois mois de salaire avant la fin du mois d’août, mais jusqu’à hier il n’a rien vu venir. Si au retour de l’équipe de Gammarth où elle a effectué sa préparation d’intersaison les responsables kabyles lui avaient demandé de patienter, ce n’est plus le cas ces derniers jours puisqu’aucun d’entre eux n’est allé le voir pour le rassurer quant à son argent. Ayant signé un contrat en béton, Medjkane est certain d’avoir son argent, s’il porte l’affaire devant les instances concernées. Il s’inquiète sûrement pour son argent vu que la plupart des autres joueurs ont été régularisés la semaine dernière.
N. Boumali