Que dites-vous du derby qui a réuni vos deux anciens clubs, le MC Oran et l'ASM Oran ?
Il y avait avant tout une très bonne ambiance dans le stade. Cela fait longtemps qu'on n’a pas vu autant de monde pour le derby oranais. En revanche, ce n'était pas totalement le cas sur le plan du jeu. En première mi-temps, notamment, nous n'avons rien vu. Le match était un peu serré. Par contre, en seconde période, le jeu s'est quelque peu débridé et on a vu des buts.
Les observateurs affirment que l'expulsion d'un joueur de l'ASMO a été le tournant du match, est-ce votre avis aussi ?
C'est exact, après l'égalisation de l'ASMO, l'expulsion d'un de ses joueurs, à savoir Bentiba, a été déterminante sur l'issue du derby. Ensuite, à cinq minutes de la fin, l'arbitre a expulsé un autre joueur de l'ASMO et a octroyé un second penalty au MCO, le sort du derby a été scellé.
Les décisions étaient justes, selon vous ?
Moi, je respecte les décisions des arbitres, je laisse le soin aux spécialistes de les juger. Aussi, je n'ai pas très bien vu ces actions litigieuses pour pouvoir en parler.
Comment jugez-vous le niveau des deux équipes cette saison ?
L'ASMO a une bonne équipe qui sait jouer au ballon, sa possession du ballon était supérieure à celle MCO. Les Hamraoua, eux, évoluent sous une grosse pression. C'est parce qu'ils n'avaient pas encore gagné le moindre match cette saison. Ils ont fait une entame de saison catastrophique. Le MCO a des joueurs d'expérience avec une bonne attaque, seulement sa défense est fébrile.
Est-ce qu'un de ces deux clubs peux jouer les premiers rôles cette saison en championnat ?
Il ne faut pas se leurrer, je n'y crois pas. Pour jouer le premier rôle, il faut d'abord réussir un bon départ. Ce qui n'est pas le cas des deux équipes. Néanmoins, les deux formations peuvent assurer le maintien. C'est dans leurs cordes. Mais jouer le haut du tableau me semble un peu inaccessible.
Les meilleurs joueurs d'Oran partent monnayer leur talent dans la capitale, est-ce ce qui explique la baisse de niveau des clubs oranais ?
Oui, je suis tout à fait d'accord. Il y a une bonne réserve de talents à Oran, mais il ne faut pas se mentir, il n'y a pas une bonne gestion. C'est pour cela qu'on laisse filer les meilleurs éléments de l'Oranie, qui partent à droite et à gauche. Si les clubs de l'Ouest jouaient les premiers rôles, ses meilleurs joueurs ne quitteraient pas la région. C'est malheureux mais le constat est une réalité, cela fait belle lurette qu'on n'a pas vu un club de l'Oranie concourir en Ligue des champions, par exemple.
Peut-on savoir ce que vous faites depuis que vous avez raccroché les crampons ?
J'ai travaillé au MCO pendant deux saisons, en tant que manager. Je me suis ensuite tourné vers le métier d'entraîneur. J'ai eu la licence CAF C. Là, j'attends la chance pour entamer le travail.
Qu'est-ce qui vous conviendrait, un club de Ligue 1 Mobilis ?
Pas forcément. Vous le savez, le monde du football en Algérie est un peu compliqué. Alors, j'attends une opportunité pour la saisir et entamer ma carrière d'entraîneur. Entre-temps, je me consacre ces derniers jours au mémorial qui se tient au CREPS, en hommage à Madjid Medjadj, l'ancien entraîneur du MCO et de l'ASMO, qui nous a quittés il y a une saison.
H. D.