La communication de la FAF en mode 0.0

Le monde de l’information avance à pas de géants partout dans le monde, sauf à la FAF qui continue de fonctionner selon des normes puisées d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître.

Explications. Avant-hier, un de nos journalistes, M. Smaïl Mohamed Amokrane, s’est vu interdire l’accès à la conférence de presse de Christian Gourcuff. Le chargé de communication de la FAF nous explique en off que cette mesure ne vise pas le journal Compétition en tant qu’organe de presse mais le journaliste personnellement. Pour apporter une preuve si besoin est que la décision de la FAF relève plus de la bêtise qu’autre chose, M. Smaïl Mohamed Amokrane a été chargé par la rédaction en chef de rédiger le compte rendu détaillé de la conférence de presse, apportant la preuve au passage qu’à l’ère de l’information numérique les censeurs de pacotille n’y ont aucune place. Mais au fait que reproche-t-on à notre journaliste ? «D’avoir osé braver le huis clos à Pretoria», nous a-t-on signifié. Argumentant son accusation par le fait que Compétition a publié une photo montrant une «explication musclée» entre le sélectionneur national et le joueur Soudani, Raouraoua a sans doute estimé avoir détenu la preuve que notre journaliste a bravé les règles que la fédération a imposées. Aujourd’hui, nous allons informer Raouraoua que les photos prises ce jour-là ne pouvaient pas être capturées par un simple appareil photo équipant nos journalistes. La distance requise nécessite du matériel de pro d’un photographe professionnel. Oui Compétition a publié une photo prise pendant un huis clos et elle était l’œuvre d’un photographe professionnel et non d’un journaliste. La décision prise par la FAF de retirer l’accréditation à notre journaliste et à notre confère d’El Khabar est à mettre au registre de l’arbitraire, que nous dénonçons avec la plus grande fermeté. A Compétition, nous connaissons les règles et nous les avons toujours respectées. Depuis la CAN 1994 et la Coupe du monde 1998, nous avons couvert toutes les compétitions et aucun de nos journalistes n’a enfreint une règle préétablie par les organisateurs. M. Smaïl a déjà couvert pas moins d’une demi-douzaine d’événements internationaux et maîtrise parfaitement leurs procédures et ce n’est sûrement pas M. Gourcuff qui pourra lui donner des leçons, lui qui, à l’aurore de sa carrière, ne comptabilise qu’une toute petite CAN à son actif.

Salim SALHI

PS : message à M. Raouraoua

Nous vous rappelons qu’à la veille de la Coupe du monde 2014 disputée au Brésil, nous vous avons informé que des personnes nous ont proposé des photos de «l’intérieur» du groupe à Sidi Moussa et Sorocaba. A l’époque, nous avions estimé que, vu l’importance de l’échéance, cela pouvait nuire à la bonne marche de l’EN au Brésil. Nous avons refusé le deal et nous avons décidé de vous alerter sur la question.

 

 

 

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